Première frappe israélienne ciblée à Saïda, un responsable du Hamas tué | Jour 308 de la guerre de Gaza

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Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Les funérailles de Samer el-Hage auront lieu samedi après-midi à la mosquée Khaled Ibn el-Walid à Aïn el-Héloué, rapporte notre correspondant au Liban-Sud. 

Les États-Unis n'imposeront finalement pas de sanctions au bataillon Netzah Yehuda de l'armée israélienne et ont décidé de mettre fin à une enquête sur les violations potentielles des droits par cette unité en Cisjordanie occupée, rapporte le site Axios cité par Reuters.

Citant deux hauts fonctionnaires américains et israéliens, Axios rapporte que le secrétaire d'État Antony Blinken a informé le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant de ce changement lors d'une conversation vendredi. 

Le département d’Etat avait indiqué en avril que les Etats-Unis avaient déterminé que cinq unités de sécurité israéliennes avaient commis des exactions contre des Palestiniens en Cisjordanie avant l'attaque du Hamas en octobre. Selon des informations de presse, une de ces unités était le bataillon « Netzah Yehuda » formé en grande partie de soldats israéliens ultra-orthodoxes.

Outre la frappe ciblée à Saïda, voici le reste des derniers développements au Liban-Sud :

- Des avions de combat israéliens ont attaqué les localités de Kfar Kila, Houla et Markaba (caza de Marjeyoun) ainsi que Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), ont indiqué des habitants à notre correspondant.

- Le Hezbollah affirme avoir pris pour cible "des bâtiments utilisés par les soldats de l'ennemi dans la colonie de Doviv (face au village de Yaroun) avec les armes appropriées".

Photo envoyée par la Défense civile des Scouts d'al-Rissala à notre correspondant

Des secouristes de la Défense civile des Scouts d'al-Rissala (affiliée au mouvement Amal) ont contribué à évacuer les lieux après la frappe ciblée à Saïda qui a tué un cadre du Hamas, Samer el-Hage.

Selon plusieurs témoins à Saïda, la Jeep a d'abord été touchée par une première frappe alors qu'elle se trouvait sur un rond-point en face du camp de Aïn el-Héloué, et Samer el-Hage était encore en vie. Le drone israélien a ensuite frappé une deuxième fois, alors que le véhicule poursuivait sa route, avant de s'encastrer sur le bord de la chaussée.

"Nous sommes tous affectés par ce qui s'est passé. Vu l'assassinat, il devait être une personne importante", confie un jeune homme à propos de Samer el-Hage. "C'est une opération totalement lâche, tout comme celle contre Saleh Arouri (numéro deux du Hamas, tué en janvier, NDLR). Un seul corps a été transporté, il est possible que l'autre personne blessée se trouvait en dehors de la voiture", a-t-il ajouté.

Photo envoyée par le Hamas

Le Hamas a officiellement annoncé la mort de son "commandant et combattant" Samer el-Hage dans un communiqué. "Le sang de nos martyrs renforce notre voie et construit la victoire", dit le texte.

"Je réparais une voiture lorsque j'ai soudain entendu une détonation", raconte un mécanicien présent sur les lieux au moment de la frappe. "Un homme près de moi a été blessé, mais moi, je vais bien. J’ai couru pour comprendre ce qui se passait, puis les secours sont arrivés, poursuit-il. Je vis à Saïda, et je crains pour mes enfants. Désormais, cette ville fait partie du front".

"On a entendu un drone au-dessus de nos têtes, puis les deux impacts de missiles l'un après l'autre", raconte un ami d'un commerçant présent à Saïda, interrogé par notre journaliste Lyana Alameddine. "On a vu la voiture exploser, puis la fumée s'est élevée. On a couru vers le véhicule, mais l'armée est arrivée et nous a interdit l'accès, ajoute-t-il. Nous n'avons peur de rien, nous sommes tous fidèles à la résistance !" confie-t-il, tandis qu'un homme sur place autre avoue "craindre cette guerre."

Photo Lyana Alameddine

Nos journalistes Lyana Alameddine et Matthieu Karam sont arrivés à Saïda, sur le lieu de la frappe qui a tué Samer el-Hage. La voiture a été apparemment retirée, et les vitres des commerces alentours ont volé en éclats. Le trafic suit son cours sur le rond-point de la ville, des débris de voiture jonchent le sol. L'armée a été déployée sur site.

⚡ Une source médicale indique à notre correspondant que le garde du corps qui était avec Samer el-Hage dans la Jeep ciblée par Israël à Saïda n'est pas mort, contrairement à ce que le Hamas a affirmé. Il est en train d'être traité à l'hôpital.

Plus de détails sur la frappe ciblée qui a tué Samer el-Hage, un cadre du Hamas, à Saïda :

La voiture où se trouvait la cible et son garde du corps a été frappée très rapidement, peu de temps après sa sortie du camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, selon une source palestinienne citée par notre correspondant Mountasser Abdallah. Des centaines d'habitants du camp ont entamé une "marche de colère", allant jusque devant le domicile de Samer el-Hage dans le camp. "Ô Sinouar, détruis Tel Aviv !", ont scandé certains.

Cette photo montre le cadre du Hamas tué à Saïda aujourd'hui, Samer el-Hage (gauche) aux côtés de Khaled Mechaal, membre fondateur du mouvement palestinien qui avait échappé à une tentative d'assassinat à Amman par des agents du Mossad, le 25 septemb

Selon une source palestinienne citée par notre correspondant, Samer el-Hage était un responsable de la sécurité dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, près de Saïda où il a été tué.

Photo fournie par des habitants du camp à notre correspondant Mountasser Abdallah

Des dizaines de Palestiniens du camp de Aïn el-Héloué, près de Saïda, ont manifesté après la frappe israélienne qui a tué Samer el-Hage, un cadre du Hamas, et son garde du corps, selon notre correspondant Mountasser Abdallah. Ils ont crié et réclamé vengeance.

🎥 L'opération israélienne qui a tué le cadre du Hamas à Saïda semble être un assassinat ciblé, dont Israël a la coutume. Retrouvez ici des explications en vidéo sur la façon dont Israël mène ces frappes, et comment.

🔴 Plus de détails sur la frappe ciblée sur une Jeep à Saïda :

La personne visée par la frappe est Samer el-Hage, un cadre du Hamas, confirme le mouvement palestinien à notre correspondant au Liban-Sud. Il était accompagné d'un garde du corps, ajoute cette source. Tous deux sont morts dans la frappe, confirment plusieurs sources.

Photo envoyée par des habitants à notre correspondant

⚡ Une Jeep a été visée par deux missiles de drone israélien à Saïda, près d'une entrée d'un commerce de la ville, rapporte notre correspondant au Liban-Sud en citant des habitants. Le nombre de victimes de cette frappe n'est pas encore connu, mais certains témoins parlent de deux personnes.

Une frappe israélienne sur Mhaybib, au Liban-Sud. Photo envoyée à notre correspondant

Les derniers développements au Liban-Sud :

* Des tirs d'artillerie israéliens ont visé des quartiers résidentiels du village de Mhaybib (caza de Marjeyoun), ont indiqué des habitants à notre correspondant. L'aviation israélienne a également ciblé ce lieu.

* Des avions de guerre israéliens ont tiré plusieurs missiles sur Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), ont indiqué des habitants à notre correspondant.

* Des avions de combat israéliens ont tiré plusieurs missiles sur Kfar Hamam (caza de Hasbaya), ont indiqué des habitants à notre correspondant.

Le chef de la diplomatie britannique David Lammy a appelé à concrétiser "de toute urgence" un accord de cessez-le-feu à Gaza alors qu'Israël a accepté de reprendre la semaine prochaine les discussions en vue d'une trêve et de la libération des otages retenus par le Hamas, indique l'AFP.

"Un accord est sur la table, et il est dans l'intérêt à long terme des Israéliens, des Palestiniens et de toutes les parties concernées de l'accepter de toute urgence et de mettre un terme à ce conflit dévastateur", a affirmé le ministre des Affaires étrangères dans un communiqué, faisant référence à l'accord-cadre proposé fin mai par le président américain Joe Biden.

Londres "soutient totalement" l'appel des Etats-Unis, du Qatar et de l'Egypte, qui oeuvrent comme médiateurs entre Israël et le Hamas, pour une reprise immédiate des négociations visant à l'introduction d'un cessez-le-feu et à la libération des otages, a-t-il ajouté. "Il ne peut plus y avoir de délai, les combats doivent cesser maintenant", a insisté le ministre, qui a également plaidé pour que davantage d'aide humanitaire entre dans le territoire palestinien assiégé.

Le ministère libanais de la Santé publique a condamné "avec la plus grande fermeté" les attaques israéliennes contre les équipes d'ambulanciers, "dont les membres risquent leur vie dans le sud du Liban pour sauver des vies", rapporte un communiqué.

"Aujourd'hui, les forces d'occupation ont pris pour cible une voiture appartenant à l'association al-Rissala (liée au mouvement Amal) à Meis el-Jabal, alors que l'équipe de l'association exécutait une mission sanitaire humanitaire dans la région", indique le texte. "L'équipe a miraculeusement survécu, notant que le commissaire a été blessé par des éclats d'obus, ce qui a nécessité un traitement spécial à l'hôpital".

Le ministère a réitéré son "appel à la communauté internationale pour qu'elle condamne ces attaques israéliennes, qui constituent une violation claire et explicite des lois et coutumes en vigueur en temps de guerre, et confirme qu'il continue à documenter toutes les violations qui affectent le secteur de la santé et ses agences".

⚡ Le Liban aurait du mal à satisfaire "ne serait-ce qu'une fraction" de ses besoins en aide humanitaire en cas de guerre généralisée avec Israël, a déclaré le ministre sortant de l’Environnement, Nasser Yassine, à l'agence Reuters.

Selon le ministre, qui a été chargé par le gouvernement de la planification des mesures d'urgence en cas de conflit généralisé, le Liban aurait besoin de 100 millions de dollars par mois pour la nourriture, les abris, les soins de santé et d'autres besoins dans le pire des scénarios.

"Une petite fraction, ne serait-ce que 10 à 15 % de ce montant, serait énorme pour le gouvernement. Nous aurons besoin de l'aide des donateurs", a déclaré M. Yassine.

➡️ Plus de détails ici.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza pour sauver des vies et restaurer l'espoir de paix, alors qu'Israël a accepté de reprendre les discussions en vue d'une trêve le 15 août, rapporte l'AFP.

Cette initiative, soutenue par les efforts des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar, survient après la nomination de Yahya Sinouar à la tête du Hamas, un développement qui pourrait compliquer davantage les négociations. Israël a juré d'éliminer Sinouar, considéré comme l'un des responsables de l'attaque du 7 octobre, et qui n'a pas été vu en public depuis.

Nouveau point sur la situation au Liban-Sud :

* Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué avoir pris pour cible à 13h25 le site de Samaka dans les collines libanaises occupées de Kfarchouba avec des roquettes.

* Le Hezbollah a déclaré qu'il avait réussi à prendre pour cible des "bâtiments utilisés par des soldats [israéliens] dans la colonie de Manara", en face du village libanais de Houla (caza de Marjeyoun), à l'aide d'armes "adéquates."

* Des tirs de l'artillerie israélienne ont visé une ambulance appartenant à la Défense civile de l'association des Scouts d'al-Rissala, affiliée au mouvement Amal,à Meis el-Jabal (Marjeyoun), a déclaré une source au sein de cette organisation à notre correspondant. Le commissaire de Jabal Amel, le commandant Ali Manna, a été blessé par des éclats d'obus. Un autre membre présent dans l'ambulance, le commissaire à la gestion des catastrophes, le commandant Moussa Chaalan, s'en est sorti indemne. Les deux médecins sont maintenant hors de danger.

Le cheikh jaafarite Ahmad Kabalan, proche du Hezbollah, a menacé Israël de représailles s’il frappe les infrastructures du Liban.

« Dans le cas d’une guerre élargie, (Israël) devra oublier les infrastructures, des aéroports aux ports, en passant par l’électricité, la communication et l’industrie, parce que toute frappe sera suivie d’une frappe (similaire) et les avions ne pourront pas se poser sur le tarmac », a-t-il dit.

« La solution est d’arrêter la guerre à Gaza », a encore déclaré le cheikh Kabalan, tout en insistant sur le fait que la guerre menée par le Hezbollah au Liban-Sud « est une guerre pour la souveraineté du Liban et ses intérêts régionaux ».

Le point sur la situation à la frontière libano-israélienne :

- Le Hezbollah a revendiqué une attaque contre un bâtiment utilisé par l’armée israélienne dans la localité de Manara, située face au village libanais de Houla (Marjeyoun).

- Le parti chiite a également revendiqué une attaque à 13h25 sur le site de Samaka, au niveau des collines contestées de Kfarchouba.

- Selon des habitants cités par notre correspondant, des tirs d’artillerie israéliens ont visé les localités de Kfar Kila, Tallousé et Markaba (caza de Marjeyoun) et Rachaya el-Foukhar (Hasbaya).

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, s'est dit "choqué" par les propos du ministre israélien Bezalel Smotrich, qui a suggéré qu'il serait "justifié" de laisser mourir de faim deux millions de Palestiniens à Gaza pour libérer des otages.

Ces déclarations, qualifiées de crime de guerre par l'ONU, ont suscité l'indignation internationale et sont considérées comme une incitation à la haine contre des civils.

Le Haut-Commissaire a appelé Israël à enquêter sur ces propos et à cesser immédiatement de telles déclarations.

Voici les derniers développements à la frontière libano-israélienne :

- Le Hezbollah a affirmé avoir mené une attaque aérienne avec un escadron de drones en piqué sur le quartier général du bataillon côtier de la nouvelle brigade occidentale à Liman, visant les positions et les postes de ses officiers et soldats et causant certaines blessures. Selon le parti chiite, cette attaque intervient en réponse aux frappes israéliennes sur Naqoura et Hanaouay (Tyr).

- Le Hezbollah a également ciblé des bâtiments utilisés par des soldats israéliens à Kiryat Shmona, en face du village libanais de Houla, en réponse aux frappes israéliennes contre Kfar Kila (Marjeyoun) et Aïta el-Chaab (Bint Jbeil).

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé Meis el-Jabal (Marjeyoun), provoquant un incendie à proximité d'un centre de soins public du village.

Le président français Emmanuel Macron a martelé que la guerre devait « s'arrêter » à Gaza alors qu'Israël a accepté de reprendre le 15 août les discussions en vue d'une trêve et d'une libération des otages détenus par le Hamas.

« Il faut que la guerre à Gaza s'arrête. Tous doivent l'entendre. C'est crucial pour les Gazaouis, pour les otages, pour la stabilité de la région aujourd'hui en jeu », a écrit le chef de l'Etat sur X.

« Plein soutien de la France aux médiateurs américains, égyptiens et qatariens » dans les discussions, a-t-il ajouté.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a souligné l'importance de parvenir rapidement à un accord sur la libération des otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue américain, Lloyd Austin, selon un communiqué du ministère.

« Tout en œuvrant à la sécurité d'Israël, le ministre Gallant a souligné l'importance de parvenir rapidement à un accord qui garantira le retour des otages retenus par le Hamas à Gaza. Le ministre Gallant et le secrétaire d'Etat Austin ont convenu de l'urgence de cette question », ajoute le communiqué. 

Le gouvernement libanais a salué dans un communiqué "la déclaration commune des dirigeants de l'Égypte, du Qatar et des États-Unis, qui a souligné la nécessité de mettre fin immédiatement aux souffrances des Palestiniens dans la bande de Gaza, de parvenir à un cessez-le-feu et de conclure un accord pour libérer les otages et les détenus".

Le cabinet sortant de Nagib Mikati a affirmé que "ce qui a été inclus dans la déclaration des trois dirigeants incarne la vision du Liban pour réduire l'escalade dans la région et désamorcer le déclenchement d'une guerre régionale totale".

Cet objectif sera atteint grâce à "un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et à la mise en œuvre de la résolution 2735 du Conseil de sécurité sur la base de l'initiative du président américain Joe Biden", a ajouté le gouvernement.

Il a enfin appelé à exercer une pression maximale sur Israël afin de l'obliger à s'asseoir à la table des négociations et à appliquer sans délai la résolution 2735 du Conseil de sécurité".

Le Hezbollah a annoncé la mort d'un autre de ses combattants, Hadi Jihad Dib, né en 1997 et originaire de Bafliyé au Liban-Sud. 

Selon notre correspondant, la victime a également été tuée dans la frappe de drone israélien qui a visé Naqoura ce matin.

L'armée israélienne a annoncé que le chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), le général Erik Kurilla, était en Israël pour évaluer la situation en matière de sécurité, sa deuxième visite cette semaine en pleines tensions dans la région.

Le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, et le commandant du Centcom, arrivé jeudi, ont "procédé à une évaluation conjointe de la situation en matière de sécurité et de questions stratégiques, ainsi qu'à des préparatifs conjoints dans la région, dans le cadre de la réponse aux menaces au Moyen-Orient", a indiqué l'armée dans un communiqué.

M. Kurilla avait effectué une première visite en Israël lundi.

Voici les derniers développements au Liban-Sud :

- Le Hezbollah a affirmé avoir pris pour cible le quartier général de la 769e brigade dans la caserne de Kiryat Shmona avec des roquettes Katioucha, en réponse à la frappe israélienne qui a visé la veille le village de Hanaouay (caza de Tyr).

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé le village Talloussé (Marjeyoun).

Le Hezbollah a annoncé la mort de l'un de ses combattants, Mehdi Mahmoud Kosseibani, né en 1994 et originaire de Harouf, au Liban-Sud.

Selon notre correspondant, la victime a été tuée dans la frappe de drone israélien qui a visé Naqoura ce matin.

L'ambassade des États-Unis a à nouveau appelé ses ressortissants au Liban à "réserver tout billet disponible" pour quitter le pays, même si "ce vol ne part pas immédiatement ou ne suit pas l'itinéraire de leur choix".

"Nous recommandons aux citoyens américains qui choisissent de ne pas quitter le Liban de préparer des plans d'urgence et d'être prêts à s'abriter pendant une période prolongée", ajoute le communiqué.

Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a affirmé que l’Égypte soutenait la nécessité de mettre un terme au conflit au Liban-Sud entre le Hezbollah et Israël depuis octobre dernier, tout en assurant par ailleurs que la diplomatie libanaise était « avant tout intéressée par la paix au Liban ».

Reçu au Grand Sérail par le Premier ministre sortant Nagib Mikati, M. Bou Habib a mis ce dernier au courant de sa dernière visite en Égypte, durant laquelle le dossier libanais a été abordé.

➡️ Les détails ici. 

Kamala Harris n'envisage pas d'embargo sur les armes destinées à Israël, a rapporté jeudi un proche collaborateur de la candidate démocrate à la présidentielle américaine.

"Elle n'est pas favorable à un embargo sur les armes à destination d'Israël", a déclaré Phil Gordon, son conseiller en matière de sécurité nationale. Selon lui, la vice-présidente "a été claire : elle veillera toujours à ce qu'Israël soit en mesure de se défendre contre l'Iran et les groupes terroristes soutenus par l'Iran". 

.@VP has been clear: she will always ensure Israel is able to defend itself against Iran and Iran-backed terrorist groups. She does not support an arms embargo on Israel. She will continue to work to protect civilians in Gaza and to uphold international humanitarian law.

— Phil Gordon (@PhilGordon46) August 8, 2024

Un juge américain a rejeté la tentative de l'université de Harvard de rejeter une plainte déposée par des étudiants juifs qui accusaient l'école d'avoir permis à son campus de devenir un bastion de l'antisémitisme, rapporte l'agence Reuters.

Le juge a estimé que les plaignants avaient allégué de manière plausible que la réponse de Harvard aux incidents survenus sur le campus était inadéquate et que l'université n'avait pas protégé ses étudiants juifs.

L'action en justice vise à obtenir une injonction pour empêcher Harvard de commettre des violations présumées de la loi sur les droits civils, qui interdit aux bénéficiaires de fonds fédéraux d'autoriser la discrimination fondée sur la race, la religion et l'origine nationale. L'action en justice a été intentée peu après la démission de l'ancienne présidente de Harvard, Claudine Gay, critiquée pour sa gestion de l'antisémitisme sur le campus à la suite du déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël en octobre 2023, ainsi que pour des allégations de plagiat.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) de délivrer un mandat d'arrêt à l'encontre du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, pour avoir déclaré qu'il pourrait être "justifié et moral" d'affamer les Palestiniens de Gaza, a rapporté al-Jazeera jeudi.

En début de semaine, M. Smotrich (extrême droite) avait déclaré que « laisser mourir de faim » les habitants de la bande de Gaza pourrait « être justifié et moral ».

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a déclaré qu'en tenant ces propos, M. Smotrich "approuve et soutient la politique de génocide".

Le Hezbollah a revendiqué une attaque, ce matin à 9h40, contre une position de l'armée israélienne près de Metula, qui fait face au village libanais de Kfar Kila.

Citée par la LBCI, la chaîne israélienne 12 rapporte que quatre missiles en provenance du Liban sont tombés à Metula.

Un navire marchand a été visé à plusieurs reprises par des attaques vraisemblablement menées par les rebelles houthis du Yémen en mer Rouge, a indiqué la société de sécurité maritime Ambrey, sans faire état de victimes ou de dégâts.

Le navire, avec à bord une équipe de sécurité privée, a été approché par une petite embarcation et un navire de surface sans pilote à 58 milles nautiques au nord-ouest de Hodeida, a indiqué Ambrey, précisant qu'il s'agissait de la troisième attaque visant ce bateau en moins de 24 heures. Le navire a auparavant été touché par un drone qui "n'a fait aucun blessé ni dégâts matériels", a ajouté Ambrey.

Plus de détails ici.

Voici les derniers développements au Liban-Sud :

- Des avions de combat israéliens ont mené un raid sur le village de Kfar Kila (caza de Marjeyoun), rapporte notre correspondant au Liban-Sud.

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé des habitations à Khiam et aux abords de Kfar Kila (caza de Marjeyoun), selon des habitants. 

⚡ Un drone israélien a mené un raid ce matin sur le village de Naqoura (caza de Tyr), faisant deux blessés, selon notre correspondant au Liban-Sud.

Selon une source sécuritaire, les deux individus ont succombé à leurs blessures. Le bilan a été confirmé par le Centre des opérations d'urgence du ministère libanais de la Santé.

La compagnie aérienne United Airlines a annoncé la suspension de ses vols vers Tel-Aviv en raison de préoccupations sécuritaires croissantes.

D'autres compagnies aériennes mondiales révisent également leurs itinéraires pour éviter l'espace aérien iranien et libanais.

Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee a affirmé que des avions de combat israéliens ont attaqué un quartier général de commandement du Hezbollah à Hanaouay (caza de Tyr).

Il a également affirmé que l'armée a pris pour cible une rampe de lancement utilisée par le Hezbollah à Aïta el-Chaab (Bint Jbeil), depuis laquelle des roquettes ont été tirées jeudi en direction de la région de Biranit en Haute Galilée, sans faire de victimes.

Le point sur la situation au Liban-Sud dans la nuit de jeudi à vendredi :

- Après 22 heures : des avions de combat israéliens ont mené deux raids sur un immeuble de deux étages non habité à Hanaouay (caza de Tyr). Deux personnes ont été hospitalisées et trois autres traitées sur les lieux, selon le Centre des opérations d'urgence du ministère libanais de la Santé.

- Un raid israélien a visé Aïta el-Chaab (Bint Jbeil).

Un peu plus tôt, un missile non explosé est tombé au Liban-Nord, dans le caza de Zghorta, selon des résidents et des sources sécuritaires contactées par notre correspondant dans la région, Michel Hallak. Le projectile a été découvert entre Miriata et Terbol.

Il n'est pour l'instant pas clair s'il s'agit d'un missile intercepteur syrien ou d'un missile israélien, en attendant la déclaration du commandement de l'armée. Cependant, l'incident a coïncidé avec une frappe israélienne sur la base aérienne d'Al-Chaayrate, dans la province syrienne de Homs.

L'armée libanaise s'est déployée sur les lieux et a établi un cordon de sécurité. 

La situation reste également tendue à la frontière libano-israélienne, où le Hezbollah et Israël se livrent à des combats meurtriers depuis le 8 octobre.

Jeudi soir, un drone israélien équipé d'un haut-parleur survolant Bint Jbeil, dans le caza du même nom au Liban-Sud, a diffusé des messages appelant les habitants à s'en prendre au Hezbollah, selon des informations rapportées par des médias locaux que nous avons pu faire confirmer par des témoins.

Des habitants de Aïnata, dans le même caza affirment avoir entendu les messages diffusés par le dorne en question.

Le message appelle plus précisément les habitants du Liban-Sud à "blâmer le Hezbollah et (son secrétaire général) Hassan Nasrallah pour les attaques contre les villages" de la région.

Jeudi, l'armée a une nouvelle fois appelé la population à évacuer plusieurs secteurs de Khan Younès, la grande ville du sud du territoire détruite par plusieurs mois de combats.

Cet appel concerne des quartiers d'où « des roquettes ont été tirées », selon l'armée. La Défense civile a indiqué que cinq corps ont été retrouvés dans une maison bombardée à Khan Younès.

Dans la ville de Gaza, des frappes israéliennes sur deux écoles ont « tué plus de 18 citoyens » jeudi, selon un porte-parole de la Défense civile, Mohammad al-Moughayyir, qui a ajouté que 60 autres personnes ont été blessées et plus de 40 sont portées disparues.

L'armée israélienne a déclaré pour sa part que ces écoles étaient « utilisées par les terroristes et les commandants du Hamas, d'où ils planifiaient et menaient des attaques ».

Les efforts diplomatiques se poursuivent tous azimuts pour éviter un embrasement de toute la région, après que l'Iran a promis des représailles à l'assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyé, le 31 juillet dans la capitale iranienne, imputé à Israël par Téhéran, et que le Hezbollah a promis de répondre à l'assassinat de son chef militaire Fouad Chokor.

« Ce n'est pas comme si l'accord allait être prêt à être signé jeudi. Il y a encore beaucoup de travail à faire », a déclaré un haut fonctionnaire de l'administration Biden à propos des pourparlers qui font suite aux appels entre Biden et les dirigeants égyptien et qatari cette semaine.

Israël s'est montré « très réceptif » à l'idée de ces pourparlers, a déclaré ce haut fonctionnaire sous couvert d'anonymat, rejetant les suggestions selon lesquelles Benjamin Netanyahu ferait traîner les choses.

Cette timide avancée intervient alors que les combats se poursuivent dans la bande de Gaza, avec au moins 18 morts jeudi dans des frappes israéliennes sur deux écoles selon le Hamas, et sur fond de craintes d'escalade militaire généralisée au Moyen-Orient.

Un peu plus tôt, Washington, Le Caire et Doha avaient invité les parties adverses à reprendre leurs discussions le 15 août, indiquant qu'un accord-cadre était « maintenant sur la table, et qu'il ne manquait que les détails de son application ».

« En tant que médiateurs nous sommes prêts, si nécessaire, à présenter une proposition finale qui pourrait résoudre les questions de mise en application (d'un accord) d'une manière qui réponde aux attentes de toutes les parties », ajoute le texte.

Israël a accepté de reprendre le 15 août les discussions en vue d'une trêve dans la bande de Gaza et d'une libération des otages par le Hamas, après une intervention des Etats-Unis, de l'Egypte et du Qatar qui ont prévenu les deux belligérants qu'il n'y a « plus de temps à perdre ni d'excuses » pour de nouveaux atermoiements.

« A la suite de la proposition des Etats-Unis et des médiateurs, Israël enverra le 15 août une délégation de négociateurs à l'endroit qui sera convenu pour conclure les détails de concrétisation d'un accord », a annoncé jeudi soir dans un communiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Bonjour !

Nous sommes au 308e jour de la guerre dans la bande de Gaza. Il s'agit également du 307e jour depuis l'ouverture d'un front de "solidarité" au Liban-Sud par le Hezbollah.

Retrouvez ici notre couverture en direct de ces événements.