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Société - Liban

Retour au calme dans la prison de Roumié après des tensions et la prise en otage de plusieurs gardiens

Des détenus accusent l'administration pénitentiaire d'avoir tardé à soigner un détenu, décédé d'une crise cardiaque.

Retour au calme dans la prison de Roumié après des tensions et la prise en otage de plusieurs gardiens

Photo d'illustration AFP

La brigade anti-émeute des Forces de sécurité intérieure (FSI) a dû intervenir samedi soir dans la prison de Roumié, la plus grande du Liban, où grondait la colère de nombreux détenus après la mort d’un prisonnier, O.T., ont rapporté une source sécuritaire et une autre proche des habitants de la localité d'Ersal, d'où était originaire le détenu décédé, à notre correspondante dans le Békaa, Sarah Abdallah. Une deuxième source sécuritaire a affirmé que plusieurs gardiens avaient été temporairement pris en otage par les prisonniers.

Les tensions se sont propagées dans le bâtiment B de la prison, où se trouvent des détenus en lien avec les affaires islamistes, et où était emprisonné O.T. Selon une source sécuritaire contactée par l’OLJ, la mort du détenu a provoqué une « vive réaction » au sein du bâtiment « B ». Des membres de la sécurité — un officier et quatre agents de police — ont été retenus en otage avant d’être libérés suite à des négociations et à l’intervention de la brigade anti-émeute. « Ce dimanche matin, le calme est revenu », affirme la source.

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Selon les informations de notre correspondante, les prisonniers tiennent pour responsable l’administration pénitentiaire de la mort d’O.T., originaire d'Ersal, qui aurait succombé à une crise cardiaque et n'aurait pas été directement pris en charge par le médecin de la prison. Son transfert à l'hôpital aurait été retardé, ce qui aurait conduit à la détérioration de son état et à son décès.

Concernant les accusations de retard par les prisonniers : « Ils disent la même chose à chaque fois que quelqu’un meurt. Il a bien été transféré à l’hôpital, où il est mort », indique la source sécuritaire.

La prison de Roumié, le plus grand établissement pénitentiaire du Liban, qui a une capacité de 1050 prisonniers, est sursaturée. Selon le rapport de la commission des prisons de l’Ordre des avocats de Beyrouth, 3619 personnes y croupissent, soit un taux d’occupation de 360 %. Roumié, dans le caza du Metn, où les conditions de détention sont très critiquées, est souvent le théâtre de mutineries. En juin dernier, un membre des FSI y a été pris en otage avant d’être relâché peu après.

Selon la source sécuritaire contactée, O.T. fait partie des suspects de l'attaque qui a coûté la vie, en février 2013 à Ersal, à deux officiers libanais, le Commandant Pierre Bechaalani et le Sergent-chef Ibrahim Zahraman. Il avait été arrêté en 2017, avec plusieurs suspects, notamment des membres présumés de l'organisation État islamique (EI), et condamné à mort. Des jihadistes de l'EI et d'autres groupes sévissaient dans la région d'Ersal, notamment son arrière-pays, depuis le début de la guerre en Syrie en 2011. Ils ont été évacués en août 2017, après plusieurs jours de combats impliquant d'abord le Hezbollah puis l'armée libanaise, qui s'étaient soldés par des accords pour qu'ils soient déplacés vers la Syrie.

La brigade anti-émeute des Forces de sécurité intérieure (FSI) a dû intervenir samedi soir dans la prison de Roumié, la plus grande du Liban, où grondait la colère de nombreux détenus après la mort d’un prisonnier, O.T., ont rapporté une source sécuritaire et une autre proche des habitants de la localité d'Ersal, d'où était originaire le détenu décédé, à notre correspondante dans le Békaa, Sarah Abdallah. Une deuxième source sécuritaire a affirmé que plusieurs gardiens avaient été temporairement pris en otage par les prisonniers.Les tensions se sont propagées dans le bâtiment B de la prison, où se trouvent des détenus en lien avec les affaires islamistes, et où était emprisonné O.T. Selon une source sécuritaire contactée par l’OLJ, la mort du détenu a provoqué une « vive réaction » au sein du...
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