Des membres de la police scientifique en équipement de protection près d'une voiture frappée par un drone israélien, le 7 novembre 2024. Photo Mohammad Yassine / L'Orient-Le Jour
Une frappe de drone israélienne a visé jeudi une voiture sur la voie descendante de l’autoroute reliant Beyrouth à la Békaa, au niveau de Jamhour-Louaizé, tuant une femme, dont l’identité n’a pas été révélée. « Nos équipes dépêchées sur les lieux ont retiré de la voiture en flammes le corps à moitié brûlé d’une femme. Nous l’avons transportée à l’hôpital », souligne à L’Orient-Le Jour le chef de la Défense civile, section du Metn Sud, Saad el-Ahmar. « Aussitôt, les pompiers sont arrivés pour éteindre le feu », ajoute-t-il. « Nos équipes n’ont pas vu d’autres victimes sur le site », précise le responsable.
Des vidéos sur les réseaux sociaux montrent une voiture en flammes au bord de la route, tandis que d'autres véhicules continuent de circuler.
Démenti du Hezbollah
Aucune information n'était jusqu'à présent disponible sur l’identité de la personne qui se trouvait dans la voiture visée. Le Hezbollah a de son côté catégoriquement démenti à L'Orient-Le Jour des informations circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles la victime serait l'épouse du secrétaire général du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem.
Le centre de gestion du trafic (TMC) a annoncé dans la foulée que la route était bloquée sur ce grand axe, entre Araya et Jamhour, en raison d'un « incident de sécurité ».
Selon des images de notre photographe présent sur les lieux, Mohammad Yassine, l'armée s'est déployée à l'endroit de la frappe, tout comme la police scientifique.
« Une voiture en feu »
« Nous avons eu la peur de notre vie. Nous avons entendu trois frappes très fortes à proximité de l’Eglise as-Saydé de Kahalé. Nous avons ensuite vu une voiture en feu rouler sur l’axe routier dans le sens de la descente, avant d’exploser », témoigne à L’Orient-Le Jour Jocelyne Matta.
L’entreprise de marbre Musée d’Onyx Matta de son époux Naaman se situe à quelques mètres du lieu où la voiture a été touchée par des frappes israéliennes. Le couple est indemne et ses locaux n’ont pas été endommagés. « Nous avons été chanceux, car la voiture visée se trouvait sur la voie d’en face. Notre entreprise a certainement été protégée par les blocs de béton qui séparent les deux voies », estime-t-elle, déplorant les dégâts subis par nombre de commerces.
Après la frappe, les commerces ont fermé leurs portes, la rue s’est soudainement vidée, et les écoles de la région ont renvoyé les élèves chez eux. « C’était effrayant ! » résume Mme Matta.