Gallant craint "une guerre plus importante" au nord d'Israël sans une "victoire décisive et absolue à Gaza" : Jour 171 de la guerre

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël.

Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Les derniers développements au Liban-Sud :

* Le Hezbollah revendique une attaque menée à 17h45 sur le site israélien de Birket Riché, par des missiles. Ce site est situé face à la localité libanaise de Boustane (caza de Tyr).

* Les abords de Blida (caza de Marjeyoun) ont été ciblés par des rafales de mitrailleuses israéliennes, rapporte une source sécuritaire à notre correspondant. Des fumigènes sont tombés près d'un centre de l'armée libanaise à Ras Naqoura.

⚡ Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a déclaré lundi que si l'armée israélienne mettait fin prématurément à la guerre à Gaza, le Hezbollah serait plus audacieux et pourrait lancer une attaque plus importante contre Israël à partir du nord du pays, selon des propos rapportés par le Jerusalem Post et Al Jazeera.

M. Gallant a déclaré : "Il n'y a aucune raison morale d'arrêter la guerre tant que nous n'aurons pas ramené tous les otages chez eux. Si nous ne remportons pas une victoire décisive et absolue à Gaza, une guerre plus importante dans le Nord se rapprochera".

Selon le JP, Yoav Gallant a délivré son message depuis la Maison Blanche à Washington, une heure après le vote par le Conseil de sécurité des Nations unies d'une résolution exogeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l'Organisation mondiale de la santé, a, lui aussi appelé dans un message X à la mise en œuvre immédiate de la résolution récemment adoptée qui appelle à un cessez-le-feu pour le reste du mois du ramadan et à la libération des prisonniers israéliens détenus à Gaza.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué l'adoption de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies en faveur d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza et de la libération de tous les prisonniers.

"La mise en œuvre de cette résolution est vitale pour la protection de tous les civils", a-t-elle déclaré sur X.

Barbara Woodward, ambassadrice britannique auprès du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré qu'elle "regrettait" que la résolution ne condamne pas l'attaque du Hamas du 7 octobre, ajoutant que le Royaume-Uni "condamnait" les attaques "sans équivoque".

"Nous demandons que cette résolution soit mise en œuvre immédiatement. Monsieur le Président, nous devons nous concentrer sur la manière de passer d'une pause humanitaire immédiate à une paix durable, sans reprise des combats" a ajouté la diplomate.

"Cela signifie la formation d'un nouveau gouvernement palestinien pour la Cisjordanie et Gaza, accompagné d'un ensemble de mesures de soutien international", a-t-elle encore insisté.

Des soldats israéliens opérant dans le quartier Hamad à Khan Younès. Photo diffusée par le bureau du porte-parole de l'armée israélienne

L'armée israélienne a annoncé qu'elle avait "mis fin à son opération dans le quartier Hamad de Khan Younès", au cours de laquelle 300 personnes auraient été arrêtées.

Selon l'annonce de l'armée, au cours de l'opération, les forces ont perquisitionné de nombreux bâtiments dans tout le quartier, des dizaines de personnes ont été tuées et "des armes ont été localisées".

Dans une déclaration relayée par l'agence de presse Wafa, le ministère palestinien des affaires étrangères a souligné que l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU de la résolution exigeant un cessez-le-feu constitue un pas dans la bonne direction pour mettre fin aux attaques israéliennes sur Gaza, faciliter le retrait des forces israéliennes, permettre l'entrée de l'aide et le retour des personnes déplacées.

⚡ Le Hamas "salue l'appel du Conseil de sécurité des Nations unies à un cessez-le-feu immédiat", rapporte l'AFP.

Le Hezbollah revendique une attaque menée par obus d'artillerie à 16h30 sur le site israélien de Malikiyé, situé face à la localité libanaise de Aïtaroun (caza de Bint Jbeil).

Un responsable du Hamas palestinien a échappé à une attaque de drone israélien qui le visait dimanche dans l'est du Liban, a indiqué une source de sécurité libanaise lundi à l'AFP.

Un civil syrien, au volant d'un véhicule utilitaire, avait été tué dans cette frappe sur la région de Soueiri, dans la plaine de la Békaa.

▶️ Plus de détails ici.

⚡ "Notre vote ne représente pas un changement de notre politique", a déclaré le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby, à la suite de la décision des États-Unis de s'abstenir sur une résolution de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, cité par le Haaretz.

Il a ajouté que les États-Unis ont été clairs et constants dans leur soutien à un cessez-le-feu dans le cadre d'un accord de prise d'otages. et ajouté : "La raison pour laquelle nous nous sommes abstenus est que le texte de cette résolution ne condamnait pas le Hamas".

Selon M. Kirby, les États-Unis "attendent avec impatience de pouvoir s'entretenir avec une délégation israélienne dans le courant de la semaine au sujet [...] d'explorer des alternatives à une offensive terrestre majeure à Rafah. Je laisse aux Israéliens le soin de dire s'ils viendront ou non".

Il a ajouté que le ministre de la défense Yoav Gallant, qui est actuellement aux État-Unis, rencontrera le secrétaire d'État Antony Blinken, le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison blanche, Jake Sullivan, et et le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin. 

Le gouvernement israélien a estimé que l'abstention américaine à la résolution de l'ONU en faveur d'un cessez-le-feu "nuit" à ses efforts de guerre et à la libération des otages à Gaza, rapporte l'AFP.

"Ce retrait nuit à la fois aux efforts de guerre et aux efforts visant à libérer les otages, parce qu'il donne l'espoir au Hamas que la pression internationale leur permettra d'obtenir un cessez-le-feu sans libération de nos otages", écrit dans un communiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Photo diffusée par le bureau de presse du Hezbollah et relayée par notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah

Le Hezbollah a organisé une cérémonie d'enterrement pour son combattant tué Ali Mohamad Fakih dans le village d'Ansarié (caza de Saïda) au Liban-Sud. Le Hezbollah n'a pas fourni de détails sur le lieu et les circonstances de sa mort.

Le représentant de l'Algérie Amar Bendjama s'est félicité de l'adoption de la résolution, estimant que le Conseil de sécurité "assume enfin sa responsabilité en tant qu'organe principal chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales".

➡️ Lire ici plus de détails sur l'adoption de cette résolution adoptée à l'issue de près de six mois de guerre à Gaza.

Le Hezbollah revendique une attaque menée à 16h sur le site israélien de Zebdine, dans la zone contestée des fermes de Chebaa, par des obus d'artillerie.

⚡ Comme il l'avait annoncé, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annulé la visite d'une délégation israélienne à Washington après le vote du Conseil de sécurité de l'ONU, rapporte Reuters en citant une chaîne de télévision israélienne, ainsi que le Haaretz.

⚡ Le secrétaire général de l'ONU a considéré que la résolution sur Gaza approuvée par le Conseil de sécurité et qui exige un cessez-le-feu immédiat ainsi que la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, était très attendue, 

"Cette résolution doit être mise en œuvre. Un échec serait impardonnable", a ainsi déclaré Antonio Guterres dans un message publié sur X.

⚡ Un cessez-le-feu peut commencer "immédiatement" à Gaza dès la libération d'un premier otage, a déclaré l'ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, citée par l'AFP.

Sur une radio israélienne, le major général Nimrod Shafer a déclaré que le ministre de la Défense Yoav Gallant était actuellement à Washington pour éviter un embargo américain sur les armes, ajoutant que l'opération sur Rafah n'aura pas lieu si les États-Unis n'étaient pas d'accord, à rapporté le Jerusalem Post.

"L'État d'Israël a choisi de ne pas aller à Rafah parce qu'il n'y avait pas de plans concrets pour l'opération et personne ne voulait parler de ce qu'il se passerait le jour d'après. Nous n'avons pas combattu à Rafah et à mon avis, nous avons perdu cette opportunité", a-t-il expliqué.

Si les États-Unis disent non à une opération à Rafah, "peut-être que nous effectuerons des missions très petites et (ciblées)", à ajouté le major général.

Les États-Unis se sont abstenus de voter à l’ONU sur le cessez-le-feu à Gaza malgré les menaces du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’annuler la venue d’une délégation israélienne à Washington.

Cette visite avait été demandée le président américain Joe Biden sur fonds de divergences croissantes entre son administration et le gouvernement israélien qui souhaite lancer une offensive sur la ville de Rafah, au sud de Gaza.

⚡ Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte sa résolution pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza.

Quatorze pays ont soutenu le projet de résolution présenté par les membres non permanents. Les États-Unis se sont abstenus.

Voici ce qu'il faut savoir sur le vote qui vient de s'ouvrir au Conseil de sécurité de l'ONU :

- Le projet de résolution, proposé par les 10 membres élus du Conseil, vise à garantir un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza.

- La Russie et la Chine, membres permanents, ont précédemment opposé leur veto à un projet de résolution américain car celui-ci n'appelait pas à un cessez-le-feu inconditionnel et immédiat.

- Certains diplomates, s'adressant à l'AFP, ont indiqué que le nouveau projet a été rédigé en collaboration avec les États-Unis afin d'éviter un veto potentiel.

- La résolution appelle spécifiquement à un cessez-le-feu immédiat pendant le mois musulman du ramadan, dans le but d'établir un cessez-le-feu durable et viable par la suite.

- Les précédentes tentatives d'adoption de résolutions concernant Gaza ont été entravées par des désaccords entre les cinq membres permanents.

- Les États-Unis, alliés indéfectibles d'Israël, ont déjà opposé leur veto à trois projets de résolution sur le cessez-le-feu.

⚡️ La session du Conseil de sécurité s'est ouverte à l'ONU. Elle a débuté par une minute de silence pour les victimes de l'attaque meurtrière à Moscou de vendredi dernier, où 137 personnes ont été tuées.

Les derniers développements au Liban-Sud :

* L'artillerie israélienne a frappé une zone entre Houla et Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun), selon des habitants. La zone a été bombardée plusieurs fois depuis 15h et ces frappes continuent.

* Le Hezbollah a revendiqué une attaque menée à 15h sur le siège d'un bataillon israélien, par des obus d'artillerie.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que si les États-Unis n'opposent pas leur veto à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu, il annulerait la délégation israélienne à Washington, dirigée par le ministre des affaires stratégiques Ron Dermer et le conseiller à la sécurité nationale Tzachi Hanegbi, ont rapporté plusieurs médias dont le Haaretz.

Le président américain Joe Biden a demandé au premier ministre d'envoyer une délégation interagences pour examiner les alternatives à une invasion de Rafah lors de leur appel de la semaine dernière, alors que les tensions entre les deux dirigeants s'intensifient.

La députée américaine Alexandria Ocasio-Cortez a qualifié les actions de l'armée israélienne à Gaza de "famine forcée" et de "punition collective".

"Il n'y a pas de ciblage du Hamas dans la précipitation d'une famine de masse d'un million de personnes, dont la moitié sont des enfants", a déclaré Mme Ocasio-Cortez sur la chaîne CNN.

"C'est horrible. Les actions du Hamas ne justifient pas de forcer des milliers, des centaines de milliers de personnes à manger de l'herbe alors que leurs corps se consument eux-mêmes. (...) Le gouvernement israélien a le droit de s'en prendre au Hamas, mais nous parlons d'une population de millions de Palestiniens innocents. Il s'agit d'une punition collective."

L'armée israélienne aurait forcé le personnel et les patients de l'hôpital Amal de Khan Younès à évacuer le bâtiment la nuit dernière, rapporte le Croissant-Rouge palestinien.

"Alors qu'elles tentaient de quitter les lieux en passant par le poste de contrôle militaire, les équipes ont eu du mal à se déplacer en raison de l'ampleur des travaux d'excavation et de la destruction des infrastructures", a déclaré le Croissant-Rouge palestinien sur X.

"Alors qu'elles tentaient de dégager les décombres et les obstacles sur la route, les forces d'occupation ont ouvert le feu sur deux des équipes qui tentaient d'enlever les décombres, les blessant directement", poursuit le message.

Le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh a déclaré que son gouvernement s'attendait à ce que le projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur Gaza soit adopté à l'unanimité dans la journée, selon Al Jazeera.

Le projet "exige un cessez-le-feu immédiat" pour le mois du ramadan, qui se poursuit, "conduisant à un cessez-le-feu permanent et durable".

Des tirs d'artillerie israéliens ont visé la périphérie de Naqoura (caza de Tyr), ont indiqué des habitants à notre correspondant au Liban-Sud.

En image : De la fumée s'élève lors d'un bombardement israélien à Rafah, le 24 mars 2024. Photo AFP

Au moins 3.000 des 45.000 bombes israéliennes lancées sur la bande de Gaza entre le 7 octobre et la mi-janvier, selon les estimations relayées par Handicap International, n'ont pas explosé, a averti un responsable de cette ONG spécialisée dans l'action contre les mines cité par l'AFP.

"Parmi ces 45.000 bombes, 3.000 d'entre elles n'ont pas explosé, et c'est en effet celles-ci qui vont occasionner au moment des retours, au moment où l'aide humanitaire devra se déployer, un danger supplémentaire, en particulier pour des civils", a déclaré sur Radio France internationale Jean-Pierre Delomier.

▶️ Plus de détails ici.

32.333 Palestiniens ont été tués et 74.694 blessés à Gaza depuis le 7 octobre, selon un nouveau bilan publié par le ministère de la Santé du Hamas cité par Reuters.

Israël a indiqué à quatre pays européens que leur projet de reconnaissance d'un État palestinien constituait un "prix pour le terrorisme" qui réduirait les chances d'une résolution négociée du conflit, rapporte Reuters.

L'Espagne a déclaré vendredi qu'au nom de la paix au Moyen-Orient, elle avait convenu avec l'Irlande, Malte et la Slovénie de prendre les premières mesures en vue de reconnaître le statut d'État déclaré par les Palestiniens en Cisjordanie occupée par Israël et dans la bande de Gaza.

"La reconnaissance d'un État palestinien à la suite du massacre du 7 octobre envoie un message au Hamas et aux autres organisations terroristes palestiniennes selon lequel les attaques terroristes meurtrières contre les Israéliens seront compensées par des gestes politiques envers les Palestiniens", a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz. "Une résolution du conflit ne sera possible que par des négociations directes entre les parties. Tout engagement en faveur de la reconnaissance d'un État palestinien ne fait qu'éloigner la recherche d'une solution et accroître l'instabilité régionale".

"Ici, en Jordanie, mais aussi en Syrie, au Liban et, bien sûr, en Cisjordanie occupée et à Gaza, l'Unrwa est une source d'espoir et de dignité", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, cité par l'AFP.

Lors d'une visite à Al-Wihdat, un camp de réfugiés palestiniens dans l'est d'Amman, la capitale jordanienne, M. Guterres a affirmé qu'il serait "cruel et incompréhensible" d'interrompre les services de l'Unrwa aux réfugiés palestiniens à travers la région. "Nous devons nous efforcer de maintenir les services uniques fournis par l'Unrwa (...) Dans un monde de plus en plus sombre, l'Unrwa est la seule lueur d'espoir pour des millions de personnes. Je vois cet espoir ici. Aujourd'hui plus que jamais, nous ne devons pas perdre cet espoir", a-t-il ajouté.

Cette déclaration fait suite à l'annonce par l'agence onusienne qu'Israël lui a formellement interdit toute livraison d'aide alimentaire dans le nord de la bande de Gaza.

L'armée israélienne poursuit ses opérations militaires autour de deux hôpitaux des villes de Gaza et de Khan Younès où elle indique avoir tué plus de 20 combattants palestiniens au cours des dernières 24 heures, rapporte l'AFP.

A l'hôpital al-Chifa de Gaza (nord), le plus grand du territoire palestinien assiégé et dévasté par plus de cinq mois de guerre, l'opération entrait lundi dans son 8e jour, avec un bilan de 170 "terroristes" tués et environ 500 arrestations d'individus "liés au Hamas et au Jihad islamique", selon l'armée israélienne.

▶️ Plus de détails ici.

Illustration : Des personnes devant des corps dans l'hôpital Najjar de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 mars 2024. Photo SAID KHATIB / AFP

Konstantina Ilia Karydi, anesthésiste à l'hôpital européen de Gaza, près de Khan Younès, a qualifié d'"inimaginable" la situation à l'intérieur de l'établissement médical situé dans le sud de la bande de Gaza.

"Cet hôpital avait une capacité initiale de 200 lits seulement. Aujourd'hui, sa capacité est passée à 1.000 lits", a-t-elle déclaré. "Environ 22.000 personnes déplacées s'abritent dans les couloirs et les tentes de l'hôpital, car les gens estiment qu'il est plus sûr d'être ici que n'importe où ailleurs."

▶️ Retrouvez ici un récapitulatif des principales attaques perpétrées par Israël contre des infrastructures de santé à Gaza depuis le 7 octobre.

La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, déclare que Washington a été "clair" sur le fait qu'une opération militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, serait une "énorme erreur".

"J'ai étudié les cartes. Il n'y a nulle part où aller pour ces gens et nous avons affaire à environ un million et demi de personnes à Rafah qui sont là parce qu'on leur a dit d'y aller", a déclaré Mme Harris à ABC News. Les États-Unis, le plus proche allié d'Israël, ont opposé leur veto à trois résolutions exigeant un cessez-le-feu.

Le Hezbollah annonce la mort de son combattant Mohammad Ibrahim Al-Zein, né en 1995, originaire de Chehour (caza de Tyr) dans le sud du Liban. Il a été tué lors d'une frappe israélienne sur Meis al-Jabal (Marjeyoun) la nuit dernière.

Cela porte à 247 le nombre total de membres du parti chiite tués depuis le début du conflit, selon notre décompte.

L'armée israélienne a arrêté un homme de la banlieue de Shuweika, au nord de la ville de Tulkarem en Cisjordanie occupée, rapporte l'agence de presse palestinienne Wafa.

L'agence rapporte également que les forces israéliennes ont arrêté deux hommes dans le camp de Qalandiya, au nord de Jérusalem-Est occupée. Deux Palestiniens ont également été blessés par balle lors d'affrontements avec les forces israéliennes dans le centre de la ville de Naplouse, tandis qu'un troisième homme a été blessé par des éclats d'obus.

Le député israélien Avidgor Lieberman, membre de l’opposition et fondateur du parti Israel Beytenou, a écrit sur X qu'il s'attend à ce que la Cour suprême israélienne rejette le projet de loi préparé par le gouvernement de Benjamin Netanyahu et qui modifie les modalités de la conscription militaire en Israël. Il a également appelé les ministres Benny Gantz et Gadi Eisenkot à démissionner immédiatement du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Selon les médias israéliens, le projet  ne détermine pas de quota de juifs ultra-orthodoxes s’enrôlant chaque année, fixe l’âge d’exemption du service militaire à 35 ans et garantit que les hommes ultra-orthodoxes qui ne s’enrôlent pas ne feront pas l’objet de sanctions pénales. Il prévoit aussi la création de bataillons ultra-orthodoxes spéciaux dans les rangs de l’armée israélienne et l’ajout de postes haredim dans les services d’urgence et les administrations du pays.

Photo AFP

Un homme brandit le drapeau jaune du Hezbollah lors d'une manifestation anti-israélienne sur la place de Palestine à Téhéran, le 24 mars 2024. (Photo par AFP)

Selon notre correspondante dans la Békaa Sarah Abdallah, citant des sources sécuritaires, les bruits d'explosion entendus à Baalbeck dans la soirée de dimanche ont été provoqués par des tirs d'armes anti-char (RPG) suite au décès, de mort naturelle, d'un notable de la famille Chams. 

Certains médias locaux avaient rapporté que ces bruits avaient été provoqués par de nouvelles frappes de l'aviation israélienne dans cette partie du pays situé loin de la frontière entre le Liban-Sud et le nord d'Israël.

Pour comprendre les enjeux de cette nouvelle séquence dans les affrontements entre le Hezbollah et Israël, lisez l'article de Mounir Rabih : Ça chauffe à nouveau sur le terrain, mais pas dans les coulisses...

⚡ La Chine a annoncé lundi son soutien à un nouveau projet de résolution auprès du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza, quelques jours après avoir mis son veto, tout comme la Russie, à un projet de texte américain.

"La Chine soutient ce projet de résolution et félicite l'Algérie et d'autres pays arabes pour leur dur travail à cet égard", a déclaré Lin Jian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. "Nous espérons que le Conseil de sécurité l'approuvera au plus vite et enverra un signal fort pour que cessent les hostilités", a-t-il ajouté.

Toujours la frontière entre le Liban-Sud et le nord d'Israël, selon des sources sécuritaires contactées par notre correspondant dans la région :

* Après 22h45, des soldats israéliens positionnés vers Metula, ont tiré à la mitrailleuse en direction de Kfarkila (Marjeyoun). Une des opérations du Hezbollah de cette nuit a eu lieu dans cette zone. Aussi l'artillerie israélienne a bombardé la périphérie et la plaine de Khiam (Marjeyoun) , et des avions israéliens ont survolé la partie est du Liban-Sud.

*Après minuit, l'artillerie israélienne a tiré sur Tal el-Nahas, au nord de Kfarkila.

* Entre 3h et 5h, l'artillerie israélienne a bombardé Wadi Slouki (Bint Jbeil) tandis que des sodlats israéliens positionnés vers Metula ont a nouveau tiré à la mitrailleuse en direction de Kfarkila. L'aviation israélienne a survolé Saïda et les camps palestiniens environnants, à plusieurs dizaines de km de la frontière sur la côte.

Toujours au Liban-Sud dans la nuit de dimanche à lundi.

* Après 21h, les secouristes de l’association des scouts de la mission islamique (al-Rissala), proche du mouvement Amal qui allié au Hezbollah, et l'Autorité islamique de santé, ont affirmé avoir pu examiner le lieu de la frappe aérienne qui a visé dimanche soir le quartier Al-Safah au sud de la localité de Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun). Selon eux, cette frappe a conduit à la destruction complète d'une villa de deux étages, en plus des dégâts collatéraux sur les bâtiments environnants, mais n'a fait aucun blessé.

* Après 22h, trois obus ont été tirés par un char israélien Merkava situé à Maskaf directement vers l'est de la localité de Adaissé (Marjeyoun), selon une source sécuritaire.

Toujours au Liban-Sud, la nuit a en revanche été plus mouvementée, rapporte encore notre correspondant.

* Le Hezbollah a revendiqué ses 7e et 8e attaques de dimanche dans deux communiqués :  la 7e a ciblé et atteint à 21h avec des roquettes des soldats israéliens dans les environs de la caserne de Biranit, en face de la localité libanaise de Rmeich (caza de Bint Jbeil) ; la 8e a ciblé et atteint à 22h20 un autre contingent de soldats israéliens positionnés vers Metula, face à Kfarkila (Marjeyoun), sans spécifier le type d'armes.

* Le parti chiite a aussi annoncé pendant la nuit sa première attaque de ce lundi, affirmant avoir ciblé et blessé, avec des obus d'artillerie, un rassemblement de soldats israéliens sur la colline de Tayhat, non loin de la localité israélienne de Manara, face à Houla (Marjeyoun).

A la frontière entre le Liban-Sud et le nord d'Israël, où les échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël ont regagné en intensité la semaine dernière, la situation semble plutôt calme depuis la frappe aérienne de l'armée israélienne qui a ciblé à 5h du matin une maison dans la partie ouest de Meis el-Jabal (caza de Marjeyoun).

Selon une source sécuritaire contactée par  correspondant dans la région, Mountasser Abdallah, la maison est plus précisément située dans le quartier de Ras al-Dhahr et il n'y a pour l'instant aucun rapport faisant état de victimes.

L'armée israélienne poursuit ses opérations terrestres et aériennes à Khan Younès. Plus de 32.000 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne depuis le début de la guerre, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

"Quand on regarde Gaza, on dirait presque que les quatre cavaliers de l'Apocalypse galopent au-dessus, semant la guerre, la famine, la conquête et la mort", s'est alarmé dimanche le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, en déplacement en Égypte.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, est attendu lundi à Washington, sa première visite aux États-Unis depuis le début de la guerre.

Le nouveau projet de résolution réclame d'autre part la "levée de tous les obstacles" à l'aide humanitaire, sans laquelle les 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza risquent la famine.

Il condamne aussi "tous les actes terroristes", mais sans mentionner les attaques du Hamas du 7 octobre qui ont entraîné la mort d'au moins 1.160 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Contrairement au texte américain rejeté vendredi car jugé ambigu, le nouveau projet de résolution il ne lie pas ces demandes aux efforts diplomatiques du Qatar, des États-Unis et de l'Égypte, même s'il "reconnait" l'existence de ces pourparlers visant à obtenir une trêve accompagnée d'un échange d'otages et de prisonniers palestiniens.

Vendredi, l'ambassadrice américaine à l'ONU Linda Thomas-Greenfield avait estimé que la précédente version du texte ne soutenait pas ces efforts diplomatiques et "pire, pourrait donner une excuse au Hamas pour rejeter l'accord sur la table".

La dernière version vue dimanche par l'AFP "exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan" - qui a déjà commencé il y a deux semaines -, devant "mener à un cessez-le-feu durable et permanent", et "exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

D'après Israël, environ 250 personnes ont été enlevées le 7 octobre et 130 d'entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes dans l'enclave pilonnée sans relâche et de manière indiscriminée par l'armée israélienne depuis bientôt six mois.

Le projet de résolution qui doit être mis au vote est issu du travail des membres non-permanents du Conseil, qui ont négocié tout le week-end avec les États-Unis pour tenter d'éviter un nouvel échec, selon des sources diplomatiques, qui ont fait part d'un certain optimisme sur l'issue du vote.

"Nous prévoyons, sauf rebondissement de dernière minute, que la résolution sera adoptée et que les États-Unis ne voteront pas contre", a indiqué dimanche un diplomate à l'AFP.

Le Conseil de sécurité de l'ONU va tenter à nouveau ce lundi d'adopter un texte exigeant un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, un appel plusieurs fois bloqué par les États-Unis qui ont toutefois récemment montré des signes de changement de ton face à leur allié israélien.

La réunion est en principe programmée à 10h, heure de New York (16h à Beyrouth), selon les informations publiées sur le site de l'ONU.

La situation à Gaza ce matin : 

L'agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi, par la voix de son chef, être désormais formellement interdite par Israël de toute livraison d'aide alimentaire dans le nord de la bande de Gaza.

"En dépit de la tragédie qui se déroule sous nos yeux, les autorités israéliennes ont informé l'Onu du fait qu'elles n'approuveraient plus de convois alimentaires de l'Unrwa dans le nord" de la bande de Gaza, a annoncé Philippe Lazzarini sur X, soulignant que l'agence reste "la principale ligne de vie pour les réfugiés palestiniens".

Bonjour !

Ce lundi 25 mars est le 171e jour de la guerre dans la bande de Gaza. Il s'agit aussi du 170e entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

Retrouvez ici notre couverture en direct des événements dans la région.