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Politique - Baabda

Qatar, Jordanie, Espagne... le président Aoun reçoit des invitations en cascade

« Le Liban a enfin un nouveau président non affilié au Hezbollah », se réjouit Biden.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, remettant au président Joseph Aoun une invitation du roi Abdallah en Jordanie, lors d’une visite jeudi 16 janvier 2025 à Baabda. Photo AFP

Le président de la République Joseph Aoun a reçu jeudi une invitation pour une visite officielle en Jordanie. Cette invitation a été envoyée par le roi Abdallah II par le biais du ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi. Celui-ci a remis au président Aoun la lettre du monarque lors d’une visite au palais de Baabda jeudi. À l’issue de son entretien avec le chef de l’État, M. Safadi a déclaré que « la Jordanie réitère son appui à l’armée libanaise et compte participer à la reconstruction » du Liban après la guerre destructrice avec Israël. « Nous soutenons le Liban dans la consolidation de sa souveraineté et de sa stabilité », a-t-il poursuivi, affirmant « la nécessité d’un respect israélien du cessez-le-feu » avec le Liban, entré en vigueur le 27 novembre 2024 mais violé quotidiennement par l’armée israélienne. Les invitations pour des visites officielles dans les pays arabes se multiplient depuis l’élection de Joseph Aoun à la tête de l’État, le 9 janvier. La première est venue très rapidement de l’Arabie saoudite. Jeudi également, le Qatar a envoyé une invitation similaire au président Aoun par le biais de son ambassadeur à Beyrouth.

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« Une nouvelle ère »

Le ministre jordanien a également été reçu par le président du Parlement Nabih Berry à Aïn el-Tiné. À l’issue de l’entretien, M. Safadi a dit avoir communiqué à M. Berry « l’hommage qu’a rendu le roi Abdallah II au rôle qu’il a joué au cours de la phase précédente et à ses efforts pour sortir le Liban de la crise ». Il a espéré que la phase actuelle « sera un nouveau départ pour le Liban vers un avenir meilleur, et que l’élection d’un nouveau président et la nomination d’un nouveau Premier ministre permettront au Liban de redynamiser ses institutions et retrouver son rôle dans la région ». La veille, le président américain Joe Biden s’était réjoui, lors de l’annonce de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, que « le Liban a enfin un nouveau président non affilié au Hezbollah ». Le président américain sortant, qui laissera sa place à Donald Trump lundi prochain, a affirmé que « le peuple libanais est entré dans une nouvelle ère » et que « l’équation a changé au Moyen-Orient ».Le chef de la diplomatie espagnole a, quant à lui, annoncé mercredi depuis Beyrouth une aide de 10 millions d’euros pour l’armée libanaise, qui se redéploie dans le sud du pays dans le cadre du

cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël. « Nous allons soutenir les forces armées libanaises avec 10 millions d’euros par le biais des programmes du PNUD de l’ONU », a déclaré José Manuel Albares lors d’une conférence de presse à l’issue de sa rencontre avec le nouveau président. Celui-ci a reçu une invitation pour visiter l’Espagne.Le ministre a aussi estimé qu’il est « de l’intérêt de tout le monde, du Liban mais aussi d’Israël, de permettre à l’armée libanaise de se déployer sur tout le territoire libanais et d’ouvrir la voie vers la reconstruction et un meilleur avenir pour le peuple libanais ». « Israël devrait arrêter ses agressions contre le Liban, et nous sommes là pour aider à réaliser cela », a-t-il ajouté. « En ce qui concerne la résolution 1701 (du Conseil de sécurité de l’ONU, datant de 2006 et au cœur du nouvel accord de cessez-le-feu conclu en 2024, NDLR), elle est contraignante pour tous, pour Israël comme pour le Liban », a-t-il poursuivi. Et d’insister : « Il est de l’intérêt de tous, notamment d’Israël, de laisser l’armée libanaise se déployer au sud du Litani. »

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« Nous sommes à vos côtés »

De son côté, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Turk, a déclaré lors d’une conférence de presse à Beyrouth à la fin de sa visite au Liban que lors de ses entretiens avec le président Aoun et le Premier ministre désigné Nawaf Salam, il leur a « proposé l’aide de (son) commissariat pour soutenir leurs engagements en matière de réformes essentielles nécessaires pour renforcer l’état de droit, l’indépendance de la justice et la transparence de son fonctionnement. Tout aussi important, il est extrêmement nécessaire de réformer le système judiciaire et les prisons afin de traiter le problème de la surpopulation et des conditions de détention précaires ». Il a affirmé avoir accueilli positivement l’engagement public du président à garantir l’égalité, la justice, la protection de tous et le respect des libertés et de la liberté de presse et d’expression.

Au niveau local, le cheikh Akl druze Sami Abi el-Mona s’est rendu jeudi au palais de Baabda à la tête d’une grande délégation religieuse. Il s’agit de la première visite de la plus haute instance religieuse druze au président depuis son élection, et elle succède à plusieurs visites de chefs de communautés religieuses à Baabda ces derniers jours. « Nous sommes avec vous et à vos côtés en tant que communauté, en tant qu’instance et en tant qu’amis », a déclaré cheikh Abi el-Mona à sa sortie de l’entretien. « Nous espérons que les affaires de l’État vont se remettre en ordre très rapidement et facilement, avec un appui arabe et international unanime », a-t-il ajouté.

De son côté, Wassim Manssouri, le gouverneur par intérim de la Banque du Liban, a affirmé que « depuis l’élection du président Aoun, la situation monétaire s’est améliorée au Liban ». Après un entretien avec le nouveau chef de l’État, M. Manssouri a précisé que les réserves de devises du Liban avaient augmenté d’environ 300 millions de dollars en une semaine. Contactée, la BDL a indiqué qu’il s’agissait bien d’apports en espèces, générés par une hausse de la demande de livres libanaises sur le marché local. Le gouverneur p.i. a encore déclaré que la situation était positive et que les récents développements institutionnels encourageaient l’étranger à multiplier les contacts avec le Liban et à améliorer sa perception de la situation dans le pays. La BDL ne prévoit pas d’ajuster le taux de change entre la livre libanaise et le dollar, mais compte en revanche continuer à préserver la stabilité de la monnaie sans acheter de dollars sur le marché, a-t-il ajouté.

Le président de la République Joseph Aoun a reçu jeudi une invitation pour une visite officielle en Jordanie. Cette invitation a été envoyée par le roi Abdallah II par le biais du ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi. Celui-ci a remis au président Aoun la lettre du monarque lors d’une visite au palais de Baabda jeudi. À l’issue de son entretien avec le chef de...
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S’il est un détail à relever, c’est que le nouveau locataire du palais présidentiel, en l’espace de quelques jours de mandature, à reçu davantage d’invitation de chefs d’états étrangers que son prédécesseur lors de son sexennat, hormis la « syrie soeur » et l’Iran.

C…

12 h 45, le 17 janvier 2025

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Commentaires (1)

  • S’il est un détail à relever, c’est que le nouveau locataire du palais présidentiel, en l’espace de quelques jours de mandature, à reçu davantage d’invitation de chefs d’états étrangers que son prédécesseur lors de son sexennat, hormis la « syrie soeur » et l’Iran.

    C…

    12 h 45, le 17 janvier 2025

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