Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken à Washington, le 25 mars 2024. Mandel NGAN / AFP
Le chef de la diplomatie américaine a mis une nouvelle fois Israël en garde contre les risques d'une offensive à Rafah, réitérant l'opposition des Etats-Unis à une telle opération, lors d'une rencontre lundi avec le ministre de la Défense israélien.
Le secrétaire d'Etat Antony Blinken « a rappelé le soutien des Etats-Unis à s'assurer de la défaite du Hamas, y compris à Rafah, mais a réitéré son opposition à une opération terrestre d'envergure à Rafah », a indiqué dans un communiqué Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat. Antony Blinken « a souligné l'existence d'autres solutions qu'une invasion terrestre de grande envergure, qui permettraient à la fois de mieux assurer la sécurité d'Israël et de protéger les civils palestiniens », a-t-il poursuivi.
La rencontre entre Antony Blinken et le ministre Yoav Gallant s'est déroulée lundi à Washington, après l'annulation le même jour par Israël d'une visite de haut rang dans la capitale américaine. Cette annulation a été décidée en réaction à l'abstention américaine lors du vote lundi à l'ONU d'une résolution en faveur d'un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza, un appel direct auquel les Etats-Unis avaient jusqu'alors opposé leur veto. « Je suis sûr que nous trouverons d'autres moyens de faire connaître nos inquiétudes » sur cette offensive qui présenterait des risques « immenses » pour les civils, avait assuré plus tôt lundi Matthew Miller.
Selon lui, le gouvernement israélien n'a pas présenté de plan cohérent pour l'évacuation du 1,4 million de personnes présentes à Rafah, la plupart d'entre elles y ayant trouvé refuge après avoir fui les bombardements dans le nord de Gaza. « Ce type d'invasion affaiblirait la sécurité d'Israël » et « nuirait à sa position dans le monde », a-t-il insisté, alors que les Etats-Unis sont sous pression pour atténuer leur soutien à Israël.
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