Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a entamé lundi une tournée auprès des principaux protagonistes politiques dans le cadre de son initiative visant à débloquer l'élection présidentielle, 18 mois après la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre 2022. Il s'est entretenu lundi en fin de matinée avec le président de la Chambre, Nabih Berry, à Aïn el-Tiné.
S'exprimant à l'issue de la réunion, Gebran Bassil s'est prononcé pour « un dialogue ou des concertations » limitées dans le temps, suivies de séances électorales ouvertes avec un nombre bien défini de tours de votes. Si aucun président n'est élu à la faveur de ce processus, un nouveau round de consultations devrait être organisé. Le duel électoral devrait par la suite opposer les deux candidats qui bénéficient du plus large soutien politique.
Lundi en fin d'après-midi, M. Bassil a rencontré des représentants de l'opposition (les Forces libanaises, les Kataëb, le bloc du Renouveau et des parlementaires relevant de la contestation) au siège des Kataëb à Saïfi.
« Les députés des forces d'opposition réitèrent leur ouverture à des consultations limitées dans le temps, telles qu'elles se déroulent actuellement, exemptes de toute consécration de nouvelles normes qui violent les principes constitutionnels, et sans aucune condition », peut-on lire dans un communiqué diffusé par les députés de l'opposition. « Ces consultations ne doivent en aucun cas être conditionnées, notamment en imposant un candidat particulier », est-il ajouté.
Dans leur communiqué, les députés soulignent aussi que « ces consultations ne doivent pas se transformer en opérations cosmétiques pour couvrir les violations constitutionnelles ». Ils rappellent en outre que dans le passé ils avaient « cherché à se mettre d'accord sur un candidat » et que leur candidat, Jihad Azour, avait obtenu « près de 60 voix lors de la dernière session électorale il y a exactement un an ». À l’issue de cette 12e séance électorale en juin 2023, l’ancien ministre des Finances Jihad Azour était arrivé en première position. Il avait notamment pu compter sur le soutien des 19 députés des Forces libanaises et leur allié, Camille Chamoun, des huit voix du Parti socialiste progressiste, des quatre députés Kataëb, des quatre du bloc du Renouveau et d'au moins deux indépendants, Ghassan Skaff et Bilal Hochaïmi.
Le pire c’est qu’il s’y croit. UBUESQUE!
13 h 22, le 11 juin 2024