
Le bâtiment évacué à Tripoli, au Liban-Nord, le 11 janvier 2025. Photo fournie par notre correspondant Michel Hallak
Un bâtiment menacé d’effondrement a été évacué samedi soir dans le quartier de Bab el-Tebbané à Tripoli (Liban-Nord), rapporte notre correspondant Michel Hallak.
L'évacuation a eu lieu après que des fissures sont apparues dans la structure de l'immeuble et que les craintes pour la sécurité des habitants se sont accrues, ceux-ci ayant appelé auparavant les autorités concernées à prendre des mesures urgentes pour les protéger et à résoudre le problème afin d'éviter une catastrophe.
La route adjacente au bâtiment a été bloquée par mesure de précaution. Des forces de sécurité se sont rendues sur place pour assurer la sécurité des résidents et coordonner l'évacuation, alors que la municipalité de Tripoli évalue l'état de l'immeuble.
Allocation d'hébergement temporaire
Sur les lieux dimanche, le président de la municipalité de Tripoli Riyad Yamak a affirmé avoir contacté le Haut Comité de secours et le secrétaire général du gouvernorat du Nord, en notant qu'une « allocation d'hébergement temporaire » a été fournie aux résidents. « Hier (samedi), nous avons appris que les habitants avaient entendu un craquement dans les fondations du bâtiment et nous avons immédiatement envoyé la police municipale sur place, en présence de la Défense civile et des forces de sécurité, qui ont découvert (...) une quantité d'eau inondant son sol », a-t-il expliqué. Il a également dit avoir informé au préalable le gouvernement sortant et les ministères de la Culture et de l'Intérieur de l'état fragile de plusieurs bâtiments à Tripoli, affirmant que « les moyens dont dispose la municipalité sont maigres et qu'elle ne peut pas réhabiliter ces immeubles ».
De quantité d'eau inondant le sol du bâtiment évacué à Tripoli, au Liban-Nord, le 11 janvier 2025. Photo fournie par notre correspondant Michel Hallak
Selon les résidents, l'immeuble, construit il y a plus de 50 ans, comprend 48 appartements habités par plus de 400 personnes. Sa restauration nécessiterait « plus de 30.000 dollars », ont-ils ajouté, selon notre correspondant, appelant les députés de Tripoli et du Nord à « prêter attention à (leur) crise ».
Tripoli est confrontée depuis plusieurs années à une série d'effondrements d'immeubles, entraînant des décès et des blessures tragiques. Nombre de ces structures sont anciennes et ne disposent pas des consolidations nécessaires pour résister à l'épreuve du temps, au changement climatique et à l'activité sismique occasionnelle. Le 24 décembre dernier, deux pompiers libanais ont été tués alors qu'ils tentaient d'éteindre un incendie dans un entrepôt situé au rez-de-chaussée d'un immeuble du quartier portuaire de Mina.
30000 $ pour restaurer l’immeuble? Mais c’est de l’argent de poche pour un milliardaire fils de Tripoli tel notre premier ministre par intérim!… Pensez-vous, sauver 400 citoyens de la rue pour si peu: quel geste noble! Mais que dis-je, je divague, parlant de notre bananeraie qui a pour adage: chacun pour soi et Dieu pour tous (dépendant duquel on parle)
17 h 38, le 12 janvier 2025