
Vue de l'Hôtel Hilton Habtoor, rebaptisé Al Habtoor Grand, à Beyrouth. Photo Philippe Hage Boutros
L'homme d'affaires émirati Khalaf al-Habtoor, qui possède entre autres deux hôtels à Beyrouth, a annoncé jeudi sur son compte X de nouveaux investissements au Liban, dès qu'un nouveau cabinet sera mis sur pied. « En tant qu'amoureux du Liban (...) je suis heureux d'annoncer ma volonté d'investir dans un grand projet dès que le gouvernement sera formé. Ce projet porte une vision qui pourrait permettre une renaissance économique et créer des milliers d'emplois », a-t-il écrit.
M. Habtoor a par ailleurs plaidé pour le besoin de stabilité dans le pays pour garantir cet investissement. « Après l'élection du général Joseph Aoun à la présidence et la désignation du juge Nawaf Salam comme chef de gouvernement, nous avons espoir que le Liban se dirige vers de la stabilité (...) Tout investissement (...) dépendra principalement de la mise en place correcte de ce gouvernement. Le prochain gouvernement ne doit pas comporter (...) ceux qui ont mené le Liban à sa perte, à la crise économique et qui ont déclaré des guerres », a écrit l'homme d'affaires.

Connu pour ses positions hostiles au Hezbollah, le milliardaire émirati avait renoncé en juin dernier à lancer une chaîne de télévision au Liban, à cause de « risques sécuritaires », sans plus de détails.
Un de ses hôtels, où plusieurs organismes de presse étrangers occupaient des chambres transformées en bureaux durant la guerre qui a opposé le Hezbollah à Israël, avait momentanément fermé ses portes en 2024, après des rumeurs sur la volonté d'une télévision proche du parti chiite d'y poser ses bagages. L'hôtel avait rouvert début novembre, selon des informations de L'Orient-Le Jour.
Dans une interview au site d'informations Arab News il y a une semaine, M. Habtoor avait indiqué qu'il comptait rénover Habtoor Land, un parc d'attraction opéré à Jamhour (Baabda) au début des années 2000 et abandonné depuis, ainsi que le centre commercial Habtoor, situé près de son hôtel à Beyrouth, qui avait fermé au début de la crise économique en 2019.
Plus Libanais que certains Libanais. Investir au Liban est devenu un acte de foi. Grandeur et décadence. Espérons que c’est un bon augure, et que cet amoureux du Liban donnera le bon exemple.
08 h 03, le 24 janvier 2025