Paris déplore la prolongation de la détention d'un Français en Azerbaïdjan

La France a déploré vendredi la prolongation de la détention provisoire en Azerbaïdjan de quatre mois d'un ressortissant français accusé d'espionnage, des allégations que les autorités françaises ont une nouvelle fois rejetées "catégoriquement". Le procès de Martin Ryan, un homme d'affaires français arrêté début décembre, devait se tenir jeudi à Bakou. Son avocat azerbaïdjanais, Me Nizami Aliyev, a appris "que la date était reportée" et les investigations prolongées, avait indiqué jeudi à l'AFP Richard Ryan, le père de Martin.

"Nous déplorons la prolongation de sa détention provisoire de 4 mois qui a été décidée lors d'une audience qui s'est tenue (...) sans que notre ambassade en soit au préalable informée", a réagi le ministère français des Affaires étrangères. "Nous réitérons catégoriquement notre rejet des allégations présentées par l'Azerbaïdjan pour justifier ses agissements hostiles à notre égard", a-t-il ajouté.

Le Quai d'Orsay rappelle que la France est mobilisée pour obtenir la libération de son compatriote, "détenu de façon arbitraire en Azerbaïdjan depuis le 4 décembre 2023".  "Notre ambassade a pu lui rendre visite à trois reprises (...) et entend continuer à pouvoir le faire", a-t-il ajouté.  Trois semaines après son arrestation, Bakou avait annoncé l'expulsion de deux diplomates français, avant que Paris n'annonce le lendemain une mesure réciproque identique, point culminant de relations bilatérales des plus tendues.

Les relations entre les deux pays se sont détériorées ces derniers mois, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev reprochant à la France de soutenir l'Arménie dans le conflit territorial entre Erevan et Bakou au sujet de la région du Haut-Karabakh.