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Bassil s'oppose au concept de "front uni" face à Israël

Bassil s'oppose au concept de

Gebran Bassil. Photo ANI

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a affirmé qu'il était opposé au concept de « front uni » contre Israël, en allusion à « l'axe de la résistance » dont fait partie son allié le Hezbollah. Mais il n'a pas pour autant renié le « soutien » de sa formation politique au parti chiite, qui échange quotidiennement des tirs avec l'armée israélienne à la frontière sud depuis le début de la guerre à Gaza.

« Nous savons le danger que représente ce front uni pour le Liban. Nous sommes opposés à ce concept et si quelqu'un rejette notre prise de position ou nous en veut, qu'il en soit ainsi... Par ailleurs, si quelqu'un nous en veut parce que nous soutenons la résistance contre Israël, c'est tout aussi bien, parce que nous savons quel est l'intérêt de notre pays », a-t-il ajouté dans un discours prononcé à l'occasion d'un dîner organisé samedi soir par le CPL.

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Danger d'une violation du pacte national

Le Hezbollah fait partie de l'axe de la résistance, soutenu par l'Iran et comprenant le Hamas et les houthis du Yémen. « Israël n'a pas réussi à vaincre le Liban et n'y parviendra pas, et toutes les menaces qu'il profère ne nous font pas peur et ne mettront pas fin au Liban. Elles nuiront à l’État hébreu lui-même », a-t-il poursuivi. « Ce qui pourrait mettre fin au Liban, c'est le danger intérieur découlant de la violation du Pacte national qui repose sur le partenariat entre musulmans et chrétiens », a ajouté Gebran Bassil.

Conclu en 1943, le Pacte national est un accord non-écrit qui a jeté les bases du Liban en tant que pays multiconfessionnel et qui repose sur une répartition du pouvoir entre les musulmans et les chrétiens. Le Liban est sans président depuis plus d'un an, depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre 2022.

Sleiman Frangié, leader chrétien du Liban-Nord et chef des Marada, est le candidat du Hezbollah à la présidence, ce à quoi s'oppose M. Bassil, tout comme l'autre grand parti chrétien du Liban, les Forces libanaises. « La guerre ne doit pas servir d'excuse pour violer l'équilibre interne. Quiconque veut être victorieux contre l'ennemi doit être immunisé à l'intérieur avant de l'être depuis l'extérieur », a-t-il encore dit.

Un climat de guerre règne à la frontière libano-israélienne depuis le 8 octobre dernier, au lendemain du déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas. Certains analystes croient savoir que le Hezbollah pourrait bénéficier d'avantages politiques intérieurs, tels que l'obtention de la présidence pour Sleiman Frangié, en échange de concessions sur le front du Liban-Sud.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a affirmé qu'il était opposé au concept de « front uni » contre Israël, en allusion à « l'axe de la résistance » dont fait partie son allié le Hezbollah. Mais il n'a pas pour autant renié le « soutien » de sa formation politique au parti chiite, qui échange quotidiennement des tirs avec l'armée israélienne à la...