Enquête en Grèce sur une fuite présumée de données personnelles

L'Autorité grecque des données personnelles (HDPA) a annoncé lundi avoir ouvert une enquête "après de nombreuses plaintes" concernant l'envoi présumé de courriels "non sollicités" concernant les élections européennes par une eurodéputée à des Grecs expatriés.

Cette enquête fait également suite "à de nombreuses questions adressées à la HDPA par des médias sur la question", a indiqué l'Autorité dans un bref communiqué.

Depuis samedi, des électeurs grecs qui résident en Australie, aux Etats-Unis ou encore dans des pays européens, ont affirmé sur les réseaux sociaux avoir reçu des courriels d'Anna-Michelle Asimakopoulou, députée européenne de la Nouvelle-Démocratie, le parti de droite au pouvoir en Grèce, les informant sur les élections européennes.

Ils lui reprochent d'avoir utilisé "leurs données personnelles sans leur consentement" et accusent le ministère de l'Intérieur d'avoir fourni la liste de leurs coordonnées à Anna-Michelle Asimakopoulou.

L'eurodéputée a assuré avoir rassemblé les coordonnées des personnes auxquelles elle a envoyé une "lettre d'information" sur le scrutin du 9 juin avec leur "permission".  Elle a qualifié ces plaintes d'"attaque en diffamation" et souligné "n'avoir jamais reçu de données personnelles du ministère de l'Intérieur ou de tout autre organisme gouvernemental".

Pour sa part, le ministère a assuré qu'"il ne donne pas d'adresse +email+ des électeurs à des candidats ou à des partis, respectant la législation en vigueur".

Le ministère a récemment entrepris une campagne d'information ciblant l'importante diaspora grecque en vue de ces élections européennes. Pour la première fois, les Grecs vivant à l'étranger pourront en effet voter par correspondance pour ce scrutin.