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Lifestyle - Liban pop

L’acteur Jerry Ghazal, une belle gueule et de beaux mots

Le jeune artiste, récemment à l’affiche du feuilleton « Loobat Hob » dans le rôle de Gebrane, a toujours le même engouement pour l’écriture et multiplie les projets.

L’acteur Jerry Ghazal, une belle gueule et de beaux mots

L’acteur Jerry Ghazal, entre encre, or et lumières. Photo DR

Jerry Ghazal aime les mots, et ça se voit. Qu’une journée passe sans qu’il n’écrive est inconcevable pour le jeune homme, qui n’hésite pas à arrêter sa voiture ou interrompre son entrainement sportif pour griffonner quelques mots fugitifs, de peur qu’ils ne lui échappent. « L’écriture est devenue une partie de moi, confie-t-il. Quand les gens me croisent dans la rue et me disent qu’ils aiment ce que j’écris, je suis comblé. »

C’est d’ailleurs en écrivant que Jerry Ghazal, récemment à l’affiche du feuilleton Loobat Hob, est entré dans le monde du showbiz. D’abord sur les réseaux sociaux, sur son blog à succès « Bic Aswad », où il partageait toutes sortes de réflexions sur les individus, les relations et les choses de la vie, et puis dans un livre portant le même nom en 2016, qu’il réédite également en livre audio de sa propre voix.

L’engouement du public pour un homme qui n’hésite pas à parler de ses sentiments, derrière une belle gueule, est alors palpable, et l’encourage à ne plus lâcher sa plume. Bourré d’ambitions, il décide alors de sortir de l’ombre et de se faire connaître à la télévision. Après des cours intensifs et un casting, il se retrouve à la MTV, où il présente pendant quelques mois une émission ciblant les jeunes, avant d’être envoyé en pleine newsroom pour animer Connected, une rubrique autour des réseaux sociaux qui clôt chaque soir le bulletin d’infos. Le slogan « Stay Connected » devient alors sa marque déposée pendant quelques années. « Je pense que l’idée de la rubrique, la visibilité de la MTV et sans doute ma façon de présenter les infos expliquent ce succès, explique Jerry à L’Orient-Le Jour. D’une certaine manière, je ressemblais aux téléspectateurs et il y avait quelque chose de bienveillant quand je clôturais ce journal de manière amicale, toujours avec le sourire. » L’année 2018 lui réserve de nombreuses surprises. Il intègre le casting de l’émission Celebrity Duets, et chante aux côtés de stars pour arriver jusqu’en finale. Il publie également son second livre Hob W Aktar accompagné de la chanson Chou Kenna Lta’ayna, avant de décrocher son premier rôle au petit écran, et de se découvrir une nouvelle passion.

Jerry Ghazal, un acteur apprécié pour ses mots et sa simplicité. Photo DR

Changer de peau

En 2019, sur le feuilleton de Noël, intitulé Emm El Banet, Jerry Ghazal se retrouve en tête d’affiche face à Carine Rizcallah, artiste reconnue, et sous l’œil avisé du réalisateur Philippe Asmar. Le défi est de taille pour lui, qui ne connaissait pas encore les codes du métier. « J'avais peur, évidemment. Le plus dur pour moi était d’essayer de briser une image qui était déjà établie. Heureusement, j’étais bien entouré dans ce virage professionnel. Carine m’a beaucoup aidé et Philippe a su faire ressortir de moi de belles choses. » Après le succès du feuilleton, l’équipe réitère l’expérience l’année suivante avec la série de Noël Aa Esmak, et dont Jerry interprète également la chanson du générique. Suivent ensuite des rôles différents dans Chatti Ya Beirut, Beirut 303 et Loobat Hob, dont la diffusion vient de s’achever sur la plateforme Shahid, et dans lequel l’acteur a interprété le rôle de l’antagoniste, Gebrane, un opportuniste prêt à tout pour arriver à ses fins.

« Le défi sur ce projet était un tournage en Turquie de plus de six mois, raconte -t-il. Mais j’ai découvert une nouvelle culture et le travail était plaisant. Je suis heureux d’avoir endossé un rôle nouveau qui ne me ressemble pas. Je voulais provoquer les personnes qui me suivent, qu’ils détestent mon personnage. » Changer de peau, c’est ce qui attire avant tout Jerry Ghazal, lui qui rêve d’un rôle où il pourrait utiliser toute sa palette sentimentale et émotionnelle. Au gré de son expérience, il a aujourd’hui les idées plus claires. « C’est dû à mon signe astrologique, On dit que les Poissons ont un côté talentueux assez prononcé, plaisante-t-il. Les passionnés ne se limitent généralement pas à un seul genre, poursuit-il, car toutes les disciplines sont interconnectées et traduisent les sentiments de manières différentes. J’ai tenté beaucoup de choses comme toute personne qui cherche sa voie, mais la différence dans ce genre de métier, c’est que tout est public. Aujourd’hui, je sais que le domaine du chant ne fait pas partie de mes envies. Quant à la présentation d’émissions télévisées, elle requiert d’avoir des informations sur toutes sortes de choses et de gens qui ne m’intéressent pas forcément. Le jeu d’acteur, par contre, me ressemble. Je me suis trouvé. »

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Tout un univers

Si les tournages sont parfois longs, ils n’empêchent pas Jerry Ghazal de s’adonner à une autre passion, née par hasard et qui l’occupe tout autant. Il y a plus de deux ans, l’artiste diplômé en graphic design a lancé sa propre marque de bijoux en or, qu’il dessine et réalise. « Après la publication de Hob W Aktar, une amie m’a offert un bracelet en argent portant le nom du livre, raconte Jerry. Il a changé de couleur peu de temps après et nous l’avons refait en or. Les gens l’ont remarqué et ont voulu avoir leur propre bracelet que j’ai mis sur le marché. Comme j’avais envie d’ouvrir mon propre business, je me suis lancé dans cette aventure qui a commencé avec quelques accessoires. Aujourd’hui, le business a grandi et je m’apprête à inaugurer ma première enseigne. » « L’idée, simplement, est de créer quelque chose qui accompagne les gens dans leur quotidien, dans leurs occasions, dans leurs cadeaux, ajoute l’artiste qui a été désigné image de marque masculine de L’Oréal au Liban depuis 2023. Les best-sellers restent les accessoires basés sur un contenu. Une phrase, un mot que j’ai écrit… » 

Ecrire, encore et encore, voilà ce qu’il compte faire au fil de ses années, qui, pour lui, se suivent sans se ressembler. « On évolue dans cet exercice, c’est certain. Et les phrases d’hier ne nous ressemblent plus aujourd’hui, on mûrit. Mon premier livre parlait d’amour. Le second parlait de relations humaines, d'amitiés. En 2021, Ayloul se penchait sur la question de la santé mentale, et je me suis réconcilié avec moi-même sur pas mal de sujets. Aujourd’hui, je me sens plus stable, plus confiant, plus apaisé. Cela se reflète dans ce que j’écris. »

Sur les réseaux, où tout a commencé pour lui, Jerry Ghazal attire toujours tout autant de fans, – 766 000 followers sur son compte Instagram @jerryghazal, – avec une bienveillance et une simplicité qui le caractérisent. S’ils espèrent plus de confidences, l’acteur, lui, préfère rester dans la discrétion. « La vie peut être très simple, il faut la comprendre, dit-il. Pour moi, tout a changé au fil des années et j’espère être resté le même. »

Jerry Ghazal aime les mots, et ça se voit. Qu’une journée passe sans qu’il n’écrive est inconcevable pour le jeune homme, qui n’hésite pas à arrêter sa voiture ou interrompre son entrainement sportif pour griffonner quelques mots fugitifs, de peur qu’ils ne lui échappent. « L’écriture est devenue une partie de moi, confie-t-il. Quand les gens me croisent dans la rue et...
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