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Dernières Infos - Pays-Bas

Amsterdam vers un gouvernement sans Wilders à la barre

Le leader néerlandais d'extrême-droite Geert Wilders s'adresse aux médias suite à un round de discussions a Lahaye, le 1er mars 2024. Photo AFP/BART MAAT

Près de quatre mois après la large victoire électorale de l'extrême droite de Geert Wilders, les Pays-Bas semblent en bonne voie jeudi pour la formation d'un gouvernement, mais sans le politicien islamophobe à la barre.

M. Wilders a annoncé mercredi qu'il renonçait – pour l'instant – à sa tentative de diriger la cinquième économie de l'Union européenne, faute de soutien des partis politiques avec lesquels il tente de former une coalition.

Une issue injuste et anti-démocratique, a-t-il déclaré jeudi aux médias néerlandais. Mais pour être Premier ministre, "vous avez besoin du soutien de tous les partis", a-t-il répété. Et il ne l'avait pas.  

Le célèbre politicien avait pourtant régulièrement exprimé son souhait de diriger le gouvernement, mais son "amour pour [son] pays et [ses] électeurs est grand et plus important que [sa] propre position", s'est-il expliqué.

Il a souligné vouloir "un gouvernement de droite. Moins d’asile et d'immigration. Les Néerlandais en premier".

Kim Putters, chargé de superviser les négociations tortueuses de coalition entre quatre partis de droite, présente jeudi des recommandations dans un rapport très attendu.

Les chefs de partis ont selon les médias néerlandais accepté de renoncer à des postes au gouvernement en faveur d'une coalition "extraparlementaire" ou de technocrates, composée d'experts extérieurs à la politique ou vaguement liés aux partis. 

La chaîne publique NOS a expliqué que l'accord de coalition, habituellement dense, serait plus court et moins concret – avec l'idée que le Parlement aurait davantage son mot à dire sur les politiques. 

Le dernier gouvernement "d'experts" aux Pays-Bas date de 1918, mais le concept de gouvernement de technocrates est familier à d'autres pays européens, notamment l'Italie. 

Depuis les années 1990, il y est devenu courant de faire appel à des individus non élus en période de crise politique. En 2021, l'ex-président de la Banque centrale européenne Mario Draghi est devenu Premier ministre. 

La forme exacte du prochain gouvernement néerlandais reste à déterminer, mais M. Wilders devrait proposer un Premier ministre pour remplacer Mark Rutte.

'N'oubliez pas' 

La prochaine étape sera probablement de nouvelles discussions entre les quatre partis : le Parti de la liberté de M. Wilders (PVV), le parti agricole BBB, les libéraux de centre-droit VVD et le NSC anti-corruption. 

Les pourparlers entre les quatre formations ont souvent été houleuses, avec des piques sur les réseaux sociaux et des inquiétudes majeures concernant certaines positions politiques islamophobe et anti-UE du PVV.  

Le mois dernier, le chef du NSC Pieter Omtzigt s'est brusquement retiré des négociations, invoquant l'état lamentable des finances publiques néerlandaises, rendant impossible pour M. Wilders de former une majorité gouvernementale.  

Mais M. Putters est parvenu cette semaine à ramener les dirigeants à la table des négociations dans une propriété de la campagne du centre des Pays-Bas. 

Les sondages montrent que le soutien à M. Wilders et à son parti PVV n'a fait que croître depuis sa victoire électorale. 

"N'oubliez pas : je deviendrai un jour Premier ministre des Pays-Bas. Avec le soutien d'encore plus de Néerlandais", a-t-il martelé. 

"Si ce n'est pas demain, alors après-demain. Parce que les voix de millions de Néerlandais seront entendues !", a-t-il ajouté sur X. 


Près de quatre mois après la large victoire électorale de l'extrême droite de Geert Wilders, les Pays-Bas semblent en bonne voie jeudi pour la formation d'un gouvernement, mais sans le politicien islamophobe à la barre.

M. Wilders a annoncé mercredi qu'il renonçait – pour l'instant – à sa tentative de diriger la cinquième économie de...