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Liban - Polémique

Plusieurs personnes liées au bureau de Netanyahu arrêtées suite à une fuite de renseignements

Les arrestations ont été effectuées dans le cadre d'une enquête menée conjointement par le Shin Beth, la police et l'armée israéliennes, sur la base de soupçons de mise en danger d'informations sensibles et d'atteinte aux objectifs de la guerre à Gaza

Plusieurs personnes liées au bureau de Netanyahu arrêtées suite à une fuite de renseignements

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu Photo Christophe Ena/AFP

S'ils faut en croire des médias israéliens, plusieurs personnes liées au bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont été arrêtées vendredi pour avoir divulgué des renseignements classifiés, a annoncé le tribunal de première instance de la ville de Rishon Lezion dans un communiqué. Dans un article paru vendredi soir, le média américain Axios a souligné ce samedi que ces arrestations sont au cœur de ce qui risque d'être le plus grand scandale au sein du gouvernement israélien depuis le début de la guerre à Gaza.

Les arrestations ont été effectuées dans le cadre d'une enquête menée conjointement par le Shin Beth (le renseignement intérieur israélien), la police et l'armée israéliennes, sur la base de soupçons de mise en danger d'informations sensibles et d'atteinte aux objectifs de la guerre à Gaza, a indiqué le juge Menachem Mizrahi dans le communiqué cité par i24 News et le Jerusalem Post. Toujours selon le juge, cité cette fois par le Times of Israel, les trois services ont entamé la « phase ouverte » de leur enquête conjointe sur une violation présumée de la sécurité nationale causée par la fuite d'informations classifiées. « Plusieurs suspects ont été arrêtés pour être interrogés, et l'enquête se poursuit », a-t-il déclaré, sans donner plus de détails sur l'identité des suspects, ni préciser si l'un d'entre eux était un collaborateur du Premier ministre.

Le bureau du Premier ministre a répondu peu après que les personnes arrêtées n'étaient pas officiellement employées par le bureau. « Contrairement aux publications, aucun membre du bureau n'a fait l'objet d'une enquête ou n'a été arrêté », a-t-il déclaré dans un communiqué repris par le Jerusalem Post et le Times of Israel. Ce dernier journal souligne cependant que le Premier ministre a des assistants qui travaillent pour lui, mais qui ne sont pas officiellement employés par son bureau, citant des analystes.

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Deux fuites potentielles

Le Times of Israel rappelle également que si le fond de l'affaire reste encore flou, la radio Kan et le Haaretz ont dévoilé jeudi au moins deux des fuites potentielles concernées.

Le premier incident concerne des fuites récentes de documents prétendument liés au Hamas, relayées par le Bild allemand et The Jewish Chronicle britannique, qui soutenaient des arguments avancés par Benjamin Netanyahu au sujet de la guerre en cours. En septembre, l’armée israélienne avait lancé une enquête sur cette fuite. The Jewish Chronicle a ensuite retiré plusieurs articles et mis fin à sa collaboration avec leur auteur après des doutes sur la véracité des informations. Ces documents auraient affirmé que le Hamas cherche à diviser l'opinion israélienne sans intention de conclure un accord rapide, des points similaires à ceux avancés par le Premier ministre israélien dans ses discours de l’époque.

Le deuxième point porte sur un porte-parole des affaires sécuritaires, employé au bureau du Premier ministre malgré l'absence d’habilitation de sécurité du Shin Beth. Benjamin Netanyahu aurait tenté récemment d'engager comme conseiller externe rémunéré ce porte-parole, qui aurait participé régulièrement à des réunions avec le chef de cabinet, Tzachi Braverman, et se serait rendu au bureau du Premier ministre au siège militaire de Kirya, selon Kan.

Le Times of Israel ajoute que l'enquête se focalise également sur un troisième élément suspect : une récente réunion entre Tzachi Braverman, un autre officiel du bureau du Premier ministre israélien, Jonatan Urich, et l’avocat personnel de Benjamin Netanyahu, Amit Hadad, qui représente le Premier ministre dans ses procès pour corruption.

Le journal affirme ensuite que Benjamin Netanyahu a demandé la levée immédiate de l’interdiction pour la presse de diffuser des informations liées à cette affaire, affirmant vouloir mettre fin au « supposé secret » l'entourant.

Selon Channel 12, repris par RT Arabic, l'ancien membre du Conseil de guerre israélien Benny Gantz, et le chef de l'opposition Yair Lapid ont laissé entendre dans leurs déclarations que le Premier ministre était responsable de tout ce qui se passait au sein de son équipe et de son bureau. La chaîne israélienne a aussi indiqué, en citant ses sources, que Benjamin Netanyahu prévoyait de faire de certains de ses conseillers des boucs émissaires dans cette affaire.

Hasard du calendrier, cette enquête a franchi un cap décisif, alors que le Premier ministre vient tout juste de rejeter la proposition de cessez-le-feu sur le front opposant l’armée israélienne au Hezbollah, proposition portée par les États-Unis via leur émissaire Amos Hochstein.

S'ils faut en croire des médias israéliens, plusieurs personnes liées au bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont été arrêtées vendredi pour avoir divulgué des renseignements classifiés, a annoncé le tribunal de première instance de la ville de Rishon Lezion dans un communiqué. Dans un article paru vendredi soir, le média américain Axios a souligné ce samedi que ces...
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