Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib. Photo Ani
Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a exprimé son inquiétude quant à la possibilité que la guerre à Gaza s'étende au Liban, exigeant « la pleine application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, ce qui signifie de mettre fin à l'occupation israélienne des territoires libanais ».
« Notre gouvernement et le peuple libanais ne veulent pas la guerre. Nous voulons la paix, et c'est pourquoi nous exigeons la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies », a affirmé M. Bou Habib lors d'une interview publiée vendredi par le journal grec Kathimerini.
« Cette résolution est également invoquée par Israël, qui exige le retrait des forces du Hezbollah au nord du fleuve Litani. Il s'agit aussi d'empêcher Israël de violer notre souveraineté sur terre, en mer et dans les airs. Le Hezbollah ne maintient pas de positions dans la zone frontalière mais a une présence militaire intermittente », a expliqué le ministre.
La résolution 1701, qui a mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, appelle à la cessation totale des hostilités, au déploiement des forces armées libanaises au Liban-Sud, parallèlement au retrait des forces israéliennes derrière la Ligne bleue, au renforcement de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) pour faciliter l'entrée de l'armée dans la région et à l'établissement d'une zone démilitarisée entre la Ligne bleue, qui marque la frontière, et le fleuve Litani, où opère le Hezbollah.
M. Bou Habib a souligné qu' « Athènes peut servir de médiateur pour la paix », notant que « la crise résultant de la guerre à Gaza affecte non seulement de nombreux pays du Moyen-Orient et Chypre, mais aussi la Grèce ».
La question des migrants
Concernant la question soulevée la semaine dernière au sujet des migrants illégaux arrivant sur les côtes chypriotes en provenance du Liban, M. Bou Habib a déclaré : « Chypre se rend compte de l'ampleur du problème auquel nous sommes confrontés. Nous n'avons pas les moyens d'arrêter chaque navire quittant le Liban chargé de migrants. Chypre veut que ces migrants retournent au Liban. Nous disons non, ce sont des Syriens, qu'ils retournent en Syrie ».
Les migrants, les demandeurs d'asile et les réfugiés qui quittent le Liban par voie maritime sont généralement à la recherche d'une vie meilleure en Europe. L'armée libanaise déjoue souvent les opérations de contrebande par mer et arrête les passeurs et les candidats à l'immigration.
Le Liban compte 784.884 réfugiés syriens enregistrés auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), selon les chiffres de décembre 2023. L'estimation officielle reste cependant d'environ 1,5 million de personnes, y compris celles qui ne sont pas enregistrées auprès du HCR, ce qui fait du Liban le pays qui compte le plus grand nombre de réfugiés par habitant dans le monde.
La question des migrants syriens a été au cœur d'une série de discussions à Beyrouth, entre le président chypriote Nikos Christodoulides et le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati, après que Nicosie a demandé mercredi à l'Union européenne de prendre des mesures pour endiguer la récente vague de réfugiés syriens arrivant sur ses côtes.
A quoi joue ce ministre sortant? Il vient rappeler un accord parmi d’autres que le HB est le seul à avoir violé et persiste pour inciter Israël à venir occuper notre sud Liban pour pouvoir dire qu’il avait raison depuis le début sur ses intentions alors que tout le monde sait que si HB n’existait pas, le sud leLiban ne se porterait que mieux. Demandez donc à vos alliés vendus armés par un pays étrangers de déposer leurs armes et observer leur réaction. La comédie n’a que trop duré. Vous êtes tous lâches et ne méritez pas de gouverner ce pays
22 h 04, le 12 avril 2024