Israël "approche d'une décision" sur la voie militaire à suivre sur le front libanais, prévient Gantz : jour 198 de la guerre de Gaza

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Le major israélien Dor Zimel, commandant adjoint d'une compagnie de la brigade Nahal, qui "avait été blessé la semaine dernière lors de l'attaque du Hezbollah contre le village d'Arab al-Aramche, a succombé à ses blessures", rapporte le Haaretz en citant l'armée israélienne.

Cette attaque du Hezbollah avait alors fait 14 blessés dans les rangs militaires israéliens.

Les derniers développements au Liban-Sud :

Le Hezbollah indique avoir attaqué des équipements d'espionnage israéliens sur une position faisant face au village libanais de Aïtaroun (caza de Bint Jbeil).

Des secouristes palestiniens travaillent à exhumer des corps trouvés dans le complexe de l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. Photo AFP

La Défense civile de la bande de Gaza a affirmé à l'AFP qu'au moins 50 corps de Palestiniens tués par les forces israéliennes avaient été exhumés dans un hôpital de la ville de Khan Younès, dans le sud de l'enclave.

"Nous avons constaté la présence dans le Complexe médical Nasser de fosses communes creusées par l'occupant israélien. Nous avons entamé des fouilles et avons été choqués de découvrir 50 martyrs dans une des fosses hier (samedi)", a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, un porte-parole de la Défense civile.

"Les fouilles continuent aujourd'hui (dimanche) et il y a d'autres corps mais nous attendons la fin" des opérations "pour établir clairement le nombre de corps retrouvés", a-t-il poursuivi. Certains des corps retrouvés "étaient dépouillés de leurs vêtements, ce qui indique certainement qu'ils ont été arrêtés, torturés et soumis à de mauvais traitements de la part de l'armée d'occupation" israélienne, a-t-il affirmé.

Dans un communiqué séparé, le Hamas a qualifié de "crime horrible" la découverte des corps "de plus de 50 martyrs de tous âges" dans cette fosse, affirmant que ces derniers avaient été "exécutés de sang-froid et ensevelis par des bulldozers militaires dans la cour" du Complexe médical Nasser. Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué vérifier ces affirmations.

Le Premier ministre israélien a également promis d'accroître "la pression militaire" sur le Hamas "dans les prochains jours", rapporte l'AFP.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé s'opposer à ce que des sanctions soient imposées à des unités militaires israéliennes, après que plusieurs médias ont rapporté que Washington envisageait de prendre une telle mesure à l'encontre d'un bataillon pour des violations présumées des droits de l'homme, rapporte Reuters.

Les brigades Ezzedine al-Qassam, bras armé du Hamas, indiquent dans un communiqué avoir "bombardé la caserne israélienne de Shomera", en Haute Galilée, par 20 missiles lancés depuis le Liban-Sud.

⚡️ "Nous approchons d'une décision concernant la manière d'agir dans la voie militaire" sur le front entre Israël et le Liban, a averti le ministre israélien et membre du cabinet de guerre Benny Gantz dans un discours rapporté par plusieurs médias israéliens. Il a affirmé que les combats au nord d'Israël constituent "le défi le plus grand et le plus urgent" et promis que le gouvernement agirait pour ramener les habitants du nord chez eux "avant même la rentrée scolaire".

Quant aux négociations sur Gaza, il a déclaré : "Nous construisons des leviers de pression supplémentaires - politiques, militaires et économiques. Les terroristes du Hamas, ces meurtriers brutaux, devraient savoir qu'ils ne sont à l'abri nulle part - ni dans les tunnels, ni dans les hôtels de luxe".

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Des secouristes palestiniens près de corps dans le complexe de l'hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. Photo AFP

L'armée israélienne a indiqué ne pas être au courant de sanctions américaines contre l'un de ses bataillons de combat, après que des médias ont rapporté que Washington prévoyait une telle mesure contre l'unité pour des violations présumées des droits de l'homme, rapporte Reuters.

L'armée a déclaré que son bataillon "Netzah Yehuda" est une unité de combat active qui opère selon les principes du droit international. "Suite aux publications concernant les sanctions contre le bataillon, l'armée n'est pas au courant de la question. Si une décision est prise à ce sujet, elle sera réexaminée. Les forces de défense travaillent et continueront à travailler pour enquêter sur tout événement inhabituel d'une manière pratique et conformément à la loi", a déclaré l'armée.

Le procureur général d'Israël a inculpé la sœur du chef du Hamas, Ismail Haniyé, "d'incitation et de solidarité avec un groupe terroriste", après qu'elle eut fait l'éloge de l'attaque du Hamas du 7 octobre, rapporte Reuters.

Sabah al-Salem Haniyé, 57 ans, vit dans la ville de Tel Sheva, dans le sud d'Israël. Son frère est basé au Qatar, tout comme d'autres responsables du Hamas, le mouvement islamiste qui dirige la bande de Gaza. Mme Haniyeh est détenue depuis son arrestation le 1er avril, a indiqué le ministère israélien de la justice. Son avocat n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.

Selon l'acte d'accusation, dans les jours qui ont suivi le 7 octobre, Mme Haniyeh aurait envoyé des messages à des dizaines de contacts, dont son frère, pour faire l'éloge de l'assaut et appeler à d'autres "massacres". L'un des messages mentionnés dans l'acte d'accusation contient la phrase suivante : "Oh Dieu, compte-les, tue-les et ne laisse aucun d'entre eux".

Le Hezbollah indique avoir ciblé des infrastructures d'espionnage israéliennes sur le site de Misgav Am, situé face au village libanais de Taybé (Marjeyoun), à 14h30.

L'aide militaire américaine accordée à Israël est un "feu vert" pour agresser les Palestiniens, estime le Hamas dans des propos cités par l'AFP.

Photo fournie par le bureau de presse du Hezbollah

Les frappes menées par l'Iran contre Israël il y a une semaine "ont prouvé la capacité de riposte de l'Iran et vaincu celle de l'ennemi israélien dans la région, ce qui est d'une importance stratégique pour les combats", a affirmé le chef du bloc parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad, dans un discours prononcé à Doueir (caza de Nabatiyé) au Liban-Sud, à l'occasion de la commémoration de la mort d'un membre du parti chiite.

Il y a une semaine, l'Iran avait lancé plus de 300 missiles et drones dans le cadre de la toute première attaque directe de Téhéran contre le territoire israélien, et Israël avait promis des représailles. Celles-ci ont semblé se produire vendredi, lorsque les médias iraniens ont fait état d'explosions dans la province centrale d'Ispahan. "Même les politiciens israéliens ont considéré cette réponse comme faible", a lancé Mohammad Raad.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a remercié les forces armées du pays pour leur opération du 13 avril contre Israël, a rapporté l'agence de presse officielle iranienne citée par Reuters. Il leur a demandé de "poursuivre sans relâche l'innovation militaire et d'apprendre les tactiques de l'ennemi".

⚡️ L'aviation israélienne a ciblé une position dans les hauteurs de Jabbour, près des montagnes de Rihan et de Qatrani (caza de Jezzine) avec des missiles, rapporte une source sécuritaire à notre correspondant. Cette zone est située à la frontière avec la Békaa-Ouest.

Des habitants de Aïta el-Chaab (Bint Jbeil) ont également fait état de nouveaux missiles israéliens tombés près de leur village.

Au moins 34.097 Palestiniens ont été tués et 76.980 autres blessés dans l'offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre, a indiqué le ministère de la Santé de Gaza cité par Reuters. Quelque 48 Palestiniens ont été tués et 79 autres blessés au cours des dernières 24h, a ajouté le ministère.

Les développements de la matinée à la frontière israélo-libanaise :

– L'armée israélienne a bombardé la périphérie nord de Meis el-Jabal et les environs de Houla, dans le caza de Marjeyoun, vers 7h.

– Le Hezbollah a annoncé avoir attaqué à 7h30 un "bâtiment utilisé par l'armée israélienne" dans la région de Shomera, dans le nord d'Israël. Une attaque effectuée "en représailles aux attaques contre les villages et les maisons civiles du sud".

– Le parti chiite a revendiqué une autre attaque à 9h30 contre "de l'équipement d'espionnage" d'une position israélienne faisant face au village de Rmeich (caza de Bint Jbeil).

– Le Hezbollah a annoncé avoir attaqué à 10h20 des soldats israéliens près d'une position israélienne située face au village de Naqoura (caza de Tyr) , à l'aide d'un missile Burkan. L'armée israélienne a attaqué une habitation à Naqoura vers midi.

– L'armée israélienne a bombardé Yaroun et Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil) vers 10h30.

Un homme palestinien attend des nouvelles de sa fille disparue sous les décombres après un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. Photo MOHAMMED ABED / AFP

Les développements de la veille et nuit dernières au Liban-Sud :

– L'armée israélienne a bombardé le village de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil) vers 21h.

– Le Hezbollah a annoncé avoir attaqué à 20h50 un véhicule blindé israélien Wolf près d'une position israélienne située face à Aïta el-Chaab.

– Vers 22h, L'armée israélienne a lancé des frappes aériennes sur le village de Kfar Kila (caza de Marjeyoun), ainsi que sur Ramiyé et Beit Lif (Bint Jbeil).

– Peu après, l'armée israélienne a lancé des frappes aériennes sur Tayr Harfa (caza de Tyr), ciblant une habitation qui a été détruite par la frappe, et sur la périphérie sud de Khiam (Marjeyoun).

– L'armée israélienne a tiré à la mitrailleuse sur Kfar Kila et la périphérie de Adayssé vers minuit.

– Vers 1h du matin, l'armée israélienne a frappé pour la deuxième fois Khiam.

Dans un post sur X, l'armée israélienne a expliqué avoir attaqué des positions militaires du Hezbollah pendant la nuit, dont un "bâtiment militaire" à Tayr Harfa, un site d'étude à Adayssé et deux bâtiments militaires à Khiam.

"La résistance poursuivra ses opérations d’appui à Gaza par des frappes sur les sites sionistes, en réponse aux agressions contre les villes, villages et maisons des civils et des résistants", a affirmé Hussein Hajj Hassan, député du Hezbollah, lors d'un discours prononcé à Brital dans la Békaa.

Cet élu de Baalbeck-Hermel a affirmé qu’Israël "a perdu l’avantage de la supériorité militaire" dans la région, quelques jours après les frappes iraniennes par drones et missiles contre l’État hébreu, dans la nuit du 14 au 15 avril.

L'armée israélienne a abattu deux Palestiniens en Cisjordanie occupée, rapporte l'agence de presse officielle palestinienne Wafa citée par l'AFP, l'armée ayant confirmé qu'ils avaient été "neutralisés" après avoir tiré sur des soldats.

Le ministère français des Armées a rappelé samedi "l'importance d'une action collective en vue de la désescalade le long de la frontière entre le Liban et Israël", dans un communiqué publié suite à la rencontre entre le chef d'État-major des armées Thierry Burkhard et ses homologues libanais Joseph Aoun et italien Giuseppe Cavo Dragone, à Paris, le 19 avril.

"Le rôle essentiel de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) comme acteur de paix, de sécurisation et de protection des populations civiles dans la région a été souligné, en étroite collaboration avec les Forces armées libanaises, souveraines sur l'ensemble du territoire", ajoute le texte.

La guerre a aussi provoqué une flambée des violences en Cisjordanie occupée, où le Croissant rouge palestinien a annoncé samedi que 14 personnes avaient été tuées dans un raid israélien dans le camp de Nour-Shams, près de la ville de Tulkarem.

Dans ce contexte régional très tendu, une explosion nocturne sur une base militaire en Irak a fait un mort et huit blessés, selon les autorités. Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient a rapidement annoncé que les Etats-Unis n'avaient "pas mené de frappes aériennes en Irak."

La guerre ne connaît pas de répit dans la bande de Gaza, où l'ONU redoute une famine généralisée. Selon le porte-parole de la Défense civile à Rafah, Mahmoud Bassal, l'armée a frappé samedi plusieurs endroits de la ville. "Cela a été une nuit très dure", a-t-il dit. Cette ville, où sont massés environ un million et demi de Palestiniens, selon l'ONU, vit sous la menace d'une offensive terrestre qu'Israël a promis de lancer afin de vaincre le Hamas.

Samedi, l'armée a indiqué avoir frappé des "cibles terroristes", dont une "base de lancement à Beit Hanoun", dans le nord de Gaza, après l'interception d'un missile qui a visé la ville de Sderot, dans le sud d'Israël.

Engagé dans un bras de fer avec l'Iran, son ennemi juré, et en pleine offensive contre le Hamas, allié de Téhéran, à Gaza, Israël a reçu samedi un nouveau soutien des Etats-Unis, où la Chambre des représentants a approuvé une aide militaire de plusieurs milliards de dollars.

La présidence palestinienne a parlé "d'agression", le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué une "défense de la civilisation occidentale". Le président américain Joe Biden a lui salué une "aide cruciale", au "rendez-vous de l'Histoire". Mais pour la Russie, cette aide attribuée à Israël, comme à l'Ukraine et à Taïwan, "va exacerber les crises mondiales".

L'armée israélienne a mené pendant ce temps des dizaines de frappes sur la bande de Gaza assiégée dont l'une, selon la Défense civile, a tué neuf membres d'une même famille, dont des enfants, à Rafah, dans le sud du territoire.

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Nous sommes au 198e jour de la guerre dans la bande de Gaza, et le 197e jour depuis l'ouverture d'un front au Liban-Sud entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

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