Assad et sa famille sont en Russie, selon une source au Kremlin ; 900 morts depuis le début de l'offensive rebelle | Notre direct

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Nous vous remercions d'avoir suivi cette couverture en direct de cette journée historique, marquée par la chute du régime Assad en Syrie après un règne sans partage durant 54 ans. Nous reprendrons cette couverture demain matin.

Le Commandement central américain (CENTCOM) a déclaré que ses forces ont mené des dizaines de frappes aériennes sur des cibles de l'État islamique dans le centre de la Syrie dimanche, rapporte Reuters.

Dans un communiqué, le CENTCOM a déclaré que ses frappes visaient à s'assurer que l'État islamique ne profite pas de la situation actuelle en Syrie.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a salué la chute du "régime barbare" de Bachar el-Assad en Syrie, et appelé au "rétablissement de la paix et de la stabilité".

"Le peuple syrien souffre depuis trop longtemps du régime barbare d’Assad et nous saluons son départ. Notre priorité est désormais de garantir qu’une solution politique prévale et que la paix et la stabilité soient rétablies", a déclaré Keir Starmer dans un communiqué. Il a indiqué "discuter avec les alliés régionaux" de la situation en Syrie, à son arrivée dimanche soir aux Emirats arabes unis, pour une visite dans le Golfe qui l’amènera également lundi en Arabie saoudite.

Le président syrien déchu Bachar el-Assad n'a "jamais demandé" d'aide à l'Iran, son principal soutien avec la Russie, pour combattre l'offensive rebelle, a affirmé dimanche le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi.

Le gouvernement syrien "ne nous a jamais demandé de l'aider" sur le plan militaire, a déclaré M. Araghchi à la télévision d'Etat, précisant avoir été "surpris" par la "rapidité" de l'offensive rebelle et "l'incapacité" de l'armée syrienne à la repousser.

Joe Biden a affirmé dimanche que Bachar el-Assad devrait "rendre des comptes" pour les "centaines de milliers de Syriens innocents" qui ont été "maltraités, torturés, et tués".

"Nous ne sommes pas sûrs d'où il est, mais il se dit qu'il est à Moscou", a déclaré le président américain lors d'une allocution à la Maison Blanche, tandis que les agences de presse russes ont annoncé dimanche soir que Bachar el-Assad et sa famille se trouvaient à Moscou.

Joe Biden a averti dimanche que "certains des groupes rebelles" ayant participé à l'offensive éclair qui a provoqué la chute de Bachar el-Assad en Syrie avaient des "antécédents de terrorisme et de violation des droits humains".

"Nous avons pris note des déclarations des dirigeants de ces groupes rebelles ces derniers jours, et ils disent ce qu'il faut en ce moment. Mais alors qu'ils s'apprêtent à prendre de plus grandes responsabilités, nous allons évaluer non seulement leurs mots, mais aussi leurs actes", a prévenu le président américain lors d'une allocution à la Maison Blanche.

Joe Biden a assuré que les Etats-Unis échangeraient avec "tous les groupes syriens" au sujet de la transition du pouvoir dans ce pays après la chute du président Bachar el-Assad.

"Nous échangerons avec tous les groupes syriens, y compris dans le cadre du processus sous l'égide des Nations unies, pour mettre en place une transition (...) vers une Syrie indépendante, souveraine (...) avec une nouvelle constitution, un nouveau gouvernement au service de tous les Syriens", a déclaré le président américain lors d'une allocution à la Maison Blanche.

Les rebelles syriens, qui ont fait chuter avec leur offensive éclair le pouvoir de Bachar el-Assad, ont "garanti la sécurité" des bases militaires russes en Syrie, a indiqué dimanche aux agences russes une source au Kremlin.

"Les responsables russes sont en contact avec les représentants de l'opposition armée syrienne, dont les dirigeants ont garanti la sécurité des bases militaires et des institutions diplomatiques russes sur le territoire de la Syrie", a déclaré cette source aux agences de presse publiques TASS et Ria Novosti.

⚡ La Russie a annoncé avoir demandé pour lundi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en Syrie, où une offensive éclair de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux ont fait chuter le pouvoir de Bachar el-Assad.

"En lien avec les derniers événements en Syrie, dont la profondeur et les conséquences pour ce pays et l'ensemble de la région n'ont pas encore été mesurées, la Russie a demandé des consultations à huis clos urgentes du Conseil de sécurité des Nations unies", a indiqué sur Telegram le représentant adjoint de la Russie auprès de l'ONU, Dmitri Polianski. Cette réunion doit avoir lieu lundi, a-t-il précisé.

Le chef de l'ONU Antonio Guterres a salué dimanche "la chute du régime dictatorial" de Bachar el-Assad en Syrie et réitéré son appel à protéger "les droits de tous les Syriens".

"Après (près de) 14 ans de guerre brutale et la chute du régime dictatorial, le peuple syrien peut aujourd'hui saisir une occasion historique de construire un avenir stable et pacifique", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Je réitère mon appel au calme et à éviter la violence en cette période sensible, tout en protégeant les droits de tous les Syriens, sans distinction", a-t-il poursuivi.

Le dirigeant syrien Bachar el-Assad et sa famille se trouvent à Moscou, ont annoncé les agences de presse russe, citant une source au Kremlin, après la chute des autorités syriennes provoquée par une offensive éclair de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux.

"Assad et les membres de sa famille sont arrivés à Moscou. La Russie, sur la base de considérations humanitaires, leur a accordé l'asile", a indiqué cette source aux agence de presse publiques TASS et Ria Novosti.

Plus de 900 personnes, dont 138 civils, ont été tuées depuis le début de l'offensive rebelle en Syrie le 27 novembre, qui a fait chuté le président Bachar el-Assad après 13 ans de guerre civile, a indiqué une ONG.

"A la suite des combats pour renverser Assad, 910 personnes ont été tuées: 392 rebelles, 380 membres des forces du président renversé Assad et de ses alliés, et 138 civils", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'Arabie saoudite a déclaré qu'elle soutient le peuple syrien et de ses choix à ce « stade critique », après le renversement du président syrien Bachar el-Assad, rapporte l'agence Reuters.

Amnesty International a souligné que les auteurs des crimes perpétrés sous le pouvoir de Bachar el-Assad devaient être jugés lors de "procès équitables" excluant la peine de mort, saluant une "opportunité historique" de rompre la spirale de violence.

"Les auteurs présumés de crimes relevant du droit international et d'autres violations graves des droits de l'homme doivent faire l'objet d'enquêtes, et le cas échéant poursuivis pour leurs crimes dans des procès équitables excluant la peine de mort", a déclaré la secrétaire générale d'Amnesty International Agnès Callamard dans un communiqué.

Joe Biden va réunir dimanche ses conseillers pour évoquer la situation en Syrie, a annoncé un porte-parole de la Maison Blanche, après une offensive éclair de groupes rebelles qui a provoqué la chute de Bachar el-Assad.

"Le président va rencontrer les membres de son équipe à la sécurité nationale pour être tenu au courant des développements de la situation en Syrie", a déclaré sur X Sean Savett, un porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Des jeunes ont tiré à Baalbeck sur un véhicule portant une plaque d’immatriculation syrienne qui transportait des Syriens ayant fui Homs en direction du Liban, selon notre correspondante. 

Le président français Emmanuel Macron s'est félicité dimanche que "l'Etat de barbarie" soit "tombé" en Syrie avec la chute du président Bachar el-Assad, tout en soulignant que la France resterait "engagée pour la sécurité de tous" dans la région.

"L'État de barbarie est tombé. Enfin", a salué le chef de l'Etat sur le réseau social X, rendant "hommage au peuple syrien, à son courage, à sa patience".

L’armée libanaise s’est largement déployée dans la Békaa-centre et patrouille sur la route reliant Taalbaya, Saadnayel, Barr Elias et Masnaa, ainsi que dans le jurd de la Békaa-est, rapporte notre correspondante dans la région, Sarah Abdallah.

L'aviation israélienne a mené trois frappes aériennes contre un important complexe de sécurité, dans le district de Kafr Sousa, à Damas, ainsi que contre un centre de recherche où des scientifiques iraniens auraient mis au point des missiles, ont déclaré dimanche à Reuters deux sources sécuritaires. Ces opérations font suite à une précédente série de frappes plus tôt dans la journée contre des bases aériennes de l'armée syrienne, dans le sud de la capitale syrienne.

Le chef des rebelles syriens, Abou Mohammad al-Jolani, de son vrai nom Ahmad el-Charaa, s'est rendu dimanche à la célèbre mosquée des Omeyyades à Damas où il a prononcé un discours, après avoir ravi la capitale aux forces de Bachar el-Assad, selon un photographe de l'AFP sur place.

Au moment d'entrer dans la mosquée emblématique située dans la vieille ville de Damas, le chef du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) a été accueilli par une foule qui scandait « Allah Akbar » (Dieu est le plus grand), selon des vidéos qui circulent dans les médias.

Le mouvement Amal a organisé des funérailles à Tyr pour des personnes tuées lors du conflit entre le Hezbollah et Israël et temporairement enterrés dans la ville. Les personnes tuées, dont Asaad Raslan, Bassam Moussawi et Mahdi Abdul Rida, ont été honorées en présence de personnalités religieuses et politiques, de députés et d'une foule nombreuse venue de Tyr et des villages voisins.

La cérémonie a débuté par une fanfare des scouts islamiques, suivie d'un discours du député Ayoub Hmayed, qui a appelé à l'unité du Liban dans le contexte des transformations régionales. « Votre sang pur a défendu la dignité et la cause sacrée de la Palestine », a-t-il déclaré en jurant fidélité aux principes de l'imam Moussa Sadr, fondateur d'Amal.

Les enquêteurs des Nations unies sur les crimes de guerre en Syrie on salué dimanche la chute de Bachar el-Assad mais ont appelé à ce que les "atrocités" commises par son régime ne se "répètent plus jamais".

"Cette journée marque un nouveau départ historique pour le peuple syrien qui a subi une violence et des atrocités indescriptibles dans les 14 dernières années", a déclaré la Commission d'enquête des Nations unies sur la Syrie dans un communiqué, évoquant en particulier le sort des détenus.

"Il revient à ceux qui seront aux responsabilités désormais de s'assurer que de telles atrocités ne se répètent jamais plus derrière les murs de (la prison de) Sednaya ou de tout autre centre de détention en Syrie", ont-ils ajouté.

Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a appelé les habitants des localités syriennes de Ofania, Quneïtra, Hamidiyé, Samdaniya al Gharbiya et Qahtaniya « à rester chez eux et à ne pas sortir jusqu’à nouvel ordre ». « Les combats dans vos régions nous poussent à intervenir et nous ne voulons pas vous faire de mal », a-t-il indiqué sur X.

Le chef de l'opposition, Yair Lapid, a réagi aux événements survenus à la frontière syrienne et a déclaré sur X qu'il "soutenait l'extension de la zone de sécurité jusqu'à ce que la situation se clarifie", et a déclaré qu'Israël devait agir en même temps pour construire une coalition régionale contre l'axe iranien. Il a ajouté que dirigeants israéliens devraient "s'abstenir de faire des déclarations inutiles qui pourraient pousser le nouveau gouvernement syrien à s'engager sur la voie de la confrontation" avec Israël.

Ces propos font écho à ceux d'une autre figure de l'opposition israélienne, Benny Gantz, qui a estimé lors d'une visite dans le Golan occupé qu'Israël devait continuer à faire pression sur l'Iran, afin que "la Syrie et le Liban soient libérés du joug iranien". "Nous devons regarder au-delà de l'arène syrienne. L'Iran est une béquille fragile, le Hezbollah a été gravement blessé et son influence s'est affaiblie tant au Liban qu'en Syrie. Les accords d'Abraham devraient être élargis pour créer une barrière contre l'Iran", a-t-il clamé.

🎥 [#Vidéo] Notre reporter @HayekCaroline s'est rendue à la frontière libano-syrienne : le point sur la situation 👇 pic.twitter.com/SQEAYdHaaI

— L'Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) December 8, 2024

L'armée israélienne a pris le contrôle du versant syrien du mont Hermon, sur le plateau du Golan, afin "d'empêcher les rebelles de conquérir la région", selon le Haaretz. Plusieurs rapports de médias régionaux avaient indiqué plus tôt que l'armée du régime d'Assad s'était retirée de ses positions plus tôt dans la journée.

Et peu avant, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait affirmé avoir ordonné à l'armée israélienne de "prendre le contrôle" de la zone tampon du Golan ainsi que "de positions stratégiques adjacentes". "Cette région a été sous le contrôle d'une zone tampon établie dans le cadre de l'accord de séparation des forces de 1974 pendant près de 50 ans. Cet accord avec la Syrie "s'est effondré", a affirmé M. Netanyahu, ajoutant qu'Israël "ne permettra à aucune force hostile de s'établir à notre frontière".

L'Irak a appelé au "respect" de la volonté du peuple syrien et de l'intégrité territoriale de la Syrie voisine, après la chute du président syrien Bachar el-Assad.

"L'Irak affirme la nécessité de respecter la volonté de tous les Syriens et souligne que la sécurité, l'intégrité territoriale et l'indépendance de la Syrie sont d'une importance capitale", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Bassim al-Awadi, dans un communiqué, tout en réaffirmant l'importance de ne pas "interférer dans les affaires intérieures de la Syrie, ni de soutenir une partie en faveur d'une autre".

Des femmes attendant de pouvoir passer la frontière vers le Liban, du côté syrien du poste de Masnaa dans la Békaa. Photo Mohammad Yassine / L'Orient-Le Jour

Du côté syrien du poste-frontière de Masnaa, des dizaines de familles venues de Damas attendent sous le porche, espérant pouvoir effectuer la traversée en direction du Liban. « Nous sommes partis à la hâte avec quelques affaires. Un avion pour l’Iran est censé être affrété pour nous », confie une femme afghane dans la vingtaine accompagnée de ses deux enfants à notre journaliste Caroline Hayek. Beaucoup d'entre elles viennent du quartier chiite de Sayyeda Zeinab, dans la banlieue de la capitale syrienne. Une vieille dame âgée de 90 ans, une Azara d’Afghanistan, a notamment été perçue assise sur une chaise roulante, emmitouflée dans une couverture.

Plus au nord, des scènes similaires se déroulent au niveau des poste-frontières du nord de la Békaa, où des centaines de familles provenant des localités frontalières de Rablé, d'al-Qasr, Hosh al-Sayyed Ali ou d'al-Moucharrafé ont également pris la fuite vers le Liban après la prise de la ville de Homs et de sa région par les forces rebelles.

Du côté libanais du poste-frontière de Masnaa, dans la Békaa. Photo Mohammad Yassine / L'Orient-Le Jour

Aux poste-frontières entre le Liban et la Syrie, un chassé-croisé incessant est en cours depuis ce matin entre les réfugiés syriens profitant de la chute de Bachar el-Assad pour retourner dans leur pays, et des Syriens venant des zones pro-régime fuyant l'arrivée des rebelles.

À Ersal, dans le nord de la Békaa, des familles de réfugiés syriens opposés au régime ont pris la route en voiture ou à moto, voire à pied, en direction du point de passage de Zamrani, que l'armée libanaise a décidé d'ouvrir en direction de la Syrie, selon notre correspondante Sarah Abdallah. 

La coalition de l'opposition syrienne a déclaré qu'elle travaillait à la formation d'un organe de gouvernance transitoire doté de pleins pouvoirs exécutifs, ajoutant dans une publication sur X qu'elle aspire à établir des partenariats stratégiques dans la région et dans le monde

Alors que des informations, parfois contradictoires, circulent sur les réseaux sociaux au Liban concernant la libération de Libanais des prisons syriennes, le  Premier ministre libanais sortant a demandé au secrétaire général du Conseil des ministres, Mahmoud Makkiyé, de suivre cette affaire en coordination avec la Commission nationale des disparus et avec le Comité de suivi pour les Libanais détenus en Syrie.

Dans un communiqué, Nagib Mikati a appelé à "mobiliser toutes les ressources disponibles et de collaborer avec les parties concernées" sur ce dossier, qui a longtemps été négligé par les autorités. À son tour, M. Makkiyé a contacté les deux groupes et leur a demandé que se tienne une réunion d'urgence, qui devrait avoir lieu dans les prochaines heures. 

La politique de l'Iran à l'égard de la Syrie est susceptible d'évoluer, a mis en garde la diplomatie iranienne, après l'entrée à Damas de la coalition rebelle. L'Iran "adoptera une approche et des positions appropriées" en fonction "de l'évolution en Syrie et dans la région, ainsi que du comportement des acteurs" sur le terrain, a affirmé dans un communiqué le ministère iranien des Affaires étrangères.

Les rebelles islamistes syriens ont annoncé l'arrivée de leur chef, Abou Mohammad al-Jolani, à Damas, quelques heures après la chute de la capitale syrienne aux mains de la rébellion armée.

"Le dirigeant Ahmad al-Chareh (vrai nom de Jolani) s'est prosterné et a baisé le sol" à son arrivée à Damas, a annoncé la chaîne Telegram de la coalition rebelle, dirigée par sa formation. Sur les images, on peut voir le chef de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) se prosterner sur une pelouse.

« La chute du régime d'Assad est une conséquence directe des coups que nous avons infligés à l'Iran et au Hezbollah » a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans une prise de parole filmée près de la frontière syrienne.

Le roi de Jordanie Abdallah II a déclaré "respecter les choix du peuple syrien" et souligné "la nécessité de protéger la sécurité de la Syrie", dans un communiqué publié par l'agence officielle d'information jordanienne.

Le souverain hachémite exhorte également d'"éviter tout conflit en Syrie qui pourrait conduire au chaos".

Le commandant rebelle de Hayat Tahrir el-Cham, Abou Mohammad al-Jolani, a déclaré dans un communiqué lu sur la télévision d'État syrienne après la prise de Damas par ses forces qu'il n'y avait pas de place pour un "retour en arrière" et que son groupe était déterminé à "poursuivre la voie entamée en 2011 lors du printemps arabe" "L'avenir nous appartient", a clamé al-Jolani.

Des troupes de « l'Armée syrienne libre », forces rebelles syriennes soutenues par la Turquie, sont entrées dans la ville de Manbij, dans le nord de la Syrie, après avoir pris le contrôle de la majeure partie de la zone environnante des forces kurdes du YPG qui s'y trouvaient, a déclaré une source de sécurité turque à Reuters.

« La lutte contre les YPG/PKK est très proche de la victoire. Des interventions aériennes et terrestres sont en cours pour prendre Manbij des mains des YPG/PKK », a déclaré la source, faisant référence à la milice kurde, considérée comme un groupe terroriste par Ankara, qui s'oppose à tout renforcement des forces kurdes en Syrie et le long de la frontière turque.

Le ministère des Affaires étrangères russe a déclaré que le président syrien Bachar el-Assad avait quitté ses fonctions et quitté le pays après avoir donné l'ordre de procéder à un transfert pacifique du pouvoir. Dans un communiqué, le ministère n'a pas précisé où se trouvait M. Assad actuellement et a affirmé que la Russie n'avait pas participé aux discussions concernant son départ, a rapporté Reuters.

Il a également indiqué que les bases militaires russes en Syrie avaient été placées en état d'alerte maximale, bien qu'elles ne soient pas confrontées à une menace sérieuse pour le moment. Le ministère a précisé que Moscou était en contact avec tous les groupes d'opposition syriens et a exhorté toutes les parties à s'abstenir de recourir à la violence.

Par ailleurs, la guerre se poursuit dans la bande de Gaza, où le ministère de la Santé a publié un nouveau bilan faisant état d'au moins 44 708 Palestiniens tués et 106 050 blessés des suites de l'offensive militaire israélienne sur l'enclave palestinienne depuis le 7 octobre 2023.

Une statue renversée et détruite de Hafez el-Assad à Damas, le 8 décembre 2024. Photo LOUAI BESHARA / AFP

Au terme d'une offensive fulgurante lancée le 28 novembre dans le nord de la Syrie depuis la poche d'Idleb, les rebelles syriens, menés par le groupe islamiste Hayat Tahrir el-Cham (HTC), ont mis fin en une dizaine de jours à plus de cinq décennies de règne de la famille Assad.

Depuis, des dizaines d'images et de vidéos circulent sur les réseaux sociaux.

Des annonces officielles des rebelles aux libérations de détenus de la prison de Sednaya, en passant par l'entrée de force dans le palais présidentiel et l'ambassade d'Iran, nous vous en proposons une sélection non-exhaustive ici. 

Des avions de chasse israéliens survolent à intervalles réguliers Tripoli, au Liban-Nord. De tels survols ont été observés depuis que des célébrations ont eu lieu dans la ville parallèlement à la prise de Homs, dans le centre de la Syrie, et l'avancée des rebelles vers Damas.

Les rebelles syriens ont annoncé un couvre-feu à Damas à partir de 16 heures, heure locale, jusqu'à 5 heures du matin, rapporte Reuters.

Par ailleurs, l'armée libanaise a annoncé avoir renforcé sa présence à la frontière avec la Syrie. "Compte tenu de l'évolution rapide et des circonstances délicates que traverse la région, les unités chargées de surveiller et de contrôler les frontières nord et est ont été renforcées [...]. Les unités réparties dans tout le Liban mettent en œuvre des mesures exceptionnelles pour maintenir la sécurité et protéger la paix civile ».

Le Hezbollah aurait retiré toutes ses forces de Syrie depuis hier, selon deux sources sécuritaires libanaises citées par Reuters. Cette information survient alors que le parti chiite avait, selon d'autres sources, envoyé plus tôt cette semaine 2 000 combattants en Syrie pour s'interposer à l'avancée des rebelles syriens vers Damas.

Un rebelle syrien tire sur la place de l'Horloge, à Homs, après la chute du régime de Assad, le 8 décembre 2024. Muhammad Haj Kadour/AFP

Si vous rejoignez maintenant notre couverture en direct de la chute du régime Assad et de ses répercussions, retrouvez ici notre Point sur l'actualité. 

Réactions, sort d'Assad, la situation au Liban : tout ce qu'il faut savoir ce dimanche se trouve ici. 

Une série de frappes aériennes, imputées à l'aviation israélienne, a ciblé plusieurs bases aériennes du régime syrien. Plusieurs explosions ont été recensées dans le quartier de Mazzeh, dans le sud-ouest de Damas, mais aussi à Khalkhalah, à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale, selon des sources régionales de renseignement citée par Reuters.

La France « salue la chute du régime de Bachar el-Assad » après « plus de 13 ans d'une répression d'une grande violence contre son propre peuple », a réagi dimanche le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Christophe Lemoine.

Paris « appelle tous les Syriens à l'unité, à la réconciliation, et à rejeter toute forme d'extrémisme », poursuit-il dans un communiqué qui appelle par ailleurs à « l'arrêt des combats, au maintien des institutions et au respect de la souveraineté territoriale » de la Syrie.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a également déclaré que le gouvernement syrien s'était effondré avec l'entrée des rebelles islamistes à Damas. « Le régime d'Assad s'est effondré et le (pouvoir) dans le pays a changé de mains », a déclaré M. Fidan de Doha. « Bien entendu, cela ne s'est pas produit du jour au lendemain. Cela fait 13 ans que le pays est dans la tourmente », a-t-il ajouté.

Hakan Fidan a également déclaré que la nouvelle administration syrienne devait être inclusive, car le peuple syrien déciderait désormais de son propre avenir. M. Fidan a en outre affirmé que le peuple syrien n'était pas en mesure de reconstruire seul et que les acteurs internationaux ainsi que les puissances régionales devaient agir avec prudence pour préserver l'intégrité territoriale de la Syrie, mettant en garde contre la possibilité que des organisations terroristes profitent de la situation.

Interrogé sur le lieu où se trouve Bachar el-Assad, M. Fidan a répondu qu'il ne pouvait pas commenter cette question, mais qu'il pensait qu'il était hors du pays. Il a également précisé que la Turquie n'avait pas de contact avec M. Assad, malgré un appel du président Tayyip Erdogan en faveur de discussions de normalisation. 

Des centaines de personnes attendent à la SG au poste-frontière de Masnaa, dans la Békaa. Photo Matthieu Karam

À Masnaa, des centaines de personnes sont rassemblées dans les alentours du poste-frontière entre le Liban et la Syrie. « Prenez-nous en photo, nous n'avons plus peur », lance l'une d'elles à nos journalistes sur place.

À l'intérieur du bâtiment de la Sûreté générale, beaucoup d'entre eux font la queue pour s'inscrire afin de rentrer au pays. « Hier, c'était la folie », lâche Amer*, un Syrien druze de Majdel Chams. « Il y a des gens qui ont dormi dehors, on est tellement heureux. Je vais accrocher une photo de (Donald) Trump chez moi », déclare-t-il.

D'autres hésitent encore à passer la frontière tant que l'armée syrienne garde le contrôle de la frontière et ce, « même s'il n'y a plus de régime ». « On ne sait pas ce qu’il y a sur la route vers les grandes villes c’est trop risqué ».

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré que les acteurs internationaux et régionaux devraient assurer une transition en douceur en Syrie après la chute de Damas aux mains des rebelles et le départ du président Bachar el-Assad.

"Nous devons travailler très dur avec le peuple syrien, pas seulement avec la Turquie, mais aussi avec les acteurs régionaux, les acteurs internationaux, pour nous assurer que la période de transition se passe bien et sans heurts, que les civils ne subissent plus de dommages", a souligné M. Fidan devant le Forum de Doha organisé au Qatar.

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, et son ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, ont annoncé dans un communiqué conjoint, après une réunion « suivre avec intérêt les développements actuels en Syrie », insistant sur la nécessité de « préserver la souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale de la Syrie, ainsi que la non-ingérence dans ses affaires intérieures. » Dans ce texte, MM. Mikati et Bou Habib soulignent « la volonté du Liban d'établir les meilleures relations avec l'État syrien et ses représentants, afin de préserver les intérêts communs des deux pays ». « Le Liban respecte également la volonté du peuple syrien, car c'est à lui seul de choisir ses représentants, son système politique et l'avenir de son pays pour le bien de la Syrie, tout en affirmant l'importance des relations de bon voisinage entre le Liban et la Syrie », conclut le communiqué.

Le drapeau de l'opposition syrienne a été déployé à l'ambassade de Syrie à Athènes, quelques heures après que les forces d'opposition ont déclaré avoir pris Damas.

L'agence de presse grecque ANA a déclaré qu'au moins trois hommes étaient entrés dans l'ambassade et avaient déployé le drapeau, que l'on voyait suspendu au toit du bâtiment. Des agents ont été dépêchés sur les lieux et trois hommes ont été arrêtés.

Depuis la matinée, des tirs en l'air sont entendus de manière intermittente à Beyrouth.

À Bar Elias, à une douzaine de kilomètres de la frontière avec la Syrie, des feux d'artifice et des coups de feu sont lancés, selon notre journaliste sur place Caroline Hayek. « Que ton âme soit maudite, Hafez », scandent des personnes présentes dans la ville, en allusion au père du président syrien Bachar el-Assad. Certains insultent également le Hezbollah, allié du régime.

Photo Mohammad Yassine / L'Orient-Le Jour

Scène de joie dans la Békaa, où des Syriens brandissent le drapeau de la révolution en route vers la frontière, après la chute du régime Assad. 

Une source au sein de la Sûreté générale libanaise (SG) a affirmé à L'OLJ que l'organisme a ouvert les postes frontaliers de Qaa et Masnaa en vue de « faciliter le retour des Syriens chez eux ». « La SG a totalement facilité le retour des Syriens. il suffit qu’ils arrivent au poste frontière et expriment leur volonté de revenir en Syrie. Parce que c’est ce qui nous importe le plus », ajoute cette source. Elle indique que l’armée libanaise a également ouvert le passage frontalier illégal de Zamarani (entre Ersal er le Qalamoun syrien).

Une source de l'armée israélienne a déclaré au Haaretz être « surprise par la rapidité de la chute d'Assad... Nous allons vérifier que des armes clés ne tombent pas entre les mains des rebelles. »

De son côté, Afaf Machhadani, 24 ans et originaire d'Idleb lance : « on a notre régime, celui de la révolution ». Cette jeune femme, réfugiée depuis 2011 dans le camp de Bar Elias continue : « Que les gens comprennent une fois pour toutes qu’on s’est battus pour notre liberté, notre dignité. On veut une Syrie pour tous, les Alaouites, les Sunnites et les chrétiens »

Mohammad Amer et son fils, dans la Békaa. Photo Matthieu KARAM / L'Orient-Le Jour

Dans la Békaa, sur la route menant vers la Syrie, la circulation est fluide. Plusieurs voitures sur la route de Chtaura arborent des drapeaux de la révolution syrienne, selon nos reporters sur place, Caroline Hayek et Matthieu Karam. Sur le bord de la route, des gens distribuent des baklava, des pâtisseries et des chocolats.

Interrogé, Mohammad Amer, qui est originaire de Qousseir, est réfugié dans la Békaa depuis 2013. « Après 13 ans », depuis la révolution syrienne violemment réprimée, « on va enfin construire un pays ». « C'en est fini des mots réfugiés, Chabiha, des prisons, de toute l'oppression. On va être fiers d'être Syriens », lance-t-il à L'OLJ.

Le gouvernement chinois a aidé ses citoyens à quitter la Syrie, a déclaré dimanche un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Il a ajouté que la Syrie devait assurer la sécurité des institutions et du personnel chinois et que l'ambassade de Chine en Syrie continue de fonctionner.

La Chine espère que la Syrie "retrouvera la stabilité dès que possible".

Les États-Unis continueront de maintenir leur présence dans l'est de la Syrie et prendront les mesures nécessaires pour prévenir une résurgence de l'État islamique, a déclaré Daniel Shapiro, secrétaire adjoint adjoint à la Défense pour le Moyen-Orient, lors de la conférence sur la sécurité Manama Dialogue dans la capitale bahreïnie, dimanche. S'exprimant quelques heures après l'annonce de la chute du régime de Assad, M. Shapiro a appelé toutes les parties à protéger les civils, en particulier les minorités, et à respecter les normes internationales.

L'ambassade de Russie en Syrie a déclaré que son personnel était « en sécurité » après le renversement du président Assad et la prise de Damas par des groupes rebelles, a rapporté dimanche l'agence de presse russe TASS. « Nous allons bien », a déclaré un membre du personnel de l'ambassade russe à TASS, sans donner de détails sur la localisation des diplomates. Vendredi, l'ambassade avait exhorté les ressortissants russes à quitter le pays.

La Russie, un allié indéfectible d'Assad, était intervenue de manière décisive en 2015 pour le soutenir pendant la guerre civile syrienne, qui avait débuté en 2011. Des blogueurs militaires russes ont exprimé leurs inquiétudes quant au sort de deux installations militaires stratégiquement importantes de la Russie en Syrie.

Les rebelles syriens ont annoncé avoir lancé une attaque contre les forces dirigées par les Kurdes dans la ville de Manbij, dans le nord de la Syrie, selon un communiqué publié dimanche mais daté du 7 décembre (samedi) sur X par le ministère de la Défense du gouvernement intérimaire syrien.

L'ambassade d'Iran a été prise d'assaut par les rebelles syriens après leur prise de Damas, a rapporté la chaîne de télévision iranienne en langue anglaise Press TV. L'ambassade d'Iran en Syrie a été saccagée, a également affirmé la télévision d'Etat iranienne, diffusant à l'appui des images tournées à Damas par la chaîne saoudienne Al-Arabiya. « Des inconnus ont attaqué l'ambassade iranienne, comme vous pouvez le voir sur ces images diffusées par diverses chaînes » étrangères, a déclaré la télévision d'Etat iranienne.

 L'Irak a évacué son ambassade en Syrie et transféré son personnel au Liban, a rapporté l'agence de presse de l'État irakien, citée par Reuters. Les raisons de cette évacuation n'ont pas été rendues publiques. 

Au Liban-Sud, à Saïda, un convoi de voitures et de mobylettes circule dans les rues afin de célébrer la chute du régime Assad, selon notre correspondant Mountasser Abdallah. 

« Les institutions de l'État syrien seront supervisées par l'ancien Premier ministre syrien Mohammad Jalali, jusqu'à ce qu'elles soient remises », a déclaré dimanche le chef rebelle syrien Abou Mohammad al-Jolani. Dans une déclaration signée de son vrai nom, Ahmad el-Chareh, le leader de Hayat Tahrir al-Cham a interdit aux forces militaires présentes à Damas de s'approcher des bâtiments publics et de tirer des coups de feu en l'air dans le but d'assurer une « transition ordonnée » après que les rebelles ont déclaré la fin du régime de Bachar el-Assad ce dimanche matin après avoir pénétré dans les rues de la capitale.

Une vidéo montrant des rebelles escortant Mohammad Jalali en dehors de son bureau a été publiée sur la chaîne Telegram officielle du groupe rebelle, indiquant escorter l'ancien chef du gouvernement syrien à l'hôtel « Four Seasons » de Damas.

Le conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, Anwar Gargash, a déclaré ne pas savoir si Bachar el-Assad se trouvait ou non aux Émirats arabes unis. « Je ne sais pas », a-t-il répondu aux journalistes en marge du dialogue sur la sécurité de Manama, à Bahreïn, interrogé sur le sort du président syrien renversé. Ce dernier a estimé qu'Assad n'avait pas utilisé la « bouée de sauvetage » qui lui avait été offerte par divers pays arabes, y compris les Émirats arabes unis.

« La Syrie n'est pas encore sortie d'affaire. L'extrémisme et le terrorisme restent une préoccupation majeure », a-t-il ajouté.

Le président syrien Bachar el-Assad "a fui" la Syrie après avoir perdu le soutien de son protecteur la Russie, a affirmé le président élu américain Donald Trump sur sa plateforme Truth Social.

"Assad n'est plus là. Il a fui son pays. Son protecteur, la Russie, dirigée par Vladimir Poutine, ne souhaitait plus le protéger", a écrit le président élu américain, selon qui la Russie "a perdu tout intérêt pour la Syrie à cause de l'Ukraine, où près de 600.000 soldats russes sont blessés ou morts, dans une guerre qui n'aurait jamais dû commencer et qui pourrait durer éternellement".

L'ambassade de Syrie à Doha a publié un communiqué indiquant que « l'aube de la liberté s'est levée et que la Syrie a été libérée de l'emprise de la tyrannie ». « Notre peuple a enduré des injustices indicibles pendant des décennies, refusant de se soumettre aux auteurs des crimes les plus graves qui ont porté atteinte à la dignité humaine et aux ressources de la nation », a indiqué l'ambassade, ajoutant que le peuple va maintenant reconstruire le pays en tant que patrie pour tous les Syriens. « Nous adressons ce message à l'ensemble de notre peuple : le chemin qui nous attend est long et semé d'embûches. Nous devons nous tendre la main, unis dans la responsabilité de reconstruire notre pays et d'établir un avenir digne de cette grande patrie. »

Des parlementaires israéliens ont appelé le gouvernement de Benjamin Netanyahu à prendre le contrôle des hauteurs du Golan syrien pour y établir une "zone tampon avec le nouveau régime djihadiste".

Le ministre des Affaires de la diaspora, Amichai Chikli, a ainsi écrit sur X qu'après la chute du régime d'Assad, "Israël doit rétablir son contrôle sur le sommet du mont Hermon et établir une nouvelle zone de défense basée sur la ligne de cessez-le-feu de 1974".

Le député Tzvi Succot a ajouté qu'"Israël doit établir une zone de sécurité à la lumière du nouveau régime djihadiste en Syrie, qui devrait inclure les hauteurs du Golan syrien et un territoire important près de la frontière". Ce dernier a ajouté que "le coût politique et militaire" d'une telle initiative "est probablement plus bas que jamais", alors que l'avantage sécuritaire qu'elle apportera "est immense".

L'armée syrienne a déclaré tôt ce matin que ses forces poursuivaient leurs opérations militaires contre les « groupes terroristes » dans les campagnes de Hama, Homs et Deraa. Cette déclaration intervient après que les forces rebelles ont annoncé à la télévision qu'elles avaient libéré Damas et libéré Damas du régime Assad.

L'armée syrienne a déclaré qu'il était nécessaire de prendre conscience de ce qu'elle a décrit comme un complot à grande échelle visant le pays, et a exhorté les citoyens à rester vigilants pour défendre la stabilité et la souveraineté de la Syrie.

La Jordanie a affirmé l'importance de préserver la stabilité et la sécurité de la Syrie, a rapporté l'agence de presse nationale, après la chute du régime Assad. La Jordanie a ajouté que le renforcement de la sécurité dans la région "est en cours", selon l'agence de presse.

Les acteurs non étatiques ne devraient pas avoir la possibilité d'exploiter les vides politiques, a déclaré le conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, peu après que les rebelles syriens ont déclaré la chute du régime Assad.

« Les événements qui se déroulent en Syrie sont également une indication claire de l'échec politique et de la nature destructrice du conflit et du chaos », a déclaré Anwar Gargash lors du forum sur la sécurité du Dialogue de Manama, dans les premiers commentaires officiels des Émirats arabes unis sur la question.

L'armée israélienne a déclaré avoir déployé des forces dans la zone tampon surveillée par l'ONU à sa frontière avec la Syrie, ainsi qu'en plusieurs points jugés nécessaires à la défense, à la lumière des récents événements en Syrie.

Le ministre syrien des Télécommunications a déclaré à la chaîne al-Arabiya que les services de télécommunications fonctionnent normalement dans tout le pays, avec un accès à internet rétabli à Hama. Il a ajouté qu'il avait également parlé avec Abou Mohammad al-Jolani, le commandant en chef des forces rebelles syriennes, peu de temps après que le Premier ministre syrien a indiqué avoir eu une conversation avec lui aussi.

Mazloum Abdi, le commandant général des Forces démocratiques syriennes (FDS), affirme que la Syrie est témoin d'un « moment historique » et de la chute d'un régime autoritaire.

« Ce changement est une opportunité de construire une nouvelle Syrie basée sur la démocratie et la justice qui garantit les droits de tous les Syriens », a écrit le commandant de la force dirigée par les Kurdes et soutenue par les États-Unis dans un message publié sur X.

Photo LOUAI BESHARA / AFP

Des Syriens rassemblés sur la place des Omeyyades de Damas, le 8 décembre 2024. Par terre, un panneau annonçant le nom de la rue Bassel el-Assad, frère aîné de Bachar el-Assad. 

Le président américain Joe Biden suit attentivement « les événements extraordinaires » en cours en Syrie, a indiqué la Maison Blanche dans la nuit.

« Le président Biden et son équipe suivent attentivement les événements extraordinaires en Syrie et sont en contact permanent avec nos contacts régionaux », a indiqué le porte-parole du Conseil national américain de sécurité Sean Savett sur les réseaux sociaux.

Au Liban, des centaines de personnes ont célébré, à Tripoli et dans le Akkar, dans le nord du pays, l'annonce de la prise de Homs et de Damas par les rebelles syriens. Des scènes de liesse et des tirs en l'air "de joie" ont été rapportés par notre correspondant local Michel Hallak, notamment sur la place al-Nour de Tripoli, à Bebnine et Halba.  

L'AFP rapporte qu'à Damas des Syriens piétinent une statue de Hafez el-Assad, père du président Bachar el-Assad.

A la télévision publique, les rebelles annoncent avoir libéré tous les prisonniers "injustement" détenus.

Des groupes rebelles ont annoncé dans une allocution à la télévision publique syrienne la chute du « tyran » Bachar el-Assad, assurant avoir libéré tous les prisonniers « injustement » détenus, appelant citoyens et combattants à préserver les propriétés de l'Etat.

Neuf personnes sont apparues à l'écran de la télévision publique. L'une d'elles a lu un communiqué imputé à la « cellule des opérations pour la libération de Damas », qui annonce « la libération de la ville de Damas, la chute du tyran Bachar el-Assad, la libération de tous les prisonniers injustement (détenus) dans les prisons du régime ». 

Des personnes se tiennent sur une statue renversée de l'ancien président syrien Hafez el-Assad, père de Bachar el-Assad, à Damas, le 8 décembre 2024. Photo Louai Beshara / AFP

En à peine plus de dix jours, et à la surprise générale, les rebelles emmenés par les islamistes radicaux de Hayat Tahrir al-Cham (HTS) se sont emparés des principales villes de Syrie et ont fait chuter le président Bachar el-Assad. 

➡️ Retour sur les quelques jours qui ont fait basculer la Syrie

De son côté, le commandant de HTC a appelé ses combattants à ne pas s'approcher des institutions publiques à Damas, qui restent sous contrôle de l'ex-Premier ministre jusqu'à une « passation officielle ».

"Passation" de pouvoir

Le Premier ministre syrien, Mohammad al-Jalali, s'est dit prêt à coopérer avec tout nouveau « leadership » choisi par le peuple, précisant qu'il serait dimanche matin dans ses bureaux au siège du gouvernement pour toute procédure de « passation » de pouvoir. « Ce pays peut être un pays normal, construisant de bonnes relations avec ses voisins et avec le monde (...) mais cette question sera du ressort de tout leadership que choisira le peuple syrien, et nous sommes prêts à la coopération et à lui apporter toutes les facilités possibles », a-t-il indiqué dans une vidéo publiée sur son compte Facebook

Avant le retrait des forces armées de l'aéroport de Damas, le président syrien, Bachar el-Assad, avait quitté la Syrie, selon l'OSDH. 

« Assad a quitté la Syrie via l'aéroport de Damas, avant le retrait des membres des forces armées et de sécurité » du site, a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Les rebelles syriens ont ensuite annoncé avoir pris la prison de Sednaya à Damas et libéré les détenus de cet établissement pénitentiaire symbole des pires exactions des forces du président Bachar el-Assad.

« Fin de la tyrannie à la prison de Sednaya », a écrit sur Telegram le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Cham (HTC) qui mène la coalition de rebelles. « Les portes de la prison de Sednaya, connue comme étant l'+abattoir humain+, ont été ouvertes pour les milliers de détenus », a confirmé l'OSDH.

L'avancée rapide sur Damas

Pendant la nuit, l'armée syrienne et les forces de sécurité ont également quitté l'aéroport de Damas face à l'avancée de forces rebelles qui ont annoncé vouloir prendre la capitale, selon l'OSDH cité par l'AFP. Selon des sources de l'ONG basée en Grande-Bretagne, l'ordre a été donné aux officiers et aux soldats des forces gouvernementales de se retirer de l'aéroport international de Damas, tandis que des habitants de la capitale ont déclaré à l'AFP avoir entendu des coups de feu dans la ville.

🇱🇧 Un retrait qui a eu lieu alors que l'armée israélienne a mené une série de frappes aériennes sur des postes-frontières de la Békaa, de celui de Qaa jusqu'au Hermel. L'armée israélienne bombarde régulièrement, depuis le cessez-le-feu, ces infrastructures, disant y viser des "routes de contrebande" du Hezbollah. 

L'armée libanaise s'était, elle, déployée largement le long de la frontière entre le Liban et la Syrie, de Qaa jusqu'au Hermel également, selon notre correspondante Sarah Abdallah. 

Le Hezbollah, dont il avait été annoncé plus tôt dans la journée qu'il avait déployé 2.000 combattants pour soutenir le régime Assad, a retiré ses forces de la périphérie de Damas et de la région de Homs (ouest de la Syrie), selon une source proche du parti chiite à l'AFP.

L'organisation pro-iranienne « a demandé ces dernières heures à ses combattants de se retirer de la région de Homs, certains se dirigeant vers Lattaquié (côte ouest de la Syrie, ndlr) et d'autres vers la région du Hermel au Liban », a indiqué cette source à l'AFP, précisant que « les combattants du Hezbollah ont également quitté leurs positions autour de Damas ».

Après la prise de Homs, un chef rebelle a affirmé que 3.500 prisonniers ont été libérés des prisons du régime dans la ville. 

De son côté, le chef du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham, Abou Mohammad al-Jolani, a qualifié "d'historique" la prise de contrôle de Homs.

Les développements de la nuit :

L'avancée sur Homs

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a annoncé hier soir que les rebelles étaient entrés dans la ville stratégique de Homs, située dans le centre de la Syrie au nord de Damas, où ils avaient pris le contrôle de plusieurs quartiers.

Une information démentie par le ministère de la Défense, tandis que dans un message sur Telegram, un important commandant de la coalition rebelle, Hassan Abdel Ghani, avait déclaré de : "nos forces ont commencé à avancer dans la ville de Homs".

Bonjour et bienvenue sur notre couverture en direct de cette journée exceptionnelle, après l'annonce par les rebelles syriens de la fin du régime Assad en Syrie, après douze jours d'une offensive rebelle, emmenée par les jihadistes du groupe Hayat Tahrir el-Cham, qui a pris le contrôle, coup sur coup, de plusieurs grandes villes syriennes.