Le siège de la BDL à Hamra. Photo Philippe Hage Boutros
La société financière libanaise Optimum Invest (OI) s'est à nouveau défendue mercredi, dans un communiqué publié sur son site internet, de toute malversation financière en lien avec la Banque du Liban (BDL), après des articles de presse publiés la semaine dernière relevant des transactions suspectes présumées. Dans cette mise au point, OI affirme que le rapport d'audit fuité dans la presse, « n'a trouvé aucune preuve de malversation » ou d'opération « illégale ».
Dans un article publié la semaine dernière, le quotidien Nida’ el-Watan faisait état d’un « rapport préparé par le cabinet d’audit juricomptable international Kroll sur les opérations entre la BDL et Optimum Invest, qui a été (récemment) divulgué à des médias européens et à des autorités compétentes pour enquêter » sur ce type de dossier. Dans son article, le journal relevait une série de transactions avec la BDL, sur base de ce rapport d'audit fuité, laissant présumer de l’existence de soupçons sur la légitimité de certaines opérations menées entre OI et la BDL, mais sans établir clairement de lien. L'article évoquait entre autres le versement de commissions à OI s'élevant à environ 12 000 milliards de LL (8 milliards de dollars).
Dans son communiqué, Optimum Invest, qui s'était déjà défendu après la publication de l'article du Nida' el-Watan, a dénoncé le fait que le rapport d'audit mentionné, qui a été effectué par le cabinet Kroll, a été « fuité dans la presse libanaise et sur les réseaux sociaux sans autorisation appropriée ». Ces fuites ont « causé de vives discussions, pleines d'insinuations et d'accusations sensationnelles, mais qui ne contiennent pas beaucoup de faits ».
La société financière revient sur la genèse du rapport d'audit et le choix de Kroll, expliquant qu'un comité spécial indépendant avait été mis sur pied pour mandater le cabinet chargé de l'enquête sur « la probité des transactions d'OI avec la BDL ». L'objectif de ce rapport était de « fournir des garanties aux 139 homologues bancaires et financiers internationaux d'OI, et n'avait pas vocation à être rendu public ».
Le communiqué précise ensuite que l'audit judiciaire mené par Kroll « n'a trouvé aucune preuve de malversation ou d'illégalité de la part d'OI ». « Tous les services services rendus par OI à la BDL relevaient de la compétence » de la société et ont été effectués à la demande de la banque centrale et selon des « conditions stipulées par cette dernière ».
« Le rapport de Kroll confirme qu'OI continue d'afficher des bénéfices opérationnels malgré la crise financière et en l'absence de toute activité transactionnelle continue avec la BDL. OI confirme que plus de 80 % de son activité est générée par des transactions internationales sans contreparties ni titres libanais », ajoute le texte. OI conclut en assurant qu'il n'a aucune affiliation politique.
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