Arz Zahreddine en action lors d'une séance photo. Photo issue du compte Instagram de l'athlète (DR)
Seul et unique représentant du Liban à ces Jeux Paralympiques de Paris 2024, Arz Zahreddine était aligné dimanche soir au départ de la deuxième demi-finale du 100m hommes dans la catégorie T64 (destinée aux athlètes avec une déficience de la partie inférieure d'une jambe, ou l'absence d'une ou des deux jambes, au-dessous du genou).
Sur la piste du Stade de France de Saint-Denis, en banlieue parisienne, où de nombreux supporters libanais se sont déplacés pour l'encourager, le jeune sprinteur de 25 ans a dû se contenter de la 8e et dernière place de sa course, qu'il a terminé en 12.30 secondes. Il est ainsi arrivé loin derrière les trois premières places qualificatives pour la finale et l'Italien Maxcel Amo Manu, vainqueur avec un temps de 10.69 secondes.
5e participation du Liban
Tombé sur plus fort que lui, c'est sans regret que le Libanais pourra quitter la capitale française, comme en témoigne son sourire au départ et à l'arrivée de la course. Mercredi dernier, à la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques, il avait l'honneur de défiler sur les Champs-Élysées en portant le drapeau libanais.
De droite à gauche, Alessandro Ossola (Italie), Leon Schaefer (Allemagne) Desmond Jackson (États-Unis), et Daniel Wagner (Danemark) lors de la demi-finale du 100m hommes T64 des Jeux Paralympiques de Paris 2024, au stade de France de Saint-Denis. Thomas Mukoya/REUTERS
Victime d'un accident de voiture à l'âge de trois ans à Chekka (Liban-Nord) lui ayant fait perdre sa jambe droite au-dessous du genou, Arz Zahreddine est devenu le porte-drapeau du handisport libanais depuis deux olympiades.
Premier athlète amputé d'un membre inférieur du monde arabe à participer aux Jeux, il a bénéficié d'une place d'universalité (fournie aux athlètes des nations sous-représentées) pour participer à cette 17e édition des Jeux paralympiques d’été. Lui qui avait déjà concouru à Tokyo il y a trois ans sur le 200m, il a ainsi permis au pays du Cèdre d'être représenté pour la quatrième puis la cinquième fois de son histoire dans la compétition après les éditions de Sydney en 2000, Pékin en 2008, Londres en 2012.
Il faudra donc attendre au moins jusqu'aux Jeux de Los Angeles en 2028 pour connaître le successeur d'Édouard Maalouf, lui qui avait décroché deux médailles de bronze à Pékin en cyclisme handisport aux épreuves de course en ligne et de contre-la-montre.