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La patronne du FMI s'inquiète de la situation "terrible" au Soudan et au Yémen


La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, lors d'une réunion à Washington, le 18 avril 2024. Photo Mandel NGAN / AFP

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, s'est inquiétée jeudi, lors d'une conférence de presse, de la situation qu'elle juge "terrible" au Yémen et au Soudan, tous deux confrontés à une intense guerre civile.

"Lorsque vous avez des guerres qui attirent toute l'attention, comme celle en Ukraine ou à Gaza, elles éclipsent la souffrance et les difficultés qui se manifestent ailleurs mais soyez certains que pour le Fonds, l'ensemble de nos membres ont le droit à notre soutien et notre attention, quelle que soit la difficulté des conditions", a insisté Mme Georgieva.

Plus largement, la patronne du Fonds a cependant souligné la "résilience" du Proche et Moyen Orient, pour lesquels le FMI doit publier son rapport régional actualisé dans la journée, malgré l'impact de la guerre à Gaza et les attaques des Houthis yéménites sur le trafic maritime en Mer Rouge.

"La Jordanie fait preuve d'une résilience remarquable, de même que l'Egypte" malgré la baisse du trafic via le canal de Suez, importante source de devises pour le pays, même si pour l'ensemble de la région "nous avons revu nos prévisions à la baisse de 0,7 point de pourcentage (pp)", a ajouté Kristalina Georgieva.

La directrice générale du FMI s'est également félicitée de la trajectoire de l'inflation en Argentine, "qui ralentit un peu plus rapidement que nous ne l'avions anticipé" et plus largement de la situation budgétaire de la majorité des pays d'Amérique latine qui "ont mis de l'ordre dans leur politique rapidement, ce qui leur a permis de réduire l'inflation plus rapidement qu'ailleurs".

Elle en a également profité pour répéter son message sur la nécessité de reconstituer les réserves budgétaires, afin que les Etats aient les marges nécessaires pour affronter "la prochaine crise".

"Nous avons longtemps insisté sur le fait d'avoir une politique budgétaire en ligne avec la politique monétaire afin de réduire l'inflation. Mais désormais ramener la politique budgétaire dans certaines limites est encore plus important car de nombreux Etats sortent exsangues de cette période de crise", a-t-elle détaillé.

"Nous acceptons le fait que la même approche ne marche pas pour tout le monde et que la rapidité de la consolidation budgétaire dépend des spécificités de chaque pays", a ajouté Mme Georgieva, qui souligne l'importance de "trouver l'équilibre entre mobiliser les revenus et améliorer l'efficacité de la dépense".

Le FMI incite de plus en plus régulièrement les Etats à améliorer leurs revenus fiscaux et augmenter la mobilisation de leur base fiscale, notamment pour financer les investissements pour lutter contre le réchauffement climatique.

Le FMI a publié mardi l'actualisation de son rapport annuel sur l'état de l'économie mondiale et anticipe une croissance de 3,2% pour cette année, en légère hausse par rapport à sa précédente estimation.


La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, s'est inquiétée jeudi, lors d'une conférence de presse, de la situation qu'elle juge "terrible" au Yémen et au Soudan, tous deux confrontés à une intense guerre civile.

"Lorsque vous avez des guerres qui attirent toute l'attention, comme celle en Ukraine ou à...