
Le député Walid Baarini, membre du bloc de la Modération nationale, au Grand Sérail de Beyrouth le 5 février 2024. Photo tirée de son compte X
Le député sunnite Walid Baarini a affirmé, mercredi, qu'il faudrait trancher entre « la formation d’un gouvernement de partis politiques ou un gouvernement de technocrates purs », à l’approche de l’annonce de la future équipe ministérielle du Premier ministre désigné, Nawaf Salam.
Le membre du bloc de la Modération nationale, composé principalement de députés sunnites ex-haririens, a écrit sur la plateforme X : « Soit toutes les forces politiques sont représentées au sein du gouvernement selon des critères précis, soit nous en sortons tous et le Premier ministre désigné forme un gouvernement de technocrates purs, sans lien avec les forces politiques. Et nous serons les premiers à lui accorder notre confiance », a-t-il ajouté.
Selon les informations de L’Orient-Le Jour, M. Salam, ancien juge de la Cour internationale de justice, avait remis lundi au président de la République, Joseph Aoun, une première répartition des portefeuilles entre les partis et les groupes confessionnels, mais sans évoquer de noms. Tout en assurant que « le processus gouvernemental est sur la bonne voie », l'ex-diplomate avait précisé qu'il agissait « conformément aux dispositions de la Constitution » et fait savoir qu'il n'avait pas l'intention de marginaliser aucune composante politique.
Le bloc de la Modération nationale avait créé la surprise en faisant partie des 84 députés ayant soutenu Nawaf Salam lors des consultations parlementaires contraignantes du 13 janvier, alors que tous s'attendaient à la reconduction de son prédécesseur, Nagib Mikati, au poste de Premier ministre.
La semaine dernière, M. Baarini réclamait le ministère de l’Intérieur, des Affaires sociales et des Travaux publics, généralement réservés à la communauté sunnite dans la répartition des ministères dits régaliens. « Si M. Salam ne répond pas à notre demande, nous pourrons le priver de notre confiance parlementaire », avait-il menacé.
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