Le président Aoun s'est entretenu avec le chef de la diplomatie italienne avant de se rendre à Bkerké | En direct

Nous fermons ici notre couverture en direct des événements au Liban et dans la région, merci à vous de l'avoir suivie. Nous la reprendrons demain matin.

C'est la fin de ce direct.

Nous vous remercions de l'avoir suivi et vous donnons rendez-vous au prochain moment fort du mandat du nouveau chef de l'État libanais.

Au lendemain de son élection, le nouveau président libanais Joseph Aoun a dû se plier à un agenda chargé : une réunion avec le chef du gouvernement démissionnaire Nagib Mikati en début de journée, et une autre avec le patriarche maronite Béchara Raï en fin d'après-midi.

Entre les deux, le chef de l'État a reçu deux premiers représentants de pays étrangers, le président chypriote Nikos Christodoulidès, et le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani. Le président Aoun a enfin pris sa première décision en tant que chef d'État en fixant à lundi la date des consultations parlementaires contraignantes, en vue de la désignation d'un nouveau Premier ministre, a annoncé le Palais de Baabda.

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L'Association des Commerçants de Beyrouth a félicité dans un communiqué le nouveau chef de l'État, considérant son élection comme un "nouveau départ" pour le pays, notamment sur le plan des réformes, qu’il s’agisse de l’administration, de la justice ou de la lutte contre la corruption et le clientélisme. L’ACB a également assuré qu’elle mettrait  "toute son énergie" à la disposition du nouveau chef de l'État, dans le but de "reconstruire le pays".

Le président Aoun est à Bkerké où il se réunit avec le patriarche maronite Béchara Raï.

Le président Joseph Aoun reçoit le vice-premier ministre et le ministre des Affaires étrangères italiens, Antonio Tajani, à Baabda, rapporte l'Agence nationale d'information.

Le chef de la diplomatie italienne a annoncé depuis Beyrouth que le nouveau dirigeant syrien Ahmad el-Chareh s'était engagé à "bloquer l'immigration illégale" et se "battre contre les trafiquants de drogue" lors de leur rencontre vendredi à Damas.

La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a apporté vendredi son soutien au nouveau président libanais, Joseph Aoun, que le ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani, doit rencontrer à Beyrouth dans l'après-midi après une visite à Damas en Syrie.

"Je suis convaincue que le président Aoun sera un dirigeant digne de confiance et faisant autorité pour le Liban, une nation amie de l'Italie à laquelle nous sommes liés par des liens historiques et profonds", a déclaré Mme Meloni dans un communiqué.

Le chef de la diplomatie italienne est de son côté arrivé vendredi dans la capitale libanaise après une visite en Syrie au cours de laquelle il a rencontré le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh. M. Tajani s'était auparavant entretenu avec son homologue syrien, Assaad al-Chaibani.

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Peu avant l'annonce de ces consultations parlementaires contraignantes, le député Achraf Rifi (Tripoli) avait annoncé se porter candidat à la présidence du Conseil. M. Rifi est un fervent opposant au Hezbollah. "Je suis candidat à la présidence du gouvernement pour la nouvelle phase", a annoncé le député, qui a estimé que le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, fait "partie de l'ancienne classe politique, que tout le monde rejette". 

Jeudi soir, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, avait affirmé être en faveur de M. Rifi ou de son collègue Fouad Makhzoumi (député de Beyrouth II) pour le poste de Premier ministre. 

Les consultations commenceront à 8h avec un entretien entre le chef de l'Etat et le président de la Chambre, Nabih Berry.

Le président Aoun tiendra lundi ses consultations contraignantes pour la désignation d'un Premier ministre. Il recevra à Baabda, à partir de 8h, les différents blocs parlementaires et députés, selon un horaire publié par la direction générale de la présidence de la République.

Le chef du parti Kataëb, Sami Gemayel, a salué l'élection du nouveau président de la République, Joseph Aoun, qu'il a qualifiée de "nouvelle page de l’histoire du Liban", en espérant que celle-ci sera "lumineuse" et que "tous les pays se tiendront aux côtés du Liban pour l’aider à se relever".

Le député de Beyrouth a également fait l'éloge des propos tenus par l'ex-commandant en chef de l'armée lors de son discours d'investiture : "Il s’agit du premier président élu après la guerre dans un pays libéré de toute tutelle. Pour cette raison, son discours est inédit depuis 30 ans", a-t-il déclaré lors d’une intervention jeudi soir sur la chaîne al-Arabiya. "Je ressens une grande fierté en écoutant le président prononcer son discours d’investiture, comme si un rêve se réalisait pour nous. Ce discours est celui que tous les Libanais attendaient", a-t-il poursuivi, précisant que son parti se tiendrait "aux côtés du président pour faire réussir son projet national".

Concernant la question des armes du Hezbollah et la déclaration de Joseph Aoun sur le "monopole du port des armes" devant revenir aux mains de l'État, Sami Gemayel a estimé que le Liban était "sorti du camp de la Résistance" et qu'il était désormais "capable de décider de son destin sans aucune tutelle, qu'elle soit syrienne ou iranienne".

Joseph Aoun reçoit le président chypriote Nikos Christodoulidès, premier chef d'Etat en visite officielle au Liban sous le mandat du nouveau président. 

Le mufti de la République Abdellatif Deriane, plus haute autorité religieuse sunnite au Liban, a adressé ses félicitations au nouveau président. Lors d'un appel téléphonique, le dignitaire religieux a souhaité au chef de l'Etat « succès et réussite dans ses nouvelles tâches » pour « préserver la sécurité et la stabilité du pays en activant le rôle des institutions constitutionnelles », tout en soulignant « la nécessité de coopérer avec les pays frères et amis ».

Le mufti Deriane a également exprimé sa « pleine confiance dans les compétences et les valeurs » de Joseph Aoun, tout en affirmant avoir espoir en son mandat, selon un communiqué partagé par l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).  

Joseph Aoun a également reçu une série d'appels de félicitations, notamment de l'ancien chef de l'Etat Michel Sleimane, du chef du courant des Marada et ancien candidat à la présidentielle Sleimane Frangié.

Sur la scène internationale, le roi de Jordanie Abdallah II, le président palestinien Mahmoud Abbas, l'ont également contacté pour le féliciter et il a reçu des messages de la part du roi Salmane d'Arabie saoudite, de son fils le prince héritier Mohammad ben Salmane, et du président algérien Abdelmadjid Tebboune. 

Dans un communiqué, Baabda a rapporté que le président Joseph Aoun a dirigé une réunion de travail avec plusieurs responsables des différents départements du palais, notamment le directeur général Antoine Choucair et le chef du bureau de presse Rafic Chléla. Il a invité les participants à « travailler comme une équipe unie » 

Muette jeudi, l'Association des banques du Liban (ABL) a réagi ce matin à l'élection de Joseph Aoun à la présidence libanaise. Dans un communiqué, elle a adressé « ses plus chaleureuses félicitations » au nouveau président et au peuple libanais. L'ABL a qualifié cette élection de « étape importante (…) qui apporte l'espoir d'un avenir meilleur pour le Liban et rétablit la confiance de la communauté internationale dans notre pays bien-aimé ».

L'association a également salué le discours d'investiture de Joseph Aoun, le décrivant comme « un engagement clair à réformer l'administration et les finances publiques, à lutter contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et le trafic de drogue, ainsi qu'à renforcer l'indépendance et l'intégrité du système judiciaire ». Enfin, l'ABL a souligné que « ces engagements sont essentiels pour répondre aux raisons ayant conduit à l'inclusion du Liban sur la liste grise du Groupe d'action financière (GAFI) ».

Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, s’entretient avec Joseph Aoun, alors commandant en chef de l’armée, au Sérail, le 27 novembre 2024. Photo fournie par le bureau de presse du chef du gouvernement

À présent, cap sur le prochain Premier ministre et son gouvernement. Plusieurs noms de candidats à la présidence du Conseil circulent déjà et une reconduction de Mikati à la faveur d’un forcing chiite n’est pas exclue. Yara Abi Akl vous en dit plus.

Joseph Aoun (g.) et Michel Aoun à Baabda. Photo X / @LBpresidency

L'ex-président Michel Aoun a félicité à Baabda son successeur, Joseph Aoun, pour son élection. « Nous sommes venus féliciter le président et lui souhaiter tout le succès dans ces circonstances difficiles », a-t-il affirmé, selon un message sur son compte X. 

L'ex-président Michel Aoun est arrivé à Baabda pour féliciter son successeur, Joseph Aoun, après son élection, selon le compte X de la présidence. 

Après la réunion entre Nagib Mikati et le président Aoun, ce dernier a remercié M. Mikati pour ses « efforts » et ceux de son gouvernement pendant la période de vacance, lui demandant, comme évoqué par le Premier ministre sortant, de continuer à expédier les affaires courantes jusqu'à la mise sur pied d'une nouvelle équipe ministérielle, selon le compte X de la présidence. 

Le chef du Parti démocratique libanais, le leader druze Talal Arslane, a félicité au téléphone ce matin Joseph Aoun. "La période actuelle exige de toutes les composantes libanaises de se rallier autour du président et de contribuer à la réussite de son mandat, que nous espérons prometteur", a affirmé M. Arlsane, selon un communiqué publié par son parti. 

Le ministre libanais sortant de l'Industrie, Georges Bouchikian, a estimé que "l'élection du général Joseph Aoun à la présidence de la République est un projet de construction de la nation", saluant le "dévouement" du nouveau président "pour le pays et l'armée". Il a ajouté que le discours d'investiture du chef de l'Etat est "une feuille de route pour remettre le Liban sur la voie du redressement et rétablir sa position sur la scène internationale."

Hanane vient de Zouk Mikael, et est arrivée à Aïchiyé hier. “On jouait ensemble au village quand on était petits. Mais il a toujours été différent des autres enfants. Il était très posé. Nous sommes fiers de lui”, raconte-t-elle au sujet de Joseph Aoun, dont sa mère partage le patronyme. 

Zeina Antonios / L'Orient-Le Jour

En direct de Aïchiyé, village natal du président libanais Joseph Aoun, où se trouve notre journaliste Zeina Antonios. 

Une messe spontanée est tenue en ce moment-même dans une église du village, pour prier pour le nouveau président, explique le mokhtar Tony Aoun, un de ses cousins. Une dizaine de personnes sont présentes. 

Le président chypriote Nikos Christodoulidès, se rendra à Beyrouth dans l'après-midi, afin de présenter ses félicitations à son nouvel homologue libanais, Joseph Aoun, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Il s'agira de la première visite internationale que recevra M. Aoun depuis son élection, la veille. 

En juin dernier, des déclarations de l'ex-secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avaient provoqué des tensions entre Beyrouth et Nicosie. Le chef du parti chiite avait alors mis en garde Chypre contre toute utilisation par Israël d'infrastructures chypriotes en cas de conflit. Les autorités chypriotes avaient ensuite affirmé à plusieurs reprises que leur pays, situé à environ 200 km du Liban, ne s'impliquerait pas en cas de guerre. 

Joseph Aoun a reçu à Baabda le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati. Ce dernier a affirmé, à la fin de la réunion avoir évoqué avec le nouveau président "la situation dans le Sud et la nécessité que l'ennemi israélien se retire" du territoire libanais et "cesse ses violations" du cessez-le-feu. "Le président Aoun a demandé au gouvernement de continuer à expédier les affaires courantes jusqu'à la formation d'un nouveau cabinet", a-t-il ajouté. "Nous sommes devant un nouveau chantier pour sauver le Liban", a-t-il encore lancé. 

Dans son discours, Joseph Aoun s'est également engagé à lancer rapidement ses concertations pour la désignation d'un Premier ministre. Lors de ces consultations contraignantes, au palais de Baabda, chaque groupe est reçu par le chef de l'Etat qui nomme, à leur issue, un Premier ministre désigné. 

En amont de cette procédure, le nouveau président doit recevoir à 10h le mufti de la République, leader spirituel de la communauté sunnite au Liban, Abdellatif Deriane, et l'ambassadeur saoudien à Beyrouth, Walid Boukhari. 

Dans son discours d'investiture, fort en promesses et engagements, Joseph Aoun a notamment pris des positions fortes concernant l'indépendance de la justice et le monopole des armes aux mains de l'État. Une sortie qui lui a valu des applaudissements nourris... sauf de la part des députés du Hezbollah. 

Retrouvez ici le texte complet de son discours. 

Pour rappel

Joseph Aoun a été élu hier au second tour de vote de la séance parlementaire, par les voix de 99 députés sur les 128. Il a notamment obtenu, lors de ce deuxième tour, les voix des députés du tandem chiite, Hezbollah et Amal. 

Bonjour, et bienvenue sur notre couverture en direct de cette première journée du mandat du nouveau président libanais, Joseph Aoun, élu après plus de deux ans de vacance. Nous suivrons dans ce direct ses réunions, les réactions à son élection et tous les développements éventuels liés à l'arivée de l'ex-commandant en chef de l'armée à la magistrature suprême.