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Politique - Liban

Nombreux appels politiques pour la formation rapide d'un gouvernement

Joseph Aoun insiste sur la nécessité d’éviter « tout atermoiement dans la formation du futur cabinet », refusant que celle-ci « ne se perde dans les dédales sectaires, confessionnels et politiques ». 

Le juge Nawaf Salam, désigné pour former le gouvernement et devenir le Premier ministre du Liban, s'exprimant au palais de Baabda le 14 janvier 2025. Photo Mohammad Yassine/L'Orient-Le Jour

Plusieurs partis et personnalités politiques au Liban ont appelé mercredi à la formation rapide d'un gouvernement par le Premier ministre désigné Nawaf Salam. Le mufti jaafarite Ahmad Kabalan, proche du Hezbollah et du mouvement Amal, a affirmé que « le Liban a besoin d'un gouvernement qui assure l'unité nationale et apporte des réponses à ses crises », selon l'Agence nationale d’information (Ani, officielle).

Il a également souligné que la formation du gouvernement devrait « renforcer le Liban, et non l'affaiblir, et que la souveraineté et l'unité du Liban sont essentielles ». Le dignitaire a de plus noté que « le gouvernement, dépendamment de sa formation, pourrait placer le pays dans une position de force nationale ou accroître sa faiblesse et sa fragilité ».

Le CPL « prêt à faciliter les choses »

Le bureau politique du Courant patriotique libre (CPL) a déclaré dans un communiqué mercredi, après avoir tenu sa réunion périodique présidée par son chef Gebran Bassil, avoir discuté de la « participation du CPL au gouvernement sous tous ses angles et confirmé qu'il était prêt à faciliter les choses autant que possible pour la formation d’un gouvernement de réformateurs avec un programme réformiste et souverain clair ».

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« Il ne doit pas y avoir de discrimination ou de préférence entre les parties, mais plutôt une équité dans les normes entre les forces politiques et parlementaires, sur la base de leur représentation populaire et de leurs capacités exécutives et réformatrices », ajoute le CPL. « Le conseil a exprimé l'espoir que le gouvernement soit formé dans un délai raisonnable et que ses ministres, sa déclaration et son programme créent le choc positif que tous les Libanais attendent avec impatience », conclut le texte.

« Ne pas se perdre dans les dédales sectaires »

À l’issue d’un entretien avec une délégation du Conseil constitutionnel mercredi au palais de Baabda, le président de la République Joseph Aoun a estimé que « l'un des premiers signaux positifs que nous devons lancer au monde est la formation du gouvernement dès que possible ». Il a insisté sur la nécessité d’éviter « tout atermoiement dans la formation du futur cabinet », refusant que celle-ci « ne se perde dans les dédales sectaires, confessionnels et politiques ». « Nous sommes face à une opportunité unique que nous devons saisir absolument, et pour cela, nous devons nous élever au-dessus de tous les intérêts étroits afin de faciliter la naissance du gouvernement et le lancement du chantier de travail qui nous attend », a-t-il martelé.

Il a ajouté : « L'un des objectifs les plus importants de la formation d'un gouvernement est d'accélérer la reconstruction des zones qui ont été endommagées lors de la récente guerre (entre le Hezbollah et Israël, ndlr). J’ai été élu pour servir le peuple, et non pas pour que le peuple me serve. » 

Diab et l'entraide

L'ancien Premier ministre libanais Hassane Diab a, de son côté, souhaité « que tout le monde mette ses mains dans celles des présidents [Joseph] Aoun et [Nawaf] Salam afin qu'ils puissent former un gouvernement dès que possible », après une réunion avec le président de la République Joseph Aoun en matinée, selon l’Ani.

Hassane Diab avait occupé le poste de Premier ministre du Liban de janvier à août 2020, et avait été chargé de diriger le Liban au lendemain de manifestations de grande ampleur, de l'effondrement de son économie et de l'explosion dévastatrice du port de Beyrouth en août 2020.

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Ancien universitaire, M. Diab a pris ses fonctions après la démission du gouvernement précédent en réponse aux manifestations de masse de la fin de l'année 2019. Il a démissionné après l'explosion de Beyrouth le 4 août 2020, où plus de 220 personnes ont été tuées, plus de 6 500 ont été blessées et des pans entiers de la capitale ont été endommagés.

En matinée, le député Walid Baarini, membre du bloc de la Modération nationale composé principalement de députés sunnites ex-haririens, a écrit sur la plateforme X : « Soit toutes les forces politiques sont représentées au sein du gouvernement selon des critères précis, soit nous en sortons tous et le Premier ministre désigné forme un gouvernement de technocrates purs, sans lien avec les forces politiques. Et nous serons les premiers à lui accorder notre confiance », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, s'était rendu mardi au palais présidentiel de Baabda pour informer le président Joseph Aoun, élu le 9 janvier, de l'état d'avancement de la formation d'un gouvernement qui succéderait à celui de Nagib Mikati, démissionnaire depuis les élections législatives de mai 2022.

Lors d'une intervention, l'ancien juge de la Cour internationale de justice (CIJ) n'a pas dévoilé de liste de candidats ni de détails, mais a assuré que les choses « progressaient bien », et a qualifié de « spéculations » les informations diffusées par les médias sur la répartition des portefeuilles ministériels.

« Je suis en contact avec les blocs parlementaires parce que le gouvernement a besoin de la confiance des députés. Mais je ne suis pas une boîte aux lettres pour les blocs qui m'envoient le nombre (de ministres) ou les noms souhaités. Je discute et j'écoute ces blocs, mais c'est moi qui forme le gouvernement. Il s'agit de ma responsabilité », a déclaré M. Salam, lors d'une conversation avec des journalistes à Baabda. « J'ai insisté sur l'applocation de la Constitution. Et s'il s'agit d'un nouveau procédé, ainsi soit-il », a-t-il dit.

« Je redis que je ne me suis pas engagé à donner de portefeuille à quiconque. Pour ce qui est du ministère des Finances, il n'appartient pas à une confession spécifique et ne peut pas être interdit à quelque confession que ce soit », a encore dit le Premier ministre désigné, assurant qu'il considérait « tous les ministères comme étant des ministères régaliens ». 

Plusieurs partis et personnalités politiques au Liban ont appelé mercredi à la formation rapide d'un gouvernement par le Premier ministre désigné Nawaf Salam. Le mufti jaafarite Ahmad Kabalan, proche du Hezbollah et du mouvement Amal, a affirmé que « le Liban a besoin d'un gouvernement qui assure l'unité nationale et apporte des réponses à ses crises », selon l'Agence...
commentaires (4)

-MUFTI KABALAN MES RESPECTS. -LA PARTICIPATION CHIITE, -EST ESSENTIELLE POUR LE PAYS. -VOTRE COMMUNAUTE EST RICHE, -ÈN GENS INSTRUITS ET COMPETENTS. - SURTOUT LIBRES ET PATRIOTES. -NOUS SERONS HEUREUX TOUS ENSEMBLE, -DE BATIR LE NOUVEAU LIBAN. =QUAND AU TANDEM DES MERCENAIRES,-IL FAIT HONTE ET TORT AVANT TOUT,-A SA FIERE COMMUNAUTE.-POUR LA PROMPTITUDE A SIGNER,-TOUT CE QUE NETANYAHU VEUT,-A LA CHARGE DE NOTRE ETAT,-SEUL, POUR SAUVER ARMES ET PEAUX. =IL NE SERAIT PAS HONORABLE,-POUR LA FIERE COMMUNAUTE,-QUE DEFAITISTES ET FUYARDS,-SOIENT INCLUS DANS LE RENOUVEAU,-AUX DEPENS DE VOS COMPETENTS.

LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

19 h 43, le 22 janvier 2025

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Commentaires (4)

  • -MUFTI KABALAN MES RESPECTS. -LA PARTICIPATION CHIITE, -EST ESSENTIELLE POUR LE PAYS. -VOTRE COMMUNAUTE EST RICHE, -ÈN GENS INSTRUITS ET COMPETENTS. - SURTOUT LIBRES ET PATRIOTES. -NOUS SERONS HEUREUX TOUS ENSEMBLE, -DE BATIR LE NOUVEAU LIBAN. =QUAND AU TANDEM DES MERCENAIRES,-IL FAIT HONTE ET TORT AVANT TOUT,-A SA FIERE COMMUNAUTE.-POUR LA PROMPTITUDE A SIGNER,-TOUT CE QUE NETANYAHU VEUT,-A LA CHARGE DE NOTRE ETAT,-SEUL, POUR SAUVER ARMES ET PEAUX. =IL NE SERAIT PAS HONORABLE,-POUR LA FIERE COMMUNAUTE,-QUE DEFAITISTES ET FUYARDS,-SOIENT INCLUS DANS LE RENOUVEAU,-AUX DEPENS DE VOS COMPETENTS.

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

    19 h 43, le 22 janvier 2025

  • M. Nawaf, prenez tout votre temps pour choisir en votre âme et conscience chacun des ministres qui sera sous vos ordres et exécutera toutes ,es missions qui lui serait confiée. Les fossoyeurs vous pousse à accélérer le rythme vous poussant ainsi à la faute. Une faute qu’il serait très dur de réparer une fois leurs ministres accaparés des portefeuilles. Ils veulent être nommés avant que leurs financiers ne soient réduits au silence, ce qui leur enlèverait toute leur arrogance et par ricochet les réduirait eux aussi au mutisme. Alors prenez votre temps nous sommes derrière vous et espérons beauc

    Sissi zayyat

    18 h 12, le 22 janvier 2025

  • La blague c'est que Hassane Diab a le culot de commenter quoi que ce soit.

    Michael

    17 h 31, le 22 janvier 2025

  • Encore une tambouille politicienne, les deux grands perdants de la guerre veulent, amal: les portefeuilles de l’Industrie et de l’Environnement, ainsi que le régalien des Finances". "L e Hezbollah celui de la Santé et c du Travail, bassil lui n'a pas d'exigences particulières ( pourquoi ne pas lui confier le budget, il sait comment mener un pays sans budget, comme il l'avait déclaré à Davos) .. On prendra finalement les mêmes et on recommencera..

    C…

    17 h 07, le 22 janvier 2025

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