
Des secouristes sur une échelle, sur le bâtiment frappé par Israël le 24 septembre 2024, à Ghobeiry, dans la banlieue sud de Beyrouth. Photo Mohammad Yassine / L'Orient-Le Jour
La frappe israélienne sur un immeuble de Ghobeiri, mardi après-midi, a fait six morts et 15 blessés, parmi lesquels un commandant du Hezbollah, selon le bilan définitif publié par la Défense civile et un communiqué du parti chiite.
Après la fin des opérations de secours à Ghobeiri, le bilan final de la frappe est de six morts et 15 blessés a indiqué la Défense civile dans un communiqué, soulignant que les recherches s'étaient terminées vers 3h du matin. Trois étages du bâtiment visé se sont effondrés.
De son côté, le Hezbollah a confirmé dans la nuit de mardi à mercredi la mort d'un de ses commandants, Ibrahim Kobeissi, dans cette frappe.
L'unité Badr
Selon la biographie publiée par le Hezbollah, Kobeissi était né en 1962 à Zebdine, au Liban-Sud et avait rejoint « les rangs de la Résistance islamique dès sa création en 1982 ». « Il a supervisé et planifié de nombreuses opérations » contre Israël, notamment dans sa branche responsable des opérations régionales « dont il était responsable entre 1998 et 2000 ». Ce commandant a dirigé l'unité Badr, située au nord du fleuve Litani, entre 2001 et 2018, ainsi que « plusieurs formations en charge des missiles ».
Nommée d'après la bataille de Badr (qui a opposé au VIIe siècle le prophète Mahomet à la tribu des Quraych, entre La Mecque et Médine), l'unité Badr se concentre sur la collecte de renseignements et les missions de reconnaissance, selon Eye on Hezbollah, un site web géré par United Against Nuclear Iran, une organisation basée aux États-Unis et dont le PDG est un ancien diplomate de l'administration de Georges W. Bush. Elle permet donc au Hezbollah d'affiner la préparation de ses opérations tactiques. Géographiquement, l'unité Badr est située du nord du Litani jusqu'à Saïda, chef-lieu du Sud. Comme l'unité Aziz, selon la chaîne MTV, cette unité, principalement formée en stratégie défensive, aurait également été entraînée à des tactiques offensives depuis octobre 2023.
Depuis vendredi dernier, l'Etat hébreu a frappé à trois reprises la banlieue sud de Beyrouth.
Le 20 septembre, une frappe a tué le commandant de la force al-Radwane, Ibrahim Akil, un autre responsable de cette unité d'élite du Hezbollah, Ahmad Wehbé, ainsi que 14 autres combattants du Hezbollah identifiés comme des hauts-gradés de la force. Cette frappe, et l'effondrement du bâtiment visé dans la rue Jamous, avait fait au moins 56 morts en tout. Et le lundi 24, une autre frappe a visé, cette fois, le quartier de Bir el-Abed. Elle visait Ali Karaki, autre haut responsable du parti chiite, qui n'a toutefois pas été tué. Ce bombardement, sur un parking selon des informations de la Défense civile, n'a pas fait de victimes.
S’il ne s’agit que de six morts ça va alors ils peuvent continuer le massacre. A Paris de combine de milliers de morts innocents cette guerre deviendra t-elle inacceptable? Il va falloir le demander à HN qui pour lui les morts sont des martyrs, allez savoir de quoi et pour qui.
12 h 02, le 26 septembre 2024