L’inflation au Liban augmente en février, mais à un rythme plus lent

Avec +1,06 % enregistré en février, l’augmentation de l'indice mensuel des prix à la consommation (IPC), calculé par l’Administration centrale des statistiques (CAS), a ralenti son rythme de croissance par rapport à celui du mois précédent (+2,87 %). Cet indice mesure l’évolution des prix en livres libanaises, qui dépend notamment de l’évolution du taux de change sur le marché (et de celle des prix des biens importés, du carburant et d’autres paramètres). En rythme annuel, l’IPC a augmenté de 123,21 %, un niveau inférieur aux 177,25 % affichés en janvier.

L’évolution enregistrée en rythme mensuel s’explique notamment par la stabilité du taux de change, gravitant autour de 89 500 LL/$ depuis plusieurs mois alors qu’il était très volatile il y a un an, qui fait en sorte que les prix en monnaie locale ne varient pas énormément. Reste à voir quel sera l’effet de l’adoption officielle du taux de change de 89 500 LL/$ pour certaines opérations publiques, contre 15 000 LL/$ précédemment, celui de l’augmentation du salaire minimum (de 9 millions de LL à son double), annoncée lors du Conseil des ministres mardi mais qui n'a pas encore été entérinée, ainsi que de l’octroi des bonus de performance aux fonctionnaires, adopté le 28 février dernier par le conseil.

Des prix en hausse et en baisse

Les plus importantes variations en rythme mensuel ont principalement été enregistrées au niveau des prix des boissons alcoolisées et du tabac (+4,27 %), des loisirs et divertissements (+3,48 %), du transport (+2,5 %) et des frais de santé (+1,68 %). Deux baisses, au niveau des vêtements (-3,34 %) et des télécommunications (-0,09 %), sont à signaler.

Sur le plan de la répartition géographique, c’est dans le Liban-Sud que l’IPC a affiché la plus forte hausse mensuelle (+1,81 %), suivi du Liban-Nord (+1,33 %), de Nabatiyé (+1,22 %), de Beyrouth (+1,17 %), du Mont-Liban (+0,85 %) et de la Békaa (+0,64 %).

En rythme annuel, ce sont tous les secteurs qui ont connu des augmentations dans leurs prix. Les secteurs de l’éducation (+590,73 %), du logement (+175,59 %), de l’alimentation et des boissons non alcoolisées (103,35 %), des télécommunications (+95,51 %) et des loisirs et divertissements (+92,99 %) ont connu les plus fortes augmentations. Ceux de l’ameublement (+41,51 %), des transports (+65,01 %) et des vêtements (+75,14 %) ont eux connu les plus faibles augmentations.