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Culture - Concert à Paris

Les « Cris du silence » de Rima Tawil en hommage aux victimes des conflits

Pour la chanteuse lyrique libanaise, la musique est une réponse à la violence.

Les « Cris du silence » de Rima Tawil en hommage aux victimes des conflits

Rima Tawil, chanteuse lyrique et cheffe d’orchestre libanaise. Photo Facebook

Rima Tawil est chanteuse lyrique, mais elle est aussi cheffe d’orchestre et elle se prépare le 14 octobre à donner un concert intitulé Cris du silence en l’église de la Madeleine à Paris. Elle sera accompagnée par l'orchestre Pasdeloup, le Chœur de chambre de l’Île-de-France et le chœur Aria de Paris, dans un programme très éclectique allant de Bizet à Gounod, de Poulenc à Massenet, Berlioz et Khatchadourian, sans compter trois créations de Rania Awada, Alan al-Helou, Marine Gyulumyan et Eros Babylone.

Pour Rima Tawil ce titre de Cris du silence « est une métaphore qui incarne les douleurs et les voix étouffées de toutes les victimes des conflits ». Elle-même ayant grandi dans un Liban en guerre, elle sait combien « le fracas des armes a souvent fait taire les rires et les rêves ». Pour Rima Tawil, la musique est une réponse à la violence. Elle n’est pas « une simple expression artistique mais va bien au-delà. Ce langage universel est une porte d’entrée vers un monde où la culture et la créativité ont un rôle fondamental ». La musique offre « un espace d’expression, une chance de faire résonner les silences imposés et de restaurer la dignité de ceux qui ont tant à dire ».

Il n’est pas banal de conjuguer deux carrières musicales aussi exigeantes que celles de chanteuse lyrique et cheffe d’orchestre. C’est pourtant ce que fait Rima Tawil pour qui « ces deux disciplines demandent des compétences distinctes tout en étant profondément complémentaires ». Elle-même en tant qu’interprète sur les scènes lyriques a pu « plonger dans le monde de l’opéra et de l’orchestre », et il n’était pas rare lors de répétitions que le chef lui « tende la baguette », afin de pouvoir vérifier l’acoustique depuis le fond de la salle. Quand elle a décidé de se lancer dans ce métier extrêmement difficile qu’est celui du chef d’orchestre, elle a réalisé qu’elle ne pouvait plus « exprimer la musique de façon très personnelle », comme elle le faisait en tant que chanteuse. Il s’agissait maintenant de « coordonner, guider, sculpter le son à un niveau plus global tout en restant en lien avec chaque musicien ».

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Si l’on demande aujourd’hui à Rima Tawil ce qu’il faut lui souhaiter, elle répond « continuer à apprendre, à me dépasser, à découvrir de nouvelles œuvres, de nouveaux répertoires, de pouvoir aider les jeunes chanteurs, instrumentistes et compositeurs, et à trouver des moyens profonds de toucher l'âme des gens ».

Car Rima Tawil pense que la musique a le pouvoir de changer le monde, et Dieu sait si le monde en a besoin.

Lundi 14 octobre à 20h en l’église de la Madeleine à Paris.

Rima Tawil est chanteuse lyrique, mais elle est aussi cheffe d’orchestre et elle se prépare le 14 octobre à donner un concert intitulé Cris du silence en l’église de la Madeleine à Paris. Elle sera accompagnée par l'orchestre Pasdeloup, le Chœur de chambre de l’Île-de-France et le chœur Aria de Paris, dans un programme très éclectique allant de Bizet à Gounod, de Poulenc à Massenet, Berlioz et Khatchadourian, sans compter trois créations de Rania Awada, Alan al-Helou, Marine Gyulumyan et Eros Babylone.Pour Rima Tawil ce titre de Cris du silence « est une métaphore qui incarne les douleurs et les voix étouffées de toutes les victimes des conflits ». Elle-même ayant grandi dans un Liban en guerre, elle sait combien « le fracas des armes a souvent fait taire les rires et les rêves ». Pour Rima Tawil, la musique...
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