Paris condamne le viol utilisé comme arme de guerre

Le ministre français des Affaires étrangères a condamné vendredi "dans les termes les plus forts" le viol utilisé comme arme de guerre "partout où il est commis", à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

"C'est toute la communauté internationale qui doit condamner avec la plus grande clarté et la plus grande fermeté les violences sexuelles barbares commises par le Hamas et d'autres groupes terroristes le 7 octobre", a déclaré Stéphane Séjourné. "Personne ne peut, personne ne doit fermer les yeux sur ces actes inhumains, ces faits ignobles qui sont établis clairement par tous, y compris par les Nations unies", a-t-il ajouté.

Il a exhorté à ne pas oublier "non plus les viols commis par les troupes russes en Ukraine", des crimes qui ne doivent "pas rester impunis".

Cela fera dix ans cette année que le génocide contre les Yézidis a été commis, a en outre rappelé Stéphane Séjourné, appelant la justice à ne pas être "amnésique" s'agissant de cette minorité religieuse kurdophone présente dans le nord de l'Irak et de la Syrie persécutée par le groupe Etat islamique.

"Il ne peut y avoir de clémence ou d'amnistie pour des terroristes, des criminels qui ont commis les pires exactions et qui ont visé les femmes, qui ont utilisé leur corps, comme s'il ne valait rien", a réagi le chef de la diplomatie français.

Stéphane Séjourné a enfin remis le prix Simone Veil de la République française à Miriame Djangala-Fall du Mouvement des survivantes de Centrafrique (Mosuca), qui défend les droits des femmes victimes de violences sexuelles en temps de conflit.

"La violence n'a jamais cessé", a-t-elle déploré, faisant état "encore aujourd'hui" de viols collectifs, de mariages forcés ou encore de la prostitution de petites filles. "Je salue votre détermination et forme le vœu que votre action continue d'inspirer et de sauver des destins et des vies", a déclaré Stéphane Séjourné en lui remettant le prix.