Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a rendu visite samedi au président du Parlement, Nabih Berry, en son siège à Aïn el-Tiné, en compagnie de plusieurs députés du parti, pour discuter notamment de la séance présidentielle prévue le 9 janvier. « Nous avons discuté de l’échéance présidentielle en réaffirmant notre position commune et notre entente à ce propos avec le mouvement Amal », dirigé par M. Berry, a-t-il déclaré.

Le Liban est sans président depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre 2022, et la séance de vote du 9 janvier 2025 est la première fixée par le président de l’Assemblée nationale depuis plus d’un an.

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S’adressant à d’autres forces politiques qu’il n’a pas nommées, le député Raad a appelé à investir dans « nos capacités et notre libanité pour préserver notre pays et vivre ensemble en toute dignité, en protégeant les droits de tous ».

Violations du cessez-le-feu

Concernant la situation toujours précaire au Liban-Sud, M. Raad a estimé qu’Israël « poursuit ses violations pour compenser son échec sur le terrain », assurant que « la protection de la souveraineté est la responsabilité de tous ». Il a dit avoir discuté avec M. Berry des mesures que le comité international de surveillance compte prendre pour faire appliquer « l’intégralité de l’accord de cessez-le-feu et empêcher les violations israéliennes. » Un comité présidé par un général américain est chargé de surveiller l'application des points de l'accord. 

Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur le 27 novembre 2024 pour une durée de 60 jours, après deux mois de guerre intense et plus d’un an de conflit entre les deux camps, mais il reste précaire du fait des violations israéliennes quotidiennes.

Abordant le sujet des réformes dont le pays a désespérément besoin, le député s’est dit convaincu que «les réformes ne peuvent être effectives que si elles sont globales et conçues pour servir l’intérêt général et non des intérêts étroits».