Sept Américains ont été blessés lundi dans une attaque à la roquette contre une base militaire en Irak, a indiqué mardi un responsable américain, quelques jours après la mort dans une frappe américaine de quatre combattants irakiens pro-iraniens.
« Cinq militaires et deux sous-traitants américains ont été blessés dans l'attaque, au cours de laquelle deux roquettes ont frappé la base », aérienne (Aïn) Al-Assad, a déclaré ce responsable de la défense américaine sous couvert d'anonymat.
Cinq des blessés sont soignés sur la base, et deux ont été évacués, a-t-il précisé, leurs vies n'étant pas en danger.
Le Pentagone a imputé l'attaque à « des milices alignées sur l'Iran ». Le secrétaire à la défense Lloyd Austin et son homologue israélien Yoav Gallant sont convenus lors d'un entretien téléphonique, qu'il s'agissait d'une « escalade dangereuse », a-t-il dit dans un communiqué.
Le président américain Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont « discuté des mesures (...) pour défendre nos forces et répondre à toute attaque contre notre personnel, de la manière et dans le lieu de notre choix », a annoncé la Maison Blanche.
Le gouvernement irakien a déclaré mardi que les autorités avaient saisi un camion contenant huit roquettes, et poursuivaient les auteurs de l'attaque contre la base, située dans la province d'al-Anbar.
Il a rejeté « toutes les actions irréfléchies contre les bases irakiennes, les missions diplomatiques et les sites des conseillers de la coalition internationale » et « tout ce qui pourrait faire monter la tension dans la région », selon un communiqué de ses services.
De telles attaques étaient fréquentes dans les premiers mois de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre. Plus de 175 ont alors été recensées, mais elles ont ensuite beaucoup diminué.
Le mouvement « Résistance islamique en Irak », une nébuleuse de combattants issus des groupes armés pro-Iran, en a revendiqué la plupart, disant agir en solidarité avec les Gazaouis.
La nouvelle attaque survient dans un contexte de craintes grandissantes d'une escalade militaire régionale, après les assassinats du chef du Hamas palestinien, et du chef militaire du Hezbollah libanais, le premier imputé à Israël qui a revendiqué le second.
L'Iran et le Hezbollah ont juré de riposter à ces assassinats. L' »axe de la résistance » contre Israël, impulsé par Téhéran inclut le Hamas, des groupes armés irakiens et les rebelles houthis du Yémen.
Mardi dernier, une frappe américaine avait visé des combattants irakiens pro-iraniens « qui tentaient de faire décoller des drones d'attaque » menaçant « les forces américaines et de la coalition » antijihadiste dans la région, selon un responsable américain de la Défense.
Cette frappe, qui selon des sources irakiennes a fait quatre morts, était la première menée par les forces américaines en Irak depuis février.
Deux attaques ont aussi touché des bases abritant des soldats américains ou leurs alliés en Irak, les 16 et 25 juillet, les premières depuis avril.
En janvier, un tir de drone attribuée au mouvement « Résistance islamique en Irak » avait tué trois soldats américains en Jordanie. En représailles, les Etats-Unis avaient lancé des dizaines de frappes contre des combattants pro-Iran en Irak et en Syrie.
Ces derniers mois, Bagdad a engagé des pourparlers avec Washington sur l'avenir de la coalition internationale antijihadiste en Irak, dont les groupes pro-Iran demandent le départ.
Quelque 2.500 militaires américains sont stationnés en Irak et 900 en Syrie.
Arrêtez de les appeler axe de la résistance. Ils ne sont là que pour semer la terreur pour le seul compte des mollahs qui veulentamortir le coût des armes fournies à tous ces va-t-en guerre aux dépens des citoyens. Gaza a été envahi, les citoyens décimés, la Cisjordanie subit des destructions et des morts par dizaines. Qu’ont ils réussi à sauver, à part leur ego jusque là gonflé à bloc en attendant la suite des massacres des peuples dans les régions qu’ils ont usurpées et qui s’annoncent imminentes. Le Liban figure en têt de liste, mais nous ne serons pas les seuls à payer cette fois-ci.
11 h 41, le 06 août 2024