La barre était encore un peu trop haute. Après Lynn el-Hajj il y a deux jours, c'était au tour de Simon Doueihy de plonger dans le grand bain, ce mardi matin, dans la piscine olympique de La Défense Arena de Nanterre, à l'ouest de Paris.
Aligné au départ de la cinquième série du 100 mètres nage libre, le nageur libanais de 22 ans a malheureusement vu son aventure s'arrêter au terme de sa première course. Malgré une honorable deuxième place obtenue avec un chrono de 50.10 secondes derrière le Bahamien Lamar Taylor (48.84), cela n'était pas suffisant pour terminer parmi les 16 meilleurs temps et ainsi se qualifier pour l'une des deux demi-finales.
Originaire d’Ehden (Liban-Nord), Simon Doueihy avait également la particularité d'être le deuxième membre de sa famille à participer aux JO, trois ans après sa grande sœur, Gabriella, qui avait représenté le Liban à Tokyo en 2021 et à Rio en 2016. Détenteur de neuf records nationaux et premier libanais de l'histoire à passer sous la barre symbolique des 50 secondes sur 100m nage libre (49.69), il finit ainsi à une seconde et 69 centièmes du dernier qualifié, le Sud-coréen Hwang Sun-woo, champion du monde du 200m nage libre à Doha en 2024, qui a bouclé sa série en 48.41. C'est également passé tout juste pour le favori chinois Pan Zhanle (48.40), qui avait lui aussi décroché l'or cette année lors des Mondiaux au Qatar sur 100m nage libre, où il avait par ailleurs battu le record du monde de la discipline en 46.80.
Côté tricolore, l'un des nouveaux espoirs de la natation française Maxime Grousset a réalisé le deuxième meilleur temps des séries avec un chrono de 47.70. Il est toujours en course pour rapporter la première médaille française dans la discipline depuis le titre olympique d'Alain Bernard en 2008 à Pékin. Les demi-finales du 100m nage libre se disputeront à partir de 22h30 (heure de Beyrouth).
Déception pour Lynn el-Hajj, élminée en brasse
Dimanche, en début d'après-midi, la benjamine de la délégation libanaise, Lynn el-Hajj, faisait ses grands débuts olympiques au départ du 100m brasse féminin. Déjà championne et recordwoman du Liban de 50 m, 100 m et 200 m brasse à 17 ans, elle avait été la deuxième lauréate d'une « place d'universalité », réservée aux athlètes des nations sous-représentées aux JO ayant raté de peu leur qualification, octroyée à la natation libanaise.
Mais les choses ont mal tourné pour la nageuse d'1,80m, dont le record personnel sur cette distance s'élève à 1 min 09 sec 67, enregistré à Berlin en avril dernier lors du Berlin Swim Open, à cinq secondes et des poussières du record mondial de 1:04.13 établi par l’Américaine Lilly King en 2017.
Alors qu'elle avait terminé sa course à la 7e place avec un temps de 1:10.27, les juges avaient dans un premier temps pointé une potentielle « infraction technique » causée par un mouvement de pied jugé non conforme aux règles de la brasse. Mais cette décision n'a finalement pas été entérinée par le comité de surveillance de la Fédération internationale de natation, et le temps de Lynn el-Hajj a bien été homologué, bien que non suffisant pour atteindre les minimas requis et se hisser en demi-finale.
À l'issue de la finale, lundi, c'est la Sud-africaine Tatjana Schoenmakersa, déjà médaillée d'argent il y a trois ans à Tokyo, qui a été sacrée championne olympique en 1:05, 28, devant la Chinoise Tang Qianting et l'Irlandaise Mona McSharry.