
Le chef de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, donne une conférence de presse conjointe avec le ministre espagnol des Affaires étrangères à Madrid, le 7 mars 2024. Photo AFP/AFP/JAVIER SORIANO
« Le jour où de nouvelles données sont sorties sur la famine à Gaza, les autorités israéliennes m’interdisent l’entrée à Gaza », a révélé lundi sur X, le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les Palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini. La visite à Gaza du commissaire général avait pour objectif de « coordonner et améliorer la réponse humanitaire ».
Le responsable onusien a alerté dans ce cadre sur « l’imminence de la famine dans le nord de la bande de Gaza, qui devrait arriver d’ici mai ».
« Deux millions de personnes, soit l’ensemble de la population de Gaza est confrontée à des niveaux de crise d’insécurité alimentaire ou pire », a-t-il souligné sur X, ajoutant que « la moitié de la population a complètement épuisé ses approvisionnements alimentaires et ses capacités d’adaptation ».
« Ils sont aux prises avec une faim catastrophique (IPC Phase 5) et la famine », a-t-il précisé, observant c’est le plus grand nombre jamais enregistré de personnes confrontées à une faim catastrophique par le système IPC et le double du nombre il y a seulement trois mois. (L’IPC est une échelle standardisée qui permet de classifier la sévérité de l’insécurité alimentaire aigüe en cinq phases).
Philippe Lazzarini a rappelé les récents avertissements de l’Unicef, selon lesquels le nombre d’enfants de moins de deux ans souffrant de malnutrition aiguë avait doublé en un mois. « Les enfants meurent maintenant de déshydratation et de faim », a-t-il martelé.
« Trop de temps a été perdu, tous les passages terrestres doivent s’ouvrir maintenant. La famine peut être évitée avec la volonté politique », a insisté le responsable onusien, dénonçant « cette famine d’origine humaine sous notre surveillance, une tache sur notre humanité collective ».
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