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Moyen-Orient - Focus

Des Iraniens de retour en Arabie saoudite pour la omra, après neuf ans d’absence

Ces voyages religieux reflètent la détente entre les deux pays, qui se sont réconciliés en mars 2023 sous l’égide de la Chine.

Des Iraniens de retour en Arabie saoudite pour la omra, après neuf ans d’absence

Des pèlerins musulmans à La Mecque. Photo d’archives AFP

Un premier groupe de pèlerins a quitté lundi l’Iran pour l’Arabie saoudite afin de participer, après neuf ans d’absence, au petit pèlerinage musulman de la omra. Tôt lundi, 170 pèlerins se sont envolés à bord de deux avions de l’aéroport de Téhéran à destination de celui de Médine, proche de La Mecque, en présence de responsables iraniens et de l’ambassadeur saoudien en Iran, a indiqué l’agence iranienne IRNA. Mohammad-Hossein Ajilian, chargé des opérations du hajj, a en outre indiqué à l’organe de presse que onze vols étaient programmés de différents aéroports du pays, pour un total de 5 720 pèlerins attendus en Arabie saoudite.

Cette reprise des voyages religieux en provenance de la République islamique intervient un peu plus d’un an après le rétablissement en mars 2023 des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et l’Iran, après sept ans de rupture, dans le cadre d’un accord conclu par l’intermédiaire de la Chine. La monarchie du Golfe avait rompu ses relations avec la République islamique en 2016, après l’attaque de missions diplomatiques saoudiennes par des manifestants iraniens qui protestaient contre l’exécution par Riyad de l’influent religieux chiite Nimr al-Nimr.

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Les Iraniens s’étaient vus interdits de la omra, le petit pèlerinage qui peut être réalisé tout au long de l’année, contrairement au hajj, le grand pèlerinage annuel, auquel un nombre limité d’Iraniens peuvent se rendre, dès avril 2015. Une décision qui est intervenue après des allégations d’agression sexuelle portées par deux jeunes Iraniens contre des officiers de sécurité saoudiens à l’aéroport de Djeddah, à leur retour de La Mecque. Les deux puissances du Moyen-Orient se sont souvent opposées par le passé au sujet du pèlerinage, Téhéran accusant Riyad de « maltraiter les pèlerins iraniens », tandis que l’Arabie lui reprochait de « politiser le hajj ». Les tensions ont atteint leur paroxysme après une gigantesque bousculade en 2015 à Mina, près de La Mecque, qui avait fait 2 300 morts, parmi lesquels 464 Iraniens, la pire tragédie de l’histoire du hajj. La République islamique avait alors accusé les autorités saoudiennes d’incompétence et dénigré leur incapacité à assurer la sécurité des pèlerins, appelant même à changer de mains pour la gestion du hajj.

Des discussions avaient été menées ces derniers mois pour la reprise de la omra. Le retour des pèlerins iraniens a ainsi été décidé en décembre 2023, mais son effectivité a été reportée à plusieurs reprises en raison de « problèmes techniques », selon les autorités iraniennes. Le porte-parole d’Iran Air, Hessam Qorbanali, avait lui pointé du doigt la responsabilité de l’Arabie saoudite, alors que les permis nécessaires pour que les avions iraniens puissent utiliser les aéroports saoudiens tardaient à arriver, rapporte le média al-Monitor

Un premier groupe de pèlerins a quitté lundi l’Iran pour l’Arabie saoudite afin de participer, après neuf ans d’absence, au petit pèlerinage musulman de la omra. Tôt lundi, 170 pèlerins se sont envolés à bord de deux avions de l’aéroport de Téhéran à destination de celui de Médine, proche de La Mecque, en présence de responsables iraniens et de l’ambassadeur...

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