Les discours se sont faits toujours plus virulents en Israël ces dernières heures, pour pousser à une offensive de plus grande envergure contre le Hezbollah, avec lequel l'armée israélienne est en conflit depuis le 8 octobre 2023.
Après que l'ancien membre du cabinet de guerre israélien Benny Gantz a estimé dimanche à Washington qu'il était temps pour Israël de s'occuper de la situation dans le nord du pays face au Hezbollah et appelé à faire face à l'Iran, un député du Likoud a estimé qu'une offensive élargie contre le parti chiite était « une question de jours ».
Ces sorties belliqueuses ont été faites alors que l'armée israélienne a dit avoir présenté au commandant de la force américaine dans la région, le Centcom, des « plans opérationnels pour le Liban », lors d'une réunion.
« Bombardement préventif et invasion terrestre »
« La banlieue sud de Beyrouth ressemblera à Gaza, il n'y a pas d'autre solution » a lancé un député israélien du Likoud, Nissim Vaturi. S'adressant à la chaîne publique israélienne Kan, cet élu du Likoud, le parti du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a déclaré que l'ouverture d'une « guerre de grande ampleur » avec le Hezbollah était une « question de jours ».
Membre de la commission israélienne des Affaires étrangères et de la Sécurité, M. Vaturi a exposé son plan de guerre, appelant à un « bombardement aérien préventif pouvant durer jusqu'à cinq jours », suivi d'une « invasion terrestre », tout en affirmant que Netanyahu « partageait (s)on point de vue ».
« Une erreur »
De son côté, Benny Gantz a déclaré lors d'un forum de discussion sur le Moyen-Orient (MEAD) organisé dans la capitale américaine que « l'heure du Nord a sonné et, en fait, je pense que nous sommes en retard sur ce point ». Il a jugé qu'Israël avait « fait une erreur » en évacuant autant de personnes du nord du pays après l'attaque du Hamas le 7 octobre. Des milliers d'Israéliens ont dû fuir le nord, alors que depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, le Hezbollah et l'armée israélienne échangent presque quotidiennement des tirs à la frontière libano-israélienne. Le parti pro-iranien affirme soutenir ainsi son allié du Hamas et les Palestiniens de Gaza.
M. Gantz, un ancien chef de l'armée et chef du parti de l'Union nationale (centre), a quitté la coalition gouvernementale en juin, après avoir participé au cabinet de guerre du Premier ministre Benjamin Netanyahu, mis en place après l'attaque du Hamas et depuis dissout.
Le Hamas ? « Une vieille histoire »
« Je pense depuis de nombreux mois que nous disposons de suffisamment de forces pour nous occuper de Gaza et que nous devrions nous concentrer sur ce qui se passe dans le nord du pays », a-t-il affirmé. « À Gaza, nous avons franchi un point décisif de la campagne. Nous pouvons faire tout ce que nous voulons à Gaza », a-t-il assuré, alors que les opérations de l'armée israélienne s'y poursuivent dans l'attente d'un cessez-le-feu avec le Hamas. « Je pense que nous devrions chercher à conclure un accord pour libérer nos otages, mais si nous n'y parvenons pas dans les jours ou les semaines à venir, nous devrions nous rendre dans le nord ». « Je ne pense pas qu'il faille attendre davantage (...), nous avons la capacité de le faire », a-t-il dit, y compris « en frappant le Liban, si cela s'avère nécessaire ».
Au-delà, l'ancien général juge que « la vraie question, c'est l'Iran ». « Le Hamas c'est une vieille histoire (...) la question de l'Iran et de ses mandataires dans toute la zone et ce qu'ils s'efforcent de faire, c'est la vraie question », a-t-il affirmé.
La guerre a éclaté après une attaque sans précédent menée le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza par des commandos du mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a entraîné la mort de plus de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte réalisé par l'AFP à partir des derniers chiffres officiels disponibles.
L'opération de représailles d'Israël a fait plus de 40.988 morts, en majorité des civils, et entraîné une crise humanitaire majeure dans le territoire palestinien, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Le seul cas où vos frontières (et notre paix) sera garantie passe par le rétablissement EXCLUSIF de l’autorité de l’état Libanais et de son armée (et pas seulement pour le folklore) aidée par des soldats de l’ONU s’il le faut. Faites le bien comprendre à vos amis à Washington. Tout autre accord intérimaire avec une milice ayant à cœur les intérêts de l’Iran sera provisoire et illusoire et le meilleur moyen de s’assurer qu’il n’y aura pas de troubles c’est de dissoudre cette milice comme les autres le furent en 1991
12 h 31, le 09 septembre 2024