Révolution
Comme le sourd grondement
Du tonnerre dans un ciel sage ;
Comme le lourd déferlement
Des vagues sur le rivage ;
Ils viennent et accourent : de l’Est,
Du Nord, du Sud, de l’Ouest.
Du vide, couvrant l’espace ;
Ils envahissent les places.
Avec leur rêve en bandoulière
Et leur espoir en bannière ;
Fiers de leurs revendications,
Contre un système en gestation ;
Ils clament, hurlent, martèlent !
Des slogans contre un régime !
S’égosillent ! En appellent :
Aux lois, aux règles, aux doctrines !
Ils parlent de révolution !
De l’Asie, à travers l’Afrique ;
Vers des contrées océaniques ;
Des quatre points cardinaux ;
Malgré les courants régionaux ;
Les divergences de conviction ;
Et différences d’opinion.
Au-delà des dogmes sectaires,
Des « credo » communautaires ;
Ils vont crier la liberté !
À la face du monde entier.
Dire halte à la pauvreté !
Avec de l’encre et du papier,
Au cours des siècles n’a pas suffi.
Il fallut la technologie ;
Pour rallier les sociétés
Des peuples du monde, au complet.
Ils parlent de révolution !
Alors ; ils sont venus crier !
Hurler stop ! Au despotisme
Des pouvoirs totalitaires ;
Ceux toujours ; héréditaires,
Et leur autoritarisme.
C’est le réveil de la masse ;
Et des foules qui s’amassent ;
Chacun et tous, confondus,
Dans une pensée absolue :
La chute de la tyrannie ;
L’autocratie, l’hégémonie,
Des dictatures en place.
Le changement fait surface :
Sur les murs ; il dégringole
En gros titres et banderoles.
Sur l’internet ; il circule
En mots d’ordre et fascicules.
Ils parlent de révolution !
La résistance passive
Est en butte aux forces actives.
Alors, la lutte s’engage…
Les armes ; du pouvoir en rage,
Attaquent et bravent le sort.
Les balles déclenchent la mort
Chez les résistants, en colère.
Face au verdict du destin
Et l’œuvre d’un état sévère ;
À la fois juge et assassin ;
Le silence redevient maître ;
D’un paysage complice ;
Car, dans une foule, au supplice ;
Des martyrs ! Viennent de naître ;
Au seuil d’une cause ; sacrifiés ;
Pour l’amour de la liberté
Ce siècle, par son ouverture ;
Est l’ennemi des dictatures ;
Il prône, le pouvoir du verbe,
De la parole, sur les armes.
Dans la bouche des mères en larmes,
Et d’une foule aux cris acerbes.
Je clôture mon pamphlet !
En deux mots ; amour et paix.
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