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Nos Lecteurs ont la Parole

La fleur au bout du fusil

C’est maintenant ou jamais qu’il faut se mobiliser, se lever, retrousser ses manches, brandir son poing et déclencher une révolution ! Mais peut-être que ces messieurs-dames sont trop absorbés par leurs festivals, leurs mariages et leurs agapes dans les restaurants de la ville pour s’en préoccuper ?

Les maux qui nous touchent sont légion et encore plus sérieux que cet argument, mais cette cherté de vie devient franchement in-sou-te-nable ! On a l’impression qu’il nous faut une imprimante à billets pour pouvoir suivre le rythme fou de toutes ces dépenses. Les prix sont exorbitants et, pour ne rien arranger, chaque passage chez l’épicier, le primeur ou le boucher se termine par l’impression désagréable d’avoir été dévalisé. Cela est dû assurément à l’absence d’un barème de prix clair et uniforme dans tous les commerces. Par exemple la même boîte de labné de la même marque peut varier considérablement d’un point d’achat à l’autre, créant confusion et frustration parmi les consommateurs. Quant aux coiffeurs, manucures et autres pratiques esthétiques, ils appliquent une double tarification : un prix pour les locaux et un autre, souvent doublé ou triplé, pour les Libanais de l’étranger qui, eux, agitent leurs billets verts dès qu’ils pointent le nez dans le pays. Cette discrimination tarifaire accentue le sentiment d’injustice et de division sociale. Malgré tous nos efforts pour réduire nos dépenses et élaguer notre liste de courses, écourter les caprices, le montant de la facture au final est toujours effrayant, reflétant une inflation galopante qui assomme le peuple et lui donne le tournis.

Cette situation n’est pas unique à notre pays. Après le coronavirus, la face du monde a changé et les économies peinent à se redresser. La pandémie a laissé des séquelles profondes, perturbant les chaînes d’approvisionnement, augmentant les coûts de production et exacerbant les inégalités dans le monde.

Notre État, quant à lui, fantoche, est incapable de prendre des mesures efficaces pour stabiliser la situation avant tout monétaire. Il est impératif que ce semblant d’État planche sur la question et trouve un plan de travail, une solution à cette dévaluation continue et à ces hausses vertigineuses de prix, qui rendent impossible l’achat de quoi que ce soit au-delà du boire et du manger, et encore ! Il faut voir les factures d’électricité ! Il faut choisir désormais entre se nourrir ou se climatiser !

Il est temps de cesser d’accepter l’inacceptable. Nous ne pouvons plus rester passifs face à cette montée inexorable des prix et à l’effondrement de notre pouvoir d’achat en monnaie de singe. Il est crucial de nous mobiliser, de faire entendre notre voix et de réclamer les changements nécessaires suite à la prise en otage de nos fonds. La révolution n’attend pas. Chaque jour sans action nous enfonce un peu plus dans la précarité. On dit que lorsque le peuple aura faim, il se soulèvera. Il est temps de se lever, de se battre par respect pour soi-même, pour un avenir meilleur, plus juste et équitable.

La lutte pour la justice économique est une bataille que nous devons mener ensemble, unis et déterminés. C’est une bataille pour notre dignité, pour notre droit à une vie décente et pour l’avenir de nos enfants. La révolution est notre chance de renverser la vapeur, de reprendre le contrôle de nos vies et de construire une société où chacun a sa place et où les ressources sont réparties équitablement.

Alors, levons-nous maintenant. Crachons notre colère contre ce bling-bling contrasté par la faim ! La révolution est à notre portée, et ensemble, nous pouvons la réaliser. C’est maintenant ou jamais !

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

C’est maintenant ou jamais qu’il faut se mobiliser, se lever, retrousser ses manches, brandir son poing et déclencher une révolution ! Mais peut-être que ces messieurs-dames sont trop absorbés par leurs festivals, leurs mariages et leurs agapes dans les restaurants de la ville pour s’en préoccuper ? Les maux qui nous touchent sont légion et encore plus sérieux que cet argument, mais...
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