
Une personne tenant un portrait de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine tués par des frappes israéliennes, pendant un rassemblement dans la banlieue sud de Beyrouth, le 30 novembre 2024. Photo Mohammad Yassine / OLJ
Le Hezbollah prévoit d’organiser, « au début de l’année 2025 », des obsèques officielles de grande envergure pour Hassan Nasrallah, l'ancien secrétaire général emblématique du parti chiite, tué dans une frappe israélienne massive le 27 septembre dernier. C'est ce qu'a annoncé mardi soir Hassan Fadlallah, député du parti, lors d'une interview accordée à la chaîne locale al-Jadeed.
La formation pro-iranienne compte ainsi préparer des « funérailles populaires » pour Hassan Nasrallah, ainsi que pour celui qui était son successeur pressenti, Hachem Safieddine, ancien président du conseil exécutif du parti, dont la mort fut officialisée le 23 octobre dernier après avoir été la cible d’une frappe aérienne massive dans la nuit du 3 au 4 octobre.
Deux enterrements séparés possibles
« Il se peut toutefois que les deux enterrements soient séparés », Hachem Safieddine pouvant être inhumé dans le sud du pays, a indiqué le député, tandis que l'ex-secrétaire général devrait être enterré dans la banlieue sud de Beyrouth. La date exacte de la cérémonie, prévue pour « début 2025 » n’a pas encore été confirmée et sera annoncée par Naïm Kassem, l’actuel numéro un du parti, « une fois les préparatifs finalisés ».
Le député a expliqué que « du temps est requis pour coordonner les déplacements des participants, tant à l’intérieur du pays qu’au-delà de ses frontières et organiser et superviser les préparatifs ». Il a indiqué que les cérémonies prévues « s’étendront sur une vaste superficie de terrain » et qu' « une équipe spécialisée a été mobilisée pour gérer ces opérations ».
Nasrallah et Safieddine inhumés provisoirement
Le chef du parti chiite avait été enterré provisoirement dans un lieu tenu secret, de crainte que ses funérailles ne soient visées par Israël. Cela avait permis de respecter les coutumes islamiques, qui imposent normalement une inhumation rapide des défunts. Le rite musulman, chiite comme sunnite, autorise en effet un enterrement dans un lieu temporaire en cas de circonstances exceptionnelles.
Dans les heures qui avaient suivi la mort du leader chiite adulé par ses partisans et à la tête du Hezbollah depuis 32 ans, les réactions de déni et les théories du complot les plus folles avaient commencé à circuler sur les réseaux sociaux, où certains assuraient que Hassan Nasrallah serait caché pour sa sécurité ou pour mieux surprendre son public comme ses ennemis.
Début octobre, une cérémonie commémorative en mémoire de Hassan Nasrallah avait été organisée à Téhéran, en présence du guide suprême de la révolution, l'ayatollah Ali Khamenei. A la suite de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu au Liban entre Israël et le Hezbollah le 27 novembre, qui a mis un terme à plus d’un an d’hostilités transfrontalières et à deux mois de guerre ouverte entre les deux belligérants, des centaines de personnes et partisans du Hezbollah s'étaient rassemblés le 30 novembre au soir dans la banlieue sud de Beyrouth pour lui rendre hommage.
Il va falloir demander la permission aux hebreux...
12 h 32, le 19 décembre 2024