Un bureau du PSNS saccagé dans la Békaa

Des inconnus ont saccagé mercredi le bureau du Parti social nationaliste syrien (PSNS) à Jdita, une localité de la Békaa centrale, rapporte la correspondante de l'Orient-Le Jour dans la région, Sarah Abdallah. Les assaillants ont brisé les fenêtres du bureau, versé de l'essence et tenté de mettre le feu au local avant de s'enfuir en laissant derrière eux un drapeau des Forces libanaises (FL).

Cet incident survient quatre jours après l'assassinat du chef du bureau des Forces libanaises du caza de Jbeil, Pascal Sleiman, tué par des mafieux syriens, selon l'armée libanaise.

Le mohafez de la Békaa, Kamal Abou Jaoudé, assure le suivi de l'attaque avec le procureur général de la Békaa, le juge Mounif Barakat, et les responsables des services de sécurité de la région, ajoute notre correspondante. « Les enquêtes sont menées rapidement et efficacement pour identifier les responsables, afin de préserver la sécurité publique, l'ordre et la paix civile dans la région », a déclaré M. Abou Jaoudé.

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Suite à cet incident, le PSNS, un parti politique qui prône l'union des pays de la Grande Syrie, a déclaré, dans un communiqué, que « la cinquième colonne au Liban s'appelle les Forces libanaises » et que les FL mettent en œuvre des programmes dangereux qui affectent la sécurité du pays et servent l'ennemi israélien », selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).  « Toute tentative d'attaquer l'un des centres [du parti] ne passera pas », ajoute-t-il.

« Professionnels des conflits »
« Il semble que certains au Liban, qui sont des professionnels des conflits, ont profité du meurtre de Sleiman [que nous condamnons] et ont décidé de poignarder la résistance dans le dos et d'exploiter la guerre en cours dans le sud pour essayer de créer la confusion [au Liban] afin de servir leurs maîtres », ajoute le communiqué du parti. Le PSNS a réitéré « sa confiance dans le travail des agences de sécurité et judiciaires, qui ont fait preuve de responsabilité ».

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L'armée libanaise a déclaré lundi que Pascal Sleiman, qui était porté disparu depuis son enlèvement la veille, avait été tué par des Syriens qui tentaient de voler sa voiture et que son corps avait été emmené en Syrie. Suite aux rapports de l'armée, les partisans des FL ont canalisé leur colère contre la population des réfugiés syriens au Liban.

En réponse aux accusations du PSNS, le bureau des Forces libanaises à Zahlé, chef-lieu de la Békaa, a publié un communiqué dans lequel il a nié toute implication dans l'incident. Les FL ont ainsi condamné « l'attaque armée contre le siège du PSNS (...) et la tentative de l'attribuer aux FL en accrochant le drapeau du parti à sa porte ». « C'est devenu un devoir pour tous de faire face à la sédition qui se déplace entre les régions libanaises », a ajouté le parti.

Les FL ont réitéré, par ailleurs, leur « attachement à la coexistence à Jdita, comme dans tous les villages de la région de Zahlé » et appelé les « forces de sécurité à s'attaquer au problème, à arrêter les auteurs (de l'incident), à les remettre à la justice compétente et à leur infliger les peines les plus sévères ».

Commentant cette affaire, le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a indiqué avoir "contacté les chefs des institutions sécuritaires afin de leur demander de lever rapidement le voile sur les circonstances de cet incident et d'en arrêter les responsables". Il a souligné avoir contacté Samir Geagea, qui lui a assuré que les FL n'ont aucun lien avec ces actes de vandalisme. Lors de son appel, M. Mikati a également insiste sur l'importance que tous les chefs de file libanais "évitent tout ce qui pourrait provoquer des dissensions et divisions".