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Nos Lecteurs ont la Parole

Vive la République

Le navire sur lequel nous étions embarqués est à la dérive. Nous naviguions entre les écueils, évitant de notre mieux les obstacles et les dangers. Subitement, notre embarcation a navigué sur un volcan ! Désormais nous nous sommes trouvés sans cap, sans visibilité, sur une mer houleuse ! Pour éviter le naufrage, ne faudrait-il pas un sursaut ?

Le Liban, n’était-il pas à l’avant-garde de sa région ? Par son site et sa situation sur les côtes orientales de la Méditerranée, reliant l’Europe à l’Asie. N’avons-nous pas dit du Liban, c’est le paradis sur terre ? Son port, ses banques, ses écoles, ses universités, ses hôpitaux, ses journaux et ses traditions marchandes. Une liberté d’expression, une grande ouverture sur l’Orient comme sur l’Occident. Un valeureux potentiel de douze millions de Libanais répartis sur les quatre coins du monde.

Le président Macron, qui a fait une visite au Liban dernièrement, en est à la deuxième après l’hécatombe au port de Beyrouth. Dans son discours, à la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies, il disait « le Liban est un trésor pour l’humanité tout entière ». Aussi, le secrétaire général des Nation unies, António Gutteres, venu aussi au Liban, avait déclaré dans le sens que « le Liban est le lieu d’équilibre dans la région ».

Qu’avez-vous fait, vous responsables, de notre Liban ? Vous avez, comme dit un vieil adage allemand, au lieu de garder l’enfant et de jeter l’eau sale, vous avez fait l’inverse. Vous avez jeté l’enfant pour ne garder que l’eau sale.

Les Libanais sont conscients d’une classe politique incompétente, oligarchique et corrompue. De quel droit, les banques confisquent-elles les épargnes des Libanais ? Des femmes et des hommes qui ont travaillé dur durant des dizaines d’années pour assurer à leurs enfants une solide formation, et pour eux, une digne retraite bien méritée, vous les privez de leurs droits légitimes, inaliénables et imprescriptibles !

Des jeunes diplômés qui ont regagné le Liban pour contribuer à son développement, vous les avez exposés à un pillage collectif. De quel droit nous enfermez-vous dans un sentiment d’être injustement expulsés de notre pays ? Le Liban, c’est notre terre.

Vous léguez à une jeunesse vaillante une république mourante, agonisante avec tant de prestigieux fondements qui tombent en ruine ! Le Liban, modèle éloquent de coexistence harmonieuse et de prospérité, vous l’avez métamorphosé en un lieu de détresse, vous l’avez réduit d’une société d’abondance en une société de pénurie. Le Liban, où scintillent les lumières du Levant, vous avez contribué à la propagation des ténèbres. Le Liban, lieu idéal qui fait rêver les hommes à élever leur esprit, à mobiliser leur énergie, à consolider leur dignité personnelle et par conséquent, vous avez, en connaissance de cause, implanté le froid silence des individus, vous avez provoqué l’agonie des âmes.

Mais un espoir a scintillé le 9 janvier 2025. Il a été réellement le jour J du Liban. Les Libanais ont lancé un fervent appel aux députés de la nation. Une concordance a produit l’élection du général Joseph Aoun, président de la République libanaise. Les Libanais se sont, à l’unanimité, félicités de cette élection. Ils sont complètement convaincus que leur nouveau président sauvegardera la souveraineté, protègera et garantira les droits, conservera et préservera l’unité et la concordance nationales.

Notre nouveau président s’est juré que l’ordre, la sécurité, la stabilité financière seront rétablis. Notre Liban sera un État fort et à la hauteur des attentes et des aspirations de tous les Libanais. L’unité du pays, l’entente nationale, les réformes, la reconstruction, l’exécution à la lettre de la résolution onusienne 1701, l’emblème État-armée-justice, feront les honorables assises principales pour redresser notre pays. Notre Premier ministre Nawaf Salam, le juriste par excellence, a déclaré que le redressement et la reconstruction seront les objectifs principaux du nouveau gouvernement. Certes, le Premier ministre Salam saura à merveille guider « Le Liban d’hier à demain » !

Monsieur le président, vous savez que 41 % de la population libanaise ont moins de 24 ans, le taux de chômage est de 23 % et aussi et surtout, il atteint 35 % chez les jeunes diplômés. Mais, devant cet état critique socio-économique, nous espérons que nos richesses évaluées à 340 milliards de mètres cubes d’hydrocarbures qui attendent dans la ZEE contribueront à combler cette situation grave et feront naître une lueur d’espoir chez nos jeunes, qui, dans l’avenir proche, en collaboration avec les pays arabes frères, notamment l’Arabie saoudite, entameront des projets de développement de leur Liban.

Les Libanais ont pleinement confiance que notre armée libanaise, notre corps judiciaire veilleront scrupuleusement sur le présent et l’avenir de notre pays.

Par notre troupe ardente et ses différentes ailes, par nos tribunaux qui ont la plénitude de juridiction, nous sauverons notre république. Notre Liban échappera au naufrage. Il se retirera de l’abîme et continuera, comme jadis, de déployer ses ailes avec grâce. Ainsi, monsieur le Président, vous fondez une nouvelle République libanaise.

Vive la République.

Mounir el-KHOURY (UL)

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Le navire sur lequel nous étions embarqués est à la dérive. Nous naviguions entre les écueils, évitant de notre mieux les obstacles et les dangers. Subitement, notre embarcation a navigué sur un volcan ! Désormais nous nous sommes trouvés sans cap, sans visibilité, sur une mer houleuse ! Pour éviter le naufrage, ne faudrait-il pas un sursaut ?Le Liban, n’était-il pas à...
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Inchallah

Eleni Caridopoulou

01 h 34, le 03 février 2025

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Commentaires (1)

  • Inchallah

    Eleni Caridopoulou

    01 h 34, le 03 février 2025

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