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Économie - Guerre

L'économie libanaise "commence à s'effondrer" du fait du conflit, s'alarme le patron du Pnud

« Ce sont les services de base qui s'effondrent, le système de transport, la production d'électricité », s'alarme Achim Steiner. 

De la fumée s'élevant près de la citadelle de Beaufort, près d'Arnoun, et au-dessus de Zaoutar, le 20 octobre 2024. Photo AFP

L'économie du Liban « commence à s'effondrer » du fait de l'aggravation du conflit entre le groupe pro-iranien Hezbollah et Israël, qui depuis un mois multiplie les frappes aériennes en plus d'avoir lancé une offensive terrestre sur le pays, a alerté jeudi le patron du Pnud.

Le Liban, en crise économique depuis des années, « lutte » désormais pour « simplement faire face aux effets immédiats des bombardements, des déplacements et de la destruction des infrastructures », observe Achim Steiner, administrateur du Programme des nations unies pour le développement, interrogé par l'AFP. « Ce sont les services de base qui s'effondrent, le système de transport, la production d'électricité », liste-t-il, autant de « fondamentaux qui permettent à une société de fonctionner ».

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La guerre au Liban en chiffres

Mercredi, le Pnud a communiqué ses prévisions pour le Liban en 2024, estimant que son PIB se contracterait de 9,2% si le conflit se poursuivait jusqu'à la fin de l'année.

Le pays avait déjà vu son économie s'écrouler entre 2018 et 2021, et la livre libanaise perdre 98% de sa valeur, entrainant un fort appauvrissement de la population, selon l'agence onusienne. Mais la situation économique semblait s'être stabilisée en 2022 et 2023, et avant la guerre, le Pnud espérait une croissance de 3,6% de l'économie libanaise en 2024.

« Crise politique et sociale »

Après quasiment un an d'échanges de tirs frontaliers avec le Hezbollah, Israël a toutefois entamé au Liban le 23 septembre une intense campagne de frappes aériennes contre les fiefs de cette organisation, puis le 30 une offensive terrestre dans le sud. Le Hezbollah, affirmant agir en soutien au Hamas, bombarde très régulièrement Israël depuis le 8 octobre 2023, au lendemain de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Au moins 1.552 personnes ont été tuées au Liban depuis le début de la campagne de frappes aériennes israéliennes le 23 septembre, d'après un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. L'ONU a recensé quelque 800.000 déplacés dans le pays, et selon les autorités libanaises, près de 500.000 personnes ont fui en Syrie.

« En ce moment, nous regardons seulement le bilan humain, les bâtiments détruits, mais l'économie commence à s'effondrer sous la pression de ce conflit », avec un chômage qui pourrait augmenter à 32% cette année, s'effraie M. Steiner. Et le patron du Pnud de craindre que cette « crise économique » se transforme en « crise politique et sociale » aux conséquences imprévisibles.

L'économie du Liban « commence à s'effondrer » du fait de l'aggravation du conflit entre le groupe pro-iranien Hezbollah et Israël, qui depuis un mois multiplie les frappes aériennes en plus d'avoir lancé une offensive terrestre sur le pays, a alerté jeudi le patron du Pnud.Le Liban, en crise économique depuis des années, « lutte » désormais pour « simplement...
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Elle "commence" seulement?

Politiquement incorrect(e)

16 h 35, le 25 octobre 2024

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Commentaires (1)

  • Elle "commence" seulement?

    Politiquement incorrect(e)

    16 h 35, le 25 octobre 2024

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