Des véhicules de la Finul patrouillant le long de la frontière au Liban-Sud, près de Khiam, le 30 août 2022. Photo d'archives Mahmoud Zayyat/AFP
Le ministère libanais des Affaires étrangères a affirmé samedi qu'il s'apprêtait à déposer une plainte « urgente » auprès du Conseil de sécurité des Nations unies à la suite de « l'attaque » qui a visé, plus tôt dans la journée, une patrouille d'observateurs de l'ONU qui se trouvait près de la Ligne bleue entre le Liban est Israël.
Trois observateurs militaires de l'ONU et un assistant libanais ont été blessés samedi matin alors qu'ils patrouillaient à pied le long de la Ligne bleue entre le Liban et Israël à la suite d'une « explosion » survenue à proximité, a indiqué la Finul dans un communiqué. Des rapports antérieurs indiquaient qu'un véhicule transportant des observateurs de l'ONU avait été touché par une « frappe israélienne », mais l’État hébreu a démenti cette information par la voix de son porte-parole arabophone, Avichay Adraee.
Le Palais Bustros, qui a imputé cette attaque à Israël, a estimé que celle-ci violait « le droit international et humanitaire ». Le ministère a ainsi pointé du doigt « le ciblage des Casques bleus de l'ONU qui intervient après celui de journalistes, secouristes, enfants, femmes et civils ».
Selon le communiqué du ministère, le chef de la diplomatie Abdallah Bou Habib s'est entretenu avec le commandant en chef de la Finul, le général Aroldo Lázaro, et appelé les pays soucieux d'assurer la paix et la sécurité régionales à « garantir la sécurité des employés de l'ONU, protéger les civils, et intervenir rapidement pour mettre un terme aux violations israéliennes en appliquant pleinement la résolution 1701 de l'ONU » (qui avait mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et l'État hébreu, ndlr).
À la suite de cet incident, le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a lui aussi condamné le « ciblage » des forces de l'ONU dans le sud du Liban.