Alors que le ministre sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui a officialisé lundi la date d'une deuxième session d'élections municipales pour le Liban-Nord, le chef des Forces libanaises Samir Geagea a exprimé la crainte d'une nouvelle prorogation des mandats des conseils municipaux. Deux positions affichées, alors que l'incertitude continue de planer sur l'organisation du scrutin municipal et de l'élection des moukhtars, en raison du conflit entre Israël et le Hezbollah au Liban-Sud, mais aussi de la crise multiforme, et de la vacance présidentielle et institutionnelle généralisée.
Dans un communiqué, le chef des Forces libanaises Samir Geagea a critiqué la convocation lundi à une réunion du bureau de la Chambre, estimant que celle-ci allait ouvrir la voie à une prorogation du mandat des conseils municipaux et des moukhtars pour la troisième fois. Le président du Parlement Nabih Berry a appelé à cette réunion qui doit avoir lieu mercredi à 13h. Habituellement, ces réunions servent à établir la date et l'ordre du jour de la prochaine séance législative.
« Nous pensons que cette réunion servira à préparer la séance parlementaire pour la troisième prorogation du mandat des conseils municipaux et des moukhtars, sous prétexte que ce report est dû aux opérations militaires en cours au Liban-Sud (entre le Hezbollah et Israël). L'axe de la moumanaa (piloté par le parti chiite) était l'instigateur des deux reports précédents, alors qu'il n'y avait même pas d'opérations militaires au Sud », a affirmé Samir Geagea dans un communiqué.
« La moumanaa ne veut pas des municipales »
« L'axe de la moumanaa et ses alliés, notamment le Courant patriotique libre (CPL), ne veulent pas d'élections municipales au Liban, jusqu'à nouvel ordre. Les municipalités sont les dernières institutions, encore debout, à servir les citoyens », a déclaré le leader des FL. Samir Geagea a par ailleurs appelé les députés, « en particulier ceux du CPL, à ne pas entériner la prorogation, sachant qu'un grand nombre de municipalités sont inactives, tandis que d'autres sont paralysées ou dépassées ».
Malgré les craintes entourant l'organisation du scrutin, le ministre sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui a fixé au 19 mai 2024 la date des élections municipales au Liban-Nord et dans le Akkar. Dans ce cadre, il a convoqué les collèges électoraux du Liban-Nord et du Akkar afin d'élire les membres des conseils municipaux et de déterminer leur nombre par conseil et pour chaque localité. Il a aussi appelés à élire les moukhtars, des élus locaux chargés de procédures administratives liées aux questions d'état-civil.
Début avril, le ministre avait fixé au 12 mai 2024 la date des élections municipales au Mont-Liban.
S’il devait effectivement se tenir, ce scrutin se déroulerait huit ans après les dernières élections municipales qui avaient eu lieu en mai 2016, en quatre étapes. En 2022, les législatives avaient bien eu lieu, mais pas les municipales. Ces dernières ont été reportées à deux reprises pour des raisons de manque de financement, au vu de l’effondrement de la livre libanaise (elle s’échange aujourd’hui à 89 500 LL pour un dollar contre 1 500 LL en septembre 2019).
En avril 2023, le Parlement avait pour la deuxième année consécutive reporté d’un an les élections municipales. Pour ce faire, il avait approuvé une loi prolongeant le mandat des conseils municipaux jusqu’au 31 mai 2024 au plus tard.
Les FL et les Kataeb ont toujours répondu presents pour défendre notre souveraineté et notre indépendante, don’t act. Je rappelle tous les libanais qu’il s’agit là d’une guerre existentielle qui nous concerne et nous oblige. Il faut se montrer unis face à tous fossoyeurs qui ne sont forts que par notre division et comptentl’alimenter et la nourrir pour nous asservir. Je rappelle que face à nos ennemis il faut répondre présents tous ensemble sans exception, même si dans toutes guerres il y aurait toujours des héros et attentistes que les libanais n’ont plus de peine à distinguer les uns des au
20 h 51, le 16 avril 2024