Dans les heures qui ont suivi l’annonce de la mise en détention provisoire de l’ancien gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, peu de banquiers libanais étaient disposés à commenter, tandis que le secrétaire général de l’Association des banques du Liban n’a pas répondu à nos appels. L’ancien haut responsable s’est vu notifier sa garde à vue suite à une audition à Beyrouth à laquelle il avait été convoqué par le procureur général par intérim auprès de la Cour de cassation, Jamal Hajjar, dans le cadre d’une enquête impliquant d’anciennes transactions faites entre la banque centrale et la société financière libanaise Optimum Invest.
Seul banquier à avoir accepté de parler à visage découvert, le président de la Lebanese Swiss Bank, Tanal Sabah, affirme avoir appris la nouvelle « sur les réseaux sociaux ». Bien qu’il assure ne « pas avoir beaucoup d’informations sur la manière dont cela s’est produit, sur les raisons de cette arrestation et sur ce que cela signifie pour le pays et le secteur bancaire », il a cependant estimé que « toute mesure prise pour dénoncer la corruption rampante mise en place par Riad Salamé dans le pays est la bienvenue ». Le gouverneur en place depuis 1993 est accusé d’avoir été l’architecte des montages financiers qui ont favorisé la corruption dans le pays, ce dont il s’est toujours défendu. « J’espère que la procédure judiciaire ne décevra pas la population libanaise, qui attendait ce moment depuis longtemps », a encore noté Tanal Sabah.
Politique monétaire destructrice
Un autre dirigeant de banque, souhaitant rester anonyme, se dit pour sa part « surpris » par la mise en détention de l’ancien haut fonctionnaire, remplacé par Wassim Manssouri fin juillet 2023. « Ça me surprend parce que je pense qu’il a beaucoup d’appuis locaux et internationaux, et je suis étonné qu’ils aient réussi à prendre une telle mesure contre lui », a insisté ce banquier. « Ce qui me dérange dans cette histoire, c’est qu’il va probablement être poursuivi pour des faits qui sont bien moins répréhensibles que celui d’avoir trahi sa mission de banquier central en mettant en place une politique monétaire destructrice pour le pays », a conclu ce banquier.
Un troisième banquier, lui aussi refusant d’être cité, affirme avoir appris la nouvelle dans les médias. Prenant ses distances avec le fond de l’affaire, qu’il assure n’avoir suivi que de loin, il a cependant souhaité exprimer sa confiance dans le pouvoir judiciaire libanais pour traiter l’affaire et juger de la culpabilité ou de l’innocence de Riad Salamé. Il ne pense pas en outre que ce nouveau développement affectera le secteur, ni positivement ni négativement, mais il affirme qu’il s’agit d’un pas positif pour le pays dans son ensemble. Un quatrième banquier, toujours anonyme, s’interroge enfin sur les répercussions à venir de ce dossier. « Cela dépend vraiment des éléments concrets que le magistrat a en sa possession. »
-S,IL Y A JUSTICE EN ROUTE, -ON DOIT LES BOUCLER SANS DOUTE. -DES BANQUIERS LES VIREMENTS, -PASSAIENT PAR SON AGREMENT.-PEUPLE, DES ESCROCS L,AFFAIRE.-SANS EUX NE POUVAIT SE FAIRE,-ET L,AGREABILITE,-DE RIAD LE SALAME. -PARTENAIRES DE FACTO,-ILS ONT RAFLE LES DEPOTS,-JUSQU,AU DERNIER DE TES SOUS. -AU LIBAN TOUT SE DISSOUT.-PUISQUE DANS CETTE REMISE -NUL JUGE, DE LA MAINMISE,-ET DE NOS MAFIEUX EN TAS,-N,OSE CONDAMNER LES CAS.-FRIPOUILLE, MAFIEUX MAIS RICHE,-NUL TES NUISANCES NE FRICHE.- PAUVRE, INNOCENT, DENUE,-C,EST : HARO SUR LE BAUDET.-LA JUSTICE SE REVEILLE -FAUT PUNIR CETTE CANAILLE.
12 h 13, le 04 septembre 2024