La Macédonienne du nord Miljana Reljikj (à g.) face à la Libanaise Laetitia Aoun (à d.) en action lors des quarts de finale du tournoi olympique féminin de taekwondo (-57kg), le jeudi 8 août 2024 au Grand Palais de Paris. David Gray/AFP
Laetitia Aoun poursuit sur sa lancée. Deux heures après sa victoire inaugurale contre la Taïwanaise Lo Chia-Ling, la combattante libanaise de 23 ans a dominé la Macédonienne du nord Miljana Reljikj en quart de finale du tournoi olympique féminin de taekwondo (-57 kg).
Une victoire de nouveau acquise sur le score de deux manches à zéro (9-8, 6-6), mais qui fut bien plus serrée que la précédente. En cas d'égalité entre deux combattantes, comme ce fut le cas au terme du deuxième round, celle ayant réalisé la technique la plus importante remporte la manche. C'est ainsi que la Libanaise, ayant en l'occurrence réussi un coup de pied à la tête l'auréolant de trois points, a empoché cette deuxième reprise et se retrouve propulsée en demi-finale. Elle y affrontera l'Iranienne Nahid Kiyanichandeh, n° 2 mondiale de la catégorie, vers 18h35 (heure du Liban).
Dernière chance de médaille pour le Liban
Qualifiée depuis le 17 mars dernier, après avoir remporté, en Chine, le tournoi de qualification (TQO) de la zone asiatique, Laetitia Aoun a la lourde tâche de maintenir en vie la dernière chance de médaille du Liban dans ces Olympiades, à la suite des éliminations successives de ses huit compatriotes ayant défendu à Paris les couleurs du pays du Cèdre.
Laetitia Aoun, lors de sa victoire en quart de finale aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Photo Naël Chahine/OLJ
Si Laetitia Aoun venait à décrocher une breloque à Paris, chose qu’aucun athlète libanais n’est parvenu à faire depuis 1980, et le bronze décroché par Hassan Béchara en lutte gréco-romaine (dans la catégorie des poids super lourds) à Moscou, Jeux d’été et d’hiver confondus, elle deviendrait au passage la première femme libanaise à être médaillée aux JO.
Les trois autres médailles de l’histoire ramenées par des Libanais aux Jeux sont Zakaria Chéhab et Khalil Taha, qui avaient respectivement décroché l’argent (dans la catégorie des poids coqs) et le bronze dans celle des poids mi-moyens, en 1952 à Helsinki également en lutte gréco-romaine. Vingt ans plus tard, c’était au tour de Mohammed Trabulsi d’être sacré en argent en haltérophilie (dans la catégorie des poids moyens) en 1972 à Munich.