Israël pense que l'Iran pourrait lancer sa riposte dans les jours qui viennent, selon Axios

Selon les services de renseignement israéliens, l'Iran est prêt à attaquer directement Israël en représailles à l'assassinat du chef politique du Hamas à Téhéran, Ismaïl Haniyé, et il est probable qu'il le fasse dans les jours qui viennent, rapporte le site américain Axios lundi, informé par deux sources ayant une connaissance directe de la question.

La nouvelle évaluation des services de renseignement indique qu'une attaque pourrait avoir lieu avant les négociations prévues jeudi sur les otages et le cessez-le-feu à Gaza. Ce qui pourrait compromettre les pourparlers à un moment où les responsables israéliens ont dit que c'était « maintenant ou jamais » pour un accord potentiel entre Israël et le Hamas, écrit Barak Ravid pour Axios. Mais l'une des sources ayant une connaissance directe des renseignements a affirmé que la situation était « encore fluide ».

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L'évaluation qui a été rédigée au cours des dernières 24 heures représente un changement, estiment les sources citées par Axios. La semaine dernière, les services de renseignement israéliens pensaient que l'Iran n'avait pas encore décidé du calendrier et de la nature de sa riposte et que la pression internationale et les débats internes pourraient pousser le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, à reporter, à restreindre ou à minimiser les représailles à l'encontre d'Israël.

« Ne pas nuire au cessez-le-feu potentiel »

La mission iranienne auprès des Nations unies avait déclaré vendredi que la « riposte serait programmée » et « menée de manière à ne pas nuire au cessez-le-feu potentiel ». Mais le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, qui s'est entretenu dimanche avec le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, l’a informé « que les préparatifs militaires iraniens suggéraient que l'Iran se préparait à une attaque de grande envergure, a déclaré une source ayant connaissance de l'entretien », ajoute Axios.

L'administration Biden s'est préparée à une semaine de diplomatie à grands enjeux pour tenter d'empêcher une guerre dans la région et d'obtenir un accord sur les otages détenus à Gaza et un cessez-le-feu dans l'enclave palestinienne. Les résultats de la semaine à venir indiqueront si la région va s'enfoncer encore plus dans la crise et dans une guerre perpétuelle de plus en plus étendue, ou si, pour la première fois depuis le 7 octobre, il y aura un changement de cap significatif. Le résultat pourrait façonner l'héritage du président Biden.

Les services de renseignement israéliens pensent toujours que le Hezbollah va probablement attaquer le premier en représailles à l'assassinat de son principal commandant militaire à Beyrouth, Fouad Chokor, et que l'Iran pourrait ensuite se joindre à eux en lançant une attaque directe, ont déclaré les sources au site américain. Les attaques du Hezbollah et de l'Iran sont susceptibles d'être plus importantes que celle menée par l'Iran en avril dernier et comprennent le lancement de missiles et de drones sur des cibles militaires dans le centre d'Israël, y compris à proximité de centres de population civile, selon ces mêmes sources.