Elle était jeune bien élevée
De bonne famille, Julia.
Elle aimait le piano, moins les DJ
Et ses notes caressaient les camellias
Du beau jardin de sa villa…
Elle habitait Khiam (les tentes),
Fertile plaine de la frontière
Où le vent des oliviers chante
La paix comme une prière…
Elle rêvait d’un monde meilleur
Des deux côtés de la frontière.
Les humains ne sont-ils pas frères ?
Elle pensait qu’un jour la barrière
Ne serait plus une porte-malheur
Vers les voisins, une voie sans pierres !
Elle rêvait avec Élise
D’une lettre à Esther
Que Beethoven à sa guise
Lui composerait les vers.
Le plus beau cèdre sur terre
Ferait à l’étoile une bise…
Elle rêvait Julia
Dans le salon de sa villa…
Mais un loup nommé Netanyahu
Allait entrer dans la bergerie…
Elle n’a pas pu prendre le piano Julia…
Le malheureux est devenu muet
Comme les malheurs sur terre
Au milieu des décombres
Et des dégâts
Les guerriers se reposent dessus…
C’est un coup de massue
Au printemps de la vie
Que Julia a reçu !
Dr Antoine KATTAR
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C’est triste
13 h 06, le 05 novembre 2024