En déplacement à Washington depuis plusieurs semaines, où il a notamment participé aux réunions annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) fin octobre, le ministre libanais sortant de l’Économie et du Commerce, Amine Salam, s’est réuni avec Massaad Boulos, le conseiller libano-américain du président élu Donald Trump.
Selon un communiqué publié par le bureau de presse du ministère, les deux hommes ont discuté de « plusieurs dossiers libanais », dont celui des négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, qui s'affrontent depuis le 8 octobre 2023.
Cité dans le communiqué, M. Boulos a assuré que Donald Trump « est attaché à son engagement pour un cessez-le-feu » dans la région, qui s'est embrasée depuis le déclenchement de la guerre de Gaza, et qu’il juge nécessaire «d'établir une paix durable (...) accompagnée d’un plan économique», ainsi qu’une formule permettant de répondre aux impératifs de la « cause palestinienne ». Le ministre Salam n'est pas le premier représentant libanais à rencontrer le conseiller Boulos depuis l'élection présidentielle du 5 novembre dernier.
Dans un second communiqué, le ministère a indiqué qu’Amine Salam s’était également réuni avec Enoh Ebong, qui dirige l’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA). La mission de cette agence est « d’aider les entreprises américaines à créer des emplois aux États-Unis, grâce à l'exportation de biens et de services américains pour des projets d'infrastructure prioritaires dans les économies émergentes », selon son site Internet.
Le bureau de presse a précisé que la réunion « a porté sur le renforcement de la coopération économique entre le Liban et les États-Unis, en mettant l'accent sur le soutien aux projets de développement des infrastructures, de l'énergie et de la technologie », ainsi que sur des moyens d’augmenter les investissements américains au Liban. Le ministre s’est également vu remettre une étude américaine « préparée il y a quinze ans » concernant l'aéroport de Qleyaat (Akkar) au Liban-Nord, qui doit être réhabilité pour pouvoir servir de point de passage pour les vols internationaux. Le Liban ne dispose actuellement que d'un seul aéroport international, celui de Beyrouth.
Qui paye pour ces semaines de villegiature a Washington...?
10 h 07, le 20 novembre 2024