Organisée par l’incubateur libanais Smart ESA et L’Orient-Le Jour, avec le soutien de l’ambassade de France au Liban, de l’incubateur HEC Paris, du cluster Ed’Innov, de La French Tech Beyrouth, de TotalEnergies, de Light FM et d’Air France, la 5e édition du prix Entrepreneur ESA-HEC Paris a été lancée le 15 avril. L’événement vise à développer le potentiel entrepreneurial du pays et à encourager l’innovation.
L’appel à candidatures est ouvert jusqu’au 30 avril et les candidats sélectionnés devront présenter leur entreprise ou leur projet devant un jury le 28 juin. L’inscription se fait exclusivement en ligne et les candidats intéressés peuvent s’inscrire ici.
« Il ne s’agit plus d’un simple concours doté d’un prix. Les 20 start-up qui seront sélectionnées le 13 mai suivront une formation pour pouvoir participer à la finale du 28 juin », a déclaré Karl Gedda, directeur de Smart ESA depuis octobre 2023.
Au moins un fondateur de nationalité libanaise
Les projets éligibles doivent compter au moins un fondateur de nationalité libanaise et développer un produit minimum viable (MPV) valide. Les start-up dans les domaines de l’EdTech (technologie de l’éducation) et de la culture, de la MedTech et de la santé numérique, ainsi que de l’écologie et de la durabilité sont vivement encouragées à postuler, mais le concours reste ouvert à d’autres domaines également. Karl Gedda explique que le focus sur l’EdTech et la culture est en partie lié au fait que Smart ESA a obtenu une subvention d’un million d’euros pour les deux prochaines années afin de soutenir les start-up opérant dans ces domaines.
Le concours inclut un processus de sélection en deux étapes, qui comprendra une « présélection » en ligne des meilleurs projets, entre 15 et 25 cette année. Elles se verront offrir six semaines de coaching à partir du 15 mai, afin d’être prêtes pour le grand événement le 28 juin. Les noms des présélectionnés seront dévoilés le 13 mai. Outre le formulaire de candidature, les candidats devront soumettre un jeu de diapositives et une vidéo de deux minutes présentant leur projet.
Les vainqueurs se partageront entre trois et quatre prix cette année, le plus important étant une période d’incubation tous frais payés à l’incubateur d’HEC Paris, Station F, le plus grand campus de start-up au monde. Les projets bénéficieront également d’une couverture médiatique importante assurée par L’Orient-Le Jour.
« Nous sommes également en train de négocier avec des accélérateurs qui se concentrent sur les start-up de l’éducation et de la culture en France et plus d’informations suivront au cours du mois prochain. Dans la liste des prix figureront également des opportunités de participation à des programmes de soft landing (“atterrissage en douceur”, nom désignant des programmes de lancement contrôlé sur de nouveaux marchés), ainsi qu’un prix potentiel pour les participants qui arrivent en quatrième position. Mais tous ces détails seront fournis plus tard », ajoute Karl Gedda.
Le directeur de Smart ESA estime que ce concours pourra permettre aux entreprises gagnantes de lever plus facilement des capitaux en France, une tâche qui est devenue extrêmement compliquée au Liban dans le contexte de crise actuel.
« Ce concours permettra également aux entreprises de maintenir leurs activités de développement au Liban tout en vendant à la fois sur le marché local et sur le marché français, et peut ouvrir de nouveaux marchés aux start-up, des marchés auxquels elles n’auraient pas accès si elles restaient uniquement au Liban », explique-t-il encore.
Fadi Abboud, étudiant en dentisterie à l’Université Saint-Joseph (USJ), lauréat du concours l’an dernier avec sa start-up Iolokis, a passé six mois à Station F d’HEC en France de septembre à décembre 2023. Il a rencontré de nombreux mentors, chacun spécialisé dans un domaine différent, et a pu s’entretenir avec eux et apprendre de leur expertise.
« J’ai également pu établir un partenariat avec l’un des grands leaders de Station F, United Robotics Group, une entreprise allemande basée à Paris, et nous avons travaillé ensemble sur l’intégration d’un robot de transport pour les cliniques dentaires, une première en France », explique-t-il. « Être à Station F a constitué une très bonne opportunité, car cela m’a aidé à construire mon réseau », ajoute-t-il encore.
Il encourage les nouveaux candidats à s’inscrire sans hésitation au concours de cette année, qui pourrait leur ouvrir de nombreuses portes, comme cela a été le cas pour lui.