L’artiste française Sophie Calle et le cinéaste taïwanais Ang Lee font partie des lauréats du 35e Praemium Imperiale, considéré comme le « Nobel des arts » et qui consacre chaque année des artistes internationaux dans cinq disciplines : peinture, sculpture, théâtre-cinéma, musique et architecture.
La sculptrice colombienne Doris Salcedo, la pianiste portugaise Maria João Pires et l’architecte japonais Shigeru Ban font également partie des lauréats, selon le palmarès annoncé mardi simultanément à Paris et Tokyo par les organisateurs.
Le Praemium Imperiale a été créé en 1988 par la Japan Art Association et octroie à chaque lauréat la somme de 15 millions de yens (environ 88 000 euros actuels).
La cérémonie de remise du prix aura lieu le 19 novembre à Tokyo.
Sophie Calle, artiste conceptuelle, photographe, vidéaste, fait l’objet de nombreuses expositions depuis 1970 à travers le monde. Elle a développé une œuvre métaphysique et conceptuelle qui utilise tous les médias et s’appuie principalement sur l’autofiction, s’intéressant beaucoup au regard, au langage, à la disparition et à la mort.
Elle présentera prochainement une exposition à Minneapolis aux États-Unis et en novembre prochain une autre à Tokyo en relation avec le peintre français Toulouse-Lautrec.
Le réalisateur Ang Lee est le premier artiste taïwanais à recevoir le Praemium Imperiale. On lui doit notamment Garçon d’honneur (1993), Raison et Sentiments (1995), Tigre et Dragon (2000) ou encore Le Secret de Brokeback Mountain (2005).
Première artiste colombienne à recevoir le Praemium Imperiale, la sculptrice Doris Salcedo réalise des installations et des interventions in situ, au travers d’œuvres qui explorent les thèmes de la violence, de la perte, de la mémoire et de la douleur, en utilisant des matériaux familiers tels que meubles en bois, vêtements ou pétales de fleurs qu’elle transforme de façon métaphorique.
Lauréate pour la catégorie musique, la pianiste portugaise Maria João Pires a été propulsée sur la scène internationale dès ses premiers récitals au Queen Elizabeth Hall de Londres en 1986 et au Carnegie Hall de New York en 1989. Elle se produira le 8 novembre à la Philharmonie de Paris.
Shigeru Ban, qui vit entre Tokyo, New York et Paris, a révolutionné l’architecture par son utilisation de matériaux nouveaux et par ses conceptions originales avec des œuvres dans le monde entier, telles le Centre Pompidou-Metz (2010), le Musée préfectoral d’art d’Oita (2015) ou La Seine musicale (2017).
Source : AFP