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Campus - FORMATION

Un double master en arts visuels et réalisation cinéma à l’ALBA

L’Académie libanaise des beaux-arts propose à partir de la rentrée 2024-2025 une formation inédite rassemblant deux domaines artistiques étroitement liés.

Un double master en arts visuels et réalisation cinéma à l’ALBA

Les étudiants qui souhaitent suivre ce double master peuvent s’inscrire dans l’une des deux écoles, réalisation cinéma ou arts visuels.

Il s’agit d’une formation de deuxième cycle unique en son genre au Liban qu’a choisi de mettre en place l’ALBA, forte de sa réputation académique, dans le but de créer une synergie entre deux disciplines complémentaires et de préparer les jeunes diplômés à s’intégrer dans des industries créatives en pleine mutation. « C’est le contexte local et international qui nous appelle à nous réinventer. En plus des enjeux politiques, sociaux et environnementaux auxquels nous faisons face, s’ajoute maintenant la déferlante de l’intelligence artificielle qui risque de balayer sur son chemin des emplois dans tous les secteurs. Le monde de la création artistique n’est pas épargné, d’où la nécessité de pouvoir se former pour s’adapter à ces changements », explique Gregory Buchakjian, directeur de l’École des arts visuels à l’ALBA. « Pourquoi arts visuels et réalisation cinéma ? Ces domaines sont, depuis des décennies, intimement liés, notamment par le truchement de praticiens qui jonglent entre les deux. Ces disciplines s’intéressent à l’image, à l’écriture, au récit et l’idée de les réunir s’inscrit dans une volonté d’enrichir le débat et les échanges entre les deux », note quant à elle Danielle Davie, directrice de l’École de cinéma et de réalisation audiovisuelle à l’ALBA. Ouverte, en priorité, aux titulaires d’une licence dans l’une ou l’autre de ces disciplines, cette formation permettra de forger des professionnels capables de transformer les défis en opportunités, tout en apprenant à créer et innover dans le domaine des arts, au cœur même d’un environnement marqué par l’incertitude. « Outre leur carrière artistique – qui, il est vrai, risque de prendre du temps pour devenir financièrement rentable – les diplômés voient s’ouvrir à eux des débouchés : sociétés de production, industries créatives en général, ainsi que dans la recherche et l’enseignement », rappelle le professeur Buchakjian.

Une formation pluridisciplinaire solide

Un double master est un programme intensif qui permet d’obtenir deux diplômes. Les étudiants qui souhaitent suivre cette formation inédite peuvent s’inscrire dans l’une des deux écoles (réalisation cinéma ou arts visuels) à l’ALBA. Ils effectueront d’abord une seule formation en deux ans, comme dans le cas d’un master ordinaire. Ils pourront ensuite effectuer le 2e programme en un an au lieu de deux, puisque près de la moitié des cours – et pratiquement tous les cours théoriques – sont en commun. « La formation dure deux ans pour un diplôme, trois pour deux diplômes. La première année comporte le plus grand nombre de cours en commun entre les deux formations ainsi que des ateliers de spécialisation dans chacune d’entre elles. La 2e année est davantage axée sur l’écriture du mémoire et la réalisation du projet de diplôme. La 3e année, pour les personnes qui souhaitent s’y inscrire, sera largement constituée de matières se rapportant à la nouvelle spécialisation », détaille Gregory Buchakjian. Ce double master permet donc aux étudiants de naviguer entre deux disciplines qui se nourrissent mutuellement. Les arts visuels enrichissent la réalisation audiovisuelle par une compréhension profonde de l’esthétique, de la composition, et de la communication visuelle. En parallèle, la formation en réalisation audiovisuelle dote les artistes visuels de compétences en narration, en montage et en technologie, essentielles pour la création contemporaine. Cette combinaison permet de former des créateurs polyvalents, capables de s’adapter aux évolutions rapides des industries créatives. « Pour assurer cette formation polyvalente, l’ALBA a fait appel à des artistes qui travaillent à la fois dans les milieux de la réalisation audiovisuelle et des arts visuels au Liban, comme Ahmad Ghossein, Ghassan Halwani ou encore Nour Ouayda, qui animeront des ateliers et d’autres professionnels qui sont impliqués dans les disciplines créatives et dans la cité », note Danielle Davie. Kinda Hassan, spécialiste du son, fera partie des enseignants, tout comme le géographe Michael Davie, qui a une connaissance accrue du territoire et de ses signes ou encore l’artiste pluridisciplinaire Nasri Sayegh qui explorera les notions déviance et défiance dans la ville. Les courants de pensée et les mouvements de décolonisation seront également abordés avec Anaïs Farine, chercheuse en études cinématographiques, et Natacha Gasparian, historienne de l’art. L’atelier dirigé par Camille Ammoun, écrivain et spécialiste des questions de développement urbain, intitulé « Écrire la ville : narration transmédia », permettra aux étudiants de collaborer avec le Beirut Art Center. Dans un monde où l’image et la narration sont au cœur de la communication, cette formation offre les outils nécessaires pour innover et laisser une empreinte durable, tant au Liban qu’à l’échelle mondiale, dans un paysage artistique en pleine mutation. L’approche de l’ALBA, qui encourage l’expérimentation, la recherche et l’interdisciplinarité et qui assure un suivi continu des processus aboutissant au mémoire et au projet pratique de fin d’études, permet aux diplômés de sortir du cadre traditionnel et d’apporter des solutions novatrices aux problématiques actuelles dans le monde des arts.


Il s’agit d’une formation de deuxième cycle unique en son genre au Liban qu’a choisi de mettre en place l’ALBA, forte de sa réputation académique, dans le but de créer une synergie entre deux disciplines complémentaires et de préparer les jeunes diplômés à s’intégrer dans des industries créatives en pleine mutation. « C’est le contexte local et international qui nous...
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